Actualit�s : NABNI
Le coup de gueule de Mehdi Bena�ssa


Des th�mes retenus par le r�seau �Notre Alg�rie b�tie sur de nouvelles id�es� (Nabni) dans le cadre du d�bat lanc� en perspective du cinquantenaire de l�ind�pendance, les probl�matiques du secteur de la culture sont d�une actualit� br�lante et m�ritent une attention. C�est le mal qui nuit le plus au pays�
Lyas Hallas - Alger (Le Soir) - Producteur de cin�ma et charg� du dossier culture dans le comit� de pilotage de ce cercle de r�flexion Nabni, Mehdi Bena�ssa, du reste fils du c�l�bre dramaturge Slimane Bena�ssa, en a gros sur le c�ur. Le constat qu�il fait de la gestion du secteur de la culture est sans appel : �Rien n�encourage � la cr�ation culturelle�. Il ass�ne : �Il est aberrant qu�un pays aussi jeune soit g�r� suivant des m�thodes aussi vieilles !� D�apr�s sa perception des choses, les lois qu�on continue de promulguer n�ont aucune vision : �Une loi doit appuyer une vision. Or, ces lois sont l� pour bloquer, interdire, pas pour prot�ger ou promouvoir. M�me le concept de festival est confisqu�. ��Institutionnalis钒, selon le vocable d�usage. C�est que je ne peux m�me pas �tre festif sans �tre appoint� par le minist�re de la Culture !� La production culturelle suppose financement. C�est sur ce point pr�cis que Mehdi Bena�ssa �tait plus virulent. Tout est fait, estime-t-il, pour que la production passe par des financements publics, les m�canismes du march� ont �t� volontairement cass�s. Sauf que cet argent ne sert pas la cr�ation.
16 millions d�euros pour le film Hors-la-loi�

�Il n�y a aucun terreau l�gal et personne ne se sent oblig� de rendre des comptes � la communaut�. Tout est fonds sp�ciaux et aucun ordonnateur financier ne pr�sente des justificatifs de ses d�penses. Dans le domaine cin�matographique, le comit� de lecture, devenu comit� de censure, ne vous r�pond m�me pas. Je ne suis pas oblig� de prendre un caf� avec le ministre ou son chef de cabinet pour avoir des nouvelles de mon dossier. Pourquoi ne r�pond-on pas par �crit dans des d�lais assign�s. Il faut qu�il y ait de la transparence. C�est de l�injustice, de la hogra�, regrette-t-il. Et de souligner : �En tant que professionnels, nous sommes suffisamment outill�s pour observer et analyser comment est g�r� cet argent.� Il r�v�le : �Le film Hors la loi par exemple, qui est un film fran�ais, a �t� financ� � hauteur de 20 % par l�Alg�rie, selon M. Ahmed Bedjaoui. Et ces 20% c�est combien ? Moi j�ai eu l�information en France ! Le film a co�t� 80 millions d�euros, l�Alg�rie, donc � travers le FDATIC (Fonds de d�veloppement des arts, des techniques et du cin�ma), a d�bours� 16 millions d�euros pour r�ussir un film fran�ais au moment o� on ne donne pas plus de 20 millions de DA (200 000 euros) pour les films alg�riens.� Et encore� �Il y a aussi le lot de l�improvisation. Ce qui est diffus� actuellement en France sur la guerre d�Alg�rie a fait l�objet d�une r�flexion qui date d�au moins deux ans. En Alg�rie, et en pr�vision du cinquantenaire de l�ind�pendance, nous sommes au mois de mars et nous sortons � peine du stade de la r�flexion. R�sultat : comme c��tait toujours le cas, ce qui va se produire ici, ne sera regard� qu�en Alg�rie, contrairement aux films produits en France sur l�Alg�rie et qui sont regard�s par le monde entier. Sur le plan de la communication internationale, c�est plut�t la catastrophe�, conclut-il. C��tait hier � Riadh El Feth en marge d�une conf�rence-d�bat tenue pour pr�senter les principaux r�sultats des groupes de travail Nabni.
L. H.

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