Monde : �GYPTE
Des partis la�ques se retirent de la commission constituante


Plusieurs partis la�ques �gyptiens se sont retir�s hier de la commission charg�e de r�diger la future Constitution du pays, accusant les islamistes, majoritaires au Parlement, de vouloir en faire un outil au service de leurs ambitions.
Ces retraits aggravent la crise qui monte entre les islamistes et les partis la�ques lib�raux et de gauche sur la r�daction de la loi fondamentale qui r�gira la vie politique de l'�gypte post- Moubarak. �Nous annon�ons aujourd'hui notre rejet de la mani�re dont la commission constituante a �t� form�e�, a d�clar� Ahmed Sa�d, chef du parti des �gyptiens libres, l'une des plus importantes formations lib�rales du Parlement, lors d'une conf�rence de presse avec d'autres repr�sentants politiques la�ques. Le week-end dernier, les deux chambres du Parlement, domin�es � plus de deux tiers par les partis islamistes, ont vot� pour former cette commission de 100 personnes, compos�e pour une moiti� de parlementaires et l'autre moiti� de personnalit�s choisies hors du Parlement. Les �lus des formations la�ques se sont retir�s de ce vote, en d�non�ant la volont� des formations islamistes � Fr�res musulmans et radicaux salafistes pour l'essentiel � de dominer cette commission en ne leur laissant que la portion congrue. La composition donne de fait une large majorit� � 37 sur 50 � des si�ges r�serv�s aux parlementaires � des islamistes, qui occupent aussi de nombreux si�ges r�serv�s aux autres personnalit�s. Les femmes et la communaut� chr�tienne copte n'ont que quelques si�ges. �Il s'agit d'�crire la Constitution de l'�gypte, pas celle d'un groupe majoritaire.� Dans sa composition actuelle, la commission �va �tre r�dig�e en fonction de l'islam politique�, a protest� M. Sa�d. Ziad Bahaa Eldin, un d�put� du parti social-d�mocrate, a �galement indiqu� que les membres de son parti pr�sents dans la commission avaient d�cid� de s'en retirer, tout comme d'autres personnalit�s lib�rales et de gauche. �Ce n'est pas une affaire partisane, il s'agit de l'avenir de ce pays et du droit des �gyptiens � �crire leur Constitution sans qu'elle soit biais�e politiquement�, a-t-il ajout�.

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