Un mois apr�s l�hommage � Blaoui El Houari � la salle Ibn Zeydoun � Alger, un �v�nement organis� par le minist�re de la Culture en collaboration avec l�Office Riadh El Feth (Oref), c�est au tour de sa ville natale Oran de choyer son fils, en organisant une journ�e de f�te en son honneur ce 15 mars � partir de 15h.
Un riche programme est au menu de cet �v�nement qu�organise la direction de la culture d�Oran et qui aura pour cadre le Th��tre r�gional d�Oran Abdelkader Alloula. Du haut de ses 86 ans, f�t�s le 23 janvier, Blaoui El Houari est un homme affable et le sourire ne quitte jamais son visage. A chacune de ses apparitions, il d�gage une sympathie et une gentillesse envers tous ceux et celles qui l�abordent. Il n�est jamais avare de discussion avec les jeunes et d�encouragement pour tous ceux qui souhaitent faire carri�re dans la chanson oranaise, en prodiguant toujours des conseils d�un sage. Blaoui El Houari est l�un des pr�curseurs du ra� moderne, son gout pour la musique, il le doit � son p�re qui jouait de l�instrument �kouitra� et son fr�re qui l�initie au banjo et la mandoline. A 13 ans, il quitte l��cole et travaille dans le caf� de son p�re o� il s�occupe de l�entretien du phonographe et la diffusion des 78 tours de grands chanteurs alg�riens et �gyptiens, l�occasion de s�impr�gner de la musique moderne. C�est aux Folies berg�res (aujourd'hui salle El-Feth) que Blaoui El Houari remporte un premier prix de radiocrochet. Apr�s le d�barquement des forces arm�es am�ricaines � Oran en 1942, il est engag� comme pointeur aux docks du port. C�est l� qu�il apprend � jouer du piano et de l�accord�on au c�t� de Maurice El Medioni. Il commence alors � animer des f�tes de mariage et de circoncision dans un style b�doui jou� avec des instruments modernes. Il fonde en 1943 son premier orchestre musico-th��tral avec l'aide de son fr�re ma�zouzi et de l'arbitre international Kouider Benzelat. Cet orchestre r�unit de grands noms : Abdelkader Haoues, Boutl�lis, Heftah Hmida et Blaoui Kouider. En 1949, Mahieddine Bachtarzi lui confie la formation et la direction de l'orchestre charg� d'animer, tous les quinze jours durant six mois, la saison de l'op�ra d'Oran. Il enregistre ses premiers 45 tours en 1955 chez Path� en reprenant la fameuse chanson de Benyekhlef Boutaleb, Rani M� hayer. Il prend la direction de la RTA d�Oran apr�s l�ind�pendance de l�Alg�rie puis du Th��tre national alg�rien (TNA) � Alger en 1967. En 1970, Blaoui El Houari participe durant sept mois � l'animation de l'ensemble musical alg�rien qui se produisait � l'exposition universelle d'Osaka, au Japon. Le r�pertoire de Blaoui El Houari est riche de pr�s de 500 chansons et reste celui qui a le plus adapt� les textes populaires de l'Oranie en composant et chantant les textes des cheikhs Mostefa Ben Brahim, El Hadj Khaled Ben Ahmed, Kadour Ould M'hamed, M'barek Essouci... A ce jour, Blaoui El Houari est l�un des plus grands piliers de la chanson oranaise qui inspire et fait r�ver avec ses chansons ind�tr�nable du patrimoine artistique. Auteur de tubes � succ�s tels que H'mamaou encore Bya Dhaq El Mour, Ya Khay Ki Rani et d'autres chansons du patrimoine culturel alg�rien. Autre grand succ�s, la chanson Isma� est sans nul doute la chanson en hommage au martyr Ahmed Zabana, guillotin� par les Fran�ais � la prison de Serkadji (il lui d�die Ya dbeili ala Zabana). Le public oranais est cordialement invit� pour l�hommage qui sera consacr� au cheikh Blaoui ce jeudi au TRO o� ses grands succ�s seront repris par des artistes qui lui vouent une grande admiration.
Amel Bentolba

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