Dr Bounemri-Zaki Saliha*
De nos jours, il n�est plus admis de douter du r�le que peut jouer la femme dans tous les domaines de la soci�t� en g�n�ral et du sport en particulier. En Alg�rie, les femmes sont de plus en plus nombreuses � pratiquer un sport. Elles ont montr� qu�elles �taient capables de r�aliser de bonnes performances tant au niveau national qu�international. Aujourd�hui, tous les Alg�riens connaissent les noms de Hassiba Boulmerka, Salima Souakri, Benida Merah, Azizi Yasmina, Zahra Bouras, Baya Rahouli , Soraya Haddad et bien d'autres.
Malheureusement, le principe d'�galit� des hommes et des femmes dans la pratique sportive n'est pas encore respect� si l'on en juge par ces constats : la pratique f�minine licenci�e reste nettement en retrait par rapport � celle des hommes. Les femmes sont sous-repr�sent�es aux postes de responsabilit� �lective au sein des structures d'activit�s physiques et sportives et aux postes d'encadrement technique. L�acc�s aux femmes aux formations et aux m�tiers du sport reste encore insuffisant. Lors de la 4e Conf�rence mondiale sur la femme et le sport qui s�est d�roul�e en Jordanie, le pr�sident du Comit� international olympique, le Dr Jacques Rogge, avait insist� sur le fait que la participation des femmes est essentielle � une soci�t� saine en g�n�ral, mais aussi � l�avenir du sport. Le sport a besoin des femmes, de leur participation non seulement parce qu�elles repr�sentent la moiti� de l�humanit�, mais aussi parce qu�elles jouent un r�le essentiel dans la soci�t� et en particulier pour ce qui est de transmettre l�amour du sport aux jeunes. Leur donner plus de responsabilit� au sein du mouvement sportif et leur permettre de pratiquer une activit� physique, c�est assurer que la prochaine g�n�ration aimera le sport et le pratiquera, pour ainsi garantir un monde meilleur. Pour le CIO, encourager ce r�le est primordial voire un devoir sacr�. Dans le m�me ordre d�id�es, la pr�sidente de la commission femme et sport, Mme Anita De Frantz, a soulign� que le sport est un miroir de la soci�t� ainsi qu�un outil extraordinaire de changement social. Il permet d�atteindre toutes les personnes dans la soci�t�. Plus que jamais, le sport est un moyen de communication et d��mancipation formidable qui contribue au bien-�tre physique et psychologique des femmes et des jeunes filles. L�acc�s au sport est un droit qui existe d�s la naissance et il faut d�velopper les opportunit�s et d�bouch�s en mati�re de sport. De m�me, davantage de femmes doivent avoir des postes de responsabilit�s dans la sph�re sportive. Le rapport d��galit� hommes femmes qui est pass� de 29% en 1976 � presque 45% en 2008 aux Jeux olympiques de Beijing a marqu� de r�els progr�s. Elle a d�montr� comment les femmes pouvaient r�ussir dans la soci�t� par le biais du sport. De m�me, davantage de femmes doivent avoir des postes de responsabilit� dans la sph�re sportive. Elle insiste sur le fait que nous devons nous efforcer de cr�er une soci�t� dans laquelle femmes et hommes travaillent ensemble pour sa promotion. En tant que pr�sidente de la commission femme et sport du CIO, Mlle Anita De Frantz a lanc� �l�appel � l�action� aux d�l�gu�s en soulignant que le sport est un facteur d�unit� qui touche tous les secteurs de la soci�t�. Le sport est �galement un langage commun qui renforce la diversit�. Elle a demand� que :
� toutes les barri�res qui emp�chent la pratique d�un sport soient �limin�es ;
� les femmes occupent au moins 20 % des postes de responsabilit� dans les comit�s sportifs ;
� le concept des � prot�g�es � soit d�velopp� ;
� l�on aide les femmes � �tre �lues aux �lections des CNO �tant donn� l�importance des �lections pour la promotion de la femme ;
� les athl�tes mettent leurs comp�tences au service du mouvement olympique ;
� les F�d�rations internationales comptent davantage de femmes expertes car elles ont besoin �galement d��l�ments f�minins. Mlle De Frantz a rappel� �galement certaines statistiques, notamment que le CIO compte 16 femmes membres, dont l�une si�ge au comit� ex�cutif et une autre occupe un poste de direction. Elle note �galement que 43% des CNO ont atteint l�objectif fix�, � savoir une participation f�minine de 20 %, malheureusement cet �tat de fait n�est pas observ� dans nos structures. Il est donc � pr�ciser que le sport favorise le d�veloppement mental, physique et social ; la compr�hension des valeurs morales et de l'esprit sportif, de la discipline et des r�gles ; le respect de soim�me et d'autrui, y compris des groupes minoritaires; l'apprentissage de la tol�rance et de la responsabilit� (par exemple en assumant des t�ches d'organisation), �l�ments essentiels de la vie dans une soci�t� d�mocratique ; l'acquisition de la ma�trise de soi, le d�veloppement de l'amour propre et l'accomplissement de soi ; l'acquisition d'un mode de vie sain. Il est donc � pr�ciser que le sport a la capacit� de tout nous faire r�ver et c�est dans ce contexte que nous devons nous efforcer de :
- cr�er une soci�t� dans laquelle femmes et hommes travaillent ensemble pour sa promotion
- sensibiliser � la n�cessit� de pratiquer une activit� sportive pour garantir le bien-�tre physique.
B.-Z. S.

Format imprimable