Compagnon de longue date de Sa�d Sadi avec qui, en compagnie de bien d�autres camarades, ont cr�� le RCD, Nordine A�t-Hamouda ne pouvait nullement rater ce moment historique pour c�der, � son tour, la place aux nouvelles g�n�rations, en se d�chargeant, lui aussi, de ses responsabilit�s organiques.
M. Kebci - Alger (Le Soir) - Pour le fils de l�un des h�ros de la glorieuse guerre de Lib�ration nationale, le dernier congr�s du parti est de loin, le meilleur de par, dira-t-il, dans un entretien au journal �lectronique Alg�rie Express, �sa port�e �thique et politique dans une conjoncture marqu�e par le doute, la col�re et le discr�dit de l�Etat mais aussi par l�espoir suscit� par les chutes des dictatures �environnantes �. Il en voudra pour preuve la qualit� des propositions �labor�es par le congr�s sur la base des fondements du parti donnant lieu � un projet de soci�t� qui est l�une des plus belles traductions de la plateforme de la Soummam. C�est � ce stade que, selon lui, ce rendez- vous organique est plus important que les pr�c�dents, m�me si, reconna�trat-il, �le retrait de Sa�d Sadi a occup� les m�dias avec sa port�e politique et p�dagogique �. Et au fils du colonel Amirouche de justifier lui aussi son effacement du parti, convaincu que la g�n�ration de 1980 � laquelle il appartient �a donn� tout ce qu�elle pouvait offrir et que pour ne pas g�cher son combat, comme l�ont fait certains des anciens du mouvement national, il fallait laisser les nouvelles g�n�rations prendre leurs responsabilit�s �. Un retrait loin d��tre total puisque, tiendra-t-il � pr�ciser, �je ne postulais � rien d�autre que de continuer � apporter ma contribution individuelle sans �tre charg� d�une responsabilit� quelconque dans le parti�. Comment ? �En t�moignant pour �clairer les jeunes sur la r�alit� des faits politiques, en d�masquant les escrocs et en �vitant au pays des d�tournements de m�moire qui ont provoqu� des reculs politiques terribles�, dira-t-il, convaincu que ce retrait de sa g�n�ration n�handicapera pas le parti. Et � Nordine A�t- Hamouda d�affirmer qu�il ne s�agira pas de compenser et il ne faut pas compenser, d�clarant que �les cadres du RCD prendront leurs responsabilit�s selon leurs analyses et les donn�es dont ils disposeront. Il ne s�agit pas de reproduire ou de mimer un combat mais de le faire aboutir en fonction des conjonctures qui ne sont jamais les m�mes.� Il estimera que le parti regorge �d�assez de cadres pour r�fl�chir et d�cider�, invitant des personnes ayant pr�dit la mort du RCD pour une raison ou une autre � cesser leurs larmes de crocodile. Et d�avertir ce beau monde de la capacit� des nouveaux cadres, louant les comp�tences d�analyse, d�organisation des d�bats et de meneur d�hommes du nouveau pr�sident du parti, Mohc�ne Belabbas, le travail m�ritoire r�alis� par Hakim Saheb, auteur des textes qu�il qualifie de v�ritable document ou encore le travail consid�rable fait par Rafik Hassani sur la sc�ne internationale. Pour Nordine Ait-Hamouda, �l�essentiel �tant les principes et les valeurs qui fondent et guident un combat et l�-dessus, pr�cisera-t-il, le RCD n�a jamais rien c�d�. Et d�ajouter que la stabilit� d�un parti est � ce prix, le reste, tout le reste, devant �voluer avec la vie. Et au compagnon de Sa�d Sadi d�inviter � distinguer entre la responsabilit� exerc�e dans l�opposition, sur le terrain et au quotidien et celle r�sultant de la confiscation de l�Etat pour �craser, voler et mentir, comme pour couper court � ce �d�bat� sciemment balanc� d�en haut pour polluer le principe de l�alternance au pouvoir. �Dans un cas, on consent un sacrifice permanent, dans un autre on capte un b�n�fice indu�, dira-t-il. Ceci non sans relever tout le mal qu�a eu Sa�d Sadi pour faire accepter sa d�cision de retrait alors que, dira-t-il, �l�on ne peut imaginer la joie des Alg�riens si on leur annon�ait le d�part des dirigeants actuels�. Nordine A�t-Hamouda regrettera cette confusion consciemment ou non entretenue, y compris dans le milieu de la presse, entre, dira-t-il �le statut du responsable qui va en prison, qui se fait matraquer dans la rue avec les manifestants, dont les enfants sont sanctionn�s dans leurs �tudes et leur travail � cause de l�engagement de leurs parents et qui brise sa carri�re pour lib�rer ses compatriotes et celui vivant en nabab dans les institutions abusant du pouvoir d�Etat et du Tr�sor public�. Estimant s��tre retir�, convaincu que l��cho et le cr�dit de notre combat ne doivent pas freiner l��mergence et l�expression de nouvelles g�n�rations�, le fils du c�l�bre responsable de la Wilaya III historique invitera les dirigeants du syst�me, vivant de d�tournements de biens publics et de violations des lois, � partir parce que, dira-t-il, �ils ont d�shonor� la nation�.
M. K.

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