Culture : MUSIQUE B�DOUINE
Le grand Khelifi Ahmed n�est plus


Le chantre de la chanson b�douine alg�rienne, Khelifi Ahmed, est d�c�d� dans la nuit de samedi � dimanche � l'�ge de 91 ans, a annonc� la Radio nationale.
De son vrai nom Ahmed Abbas Bena�ssa, le grand artiste est n� en 1921 � Sidi Khaled, dans la r�gion de Biskra. C�est aupr�s de son oncle El Hadj Benkhlifa qu�il a fait ses premiers pas dans la chanson. En effet, El Hadj Benkhlifa �tait un chanteur dans le genre medh saharien. C�est d�ailleurs lui qui avait enregistr� en 1933 chez Anouar et Bachir Er Saissi, en Tunisie, la premi�re version de la chanson d�amour Hiziya d�apr�s le po�me de Benguitoune. L�oncle inscrit Ahmed dans la chorale de la confr�rie Rahmania et lui donna ainsi le go�t du chant et de la po�sie populaires. Le talent de ce petit meddah �tait si grand que la soci�t� Ba�daphone lui donne l�occasion d�enregistrer � Paris, en 1934, des chansons, avec Sa�d El Bra�dji comme fl�tiste et Slimane Meggari comme choriste. Il participera, en parall�le, � toutes les soir�es qu'animait son oncle dans la r�gion d'Ouled Djellal et de Biskra, et ce, jusqu'en 1939. En 1941, le jeune Khelifi, r�duit � la mis�re apr�s la ruine de sa famille, se r�fugia aupr�s d'une de ses s�urs, � Ksar Chellala. L�, il fit une autre rencontre d�cisive, celle de Djerbi, menuisier de son �tat, qui l'engagea comme apprenti et le fit vivre au milieu de sa famille. Un des fils de Djerbi, amateur de musique, jouait de la mandoline et l'entra�na, en remarquant ses dispositions pour le chant, dans les soir�es intimes que les jeunes organisaient dans la r�gion, d�veloppant ainsi son go�t pour la musique. En 1947, El Boudali Safir, directeur artistique de Radio Alger, qui avait entendu parler du don et du talent d�Ahmed, lui fit appel pour lui confier l'orchestre de musique b�douine qu'il avait form�. Sa premi�re �mission, il la fit avec Abdelhamid Ababsa qui l'accompagne au piano. Ce n'est qu'en 1949 que Ahmed se lan�a dans le chant typique du Sud le �aye ! aye !�. Pour des raisons professionnelles, il va vivre dans la capitale mais il va toujours se d�finir comme �un palmier au c�ur d�Alger�. M�me si dans sa vie, il a connu des hauts et des bas, Khelifi Ahmed est rest� au sommet jusqu'� sa semi-retraite artistique. Sa voix, puissante et limpide � la fois, est unique. Il est consid�r� comme l�un des plus grands artistes alg�riens de tous les temps. Khelifi Ahmed n�a jamais oubli� la vie bedouine (galbi t�fakkar ourbane errahala). Une de ses chansons s�appelle Abqua a�la kha�r ya watni. Adieu Khelifi Ahmed !
K. B.

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