La r�ception d�finitive de ce majestueux b�timent �tait pr�vue pour mai 2010, mais � ce jour, cet h�tel, quoique r�am�nag� gr�ce � une enveloppe faramineuse de 10 milliards de centimes, tr�ne sentencieusement sur la principale avenue de la ville avec portes et fen�tres closes.
Les raisons de ce pr�judiciable retard pour le tourisme local font l�objet de folles et insistantes rumeurs qui circulent dans la ville, notamment l�attente d�une hypoth�tique �location ou cession de cet h�tel au style colonial � de potentiels investisseurs �trangers, notamment arabes, qui seraient int�ress�s par cet �difice�. L�autre argument justifiant ces retards, tels que invoqu�s par le pr�sident de l�APC de la ville, est que �l�h�tel serait lou� d�s que les r�sultats de la mise en adjudication lanc�e en janvier, selon le syst�me des contrats de 3 ans, 6 ans et 9 ans, viendraient � �tre connus�. �Mais pour quand ? L�h�tel a �t� r�ceptionn� depuis le d�but de l�ann�e 2011�, s�interrogent les citoyens. Le d�pit des Cherchellois est immense. �Cet h�tel et ses merveilleux jardins furent notre fiert�. Plusieurs emplois durent �tre supprim�s et des commerces ferm�s �, ajoute en substance H. Mohammed, un responsable de l�association locale Le maire de Cherchell ajouta en outre que �la raison majeure du retard dans le d�marrage de cet h�tel a �t� l�insuffisance de son alimentation �nerg�tique qui avait requis r�cemment la construction d�un poste de transformation au c�ur d�un jardin public mitoyen et attenant � cet �tablissement�. Mais les citoyens de la ville n�ont pas approuv� que �la construction de ce poste se fasse au c�ur m�me d�un prestigieux jardin centenaire, fiert� de la ville et attenant � l�h�tel C�sar�e�, s�insurge un sexag�naire cherchellois. �Notre col�re et notre m�contentement ont �t� signifi�s par �crit aux autorit�s locales�, clame haut et fort S.B., un citoyen de la ville outr� par ce qu�il qualifie de �m�pris et arrogance de ceux qui nous regardent de haut et qui exasp�rent les citoyens signataires de la p�tition qui d�noncent la construction de ce poste �lectrique au c�ur d�un jardin public centenaire�. Cet h�tel �tait sous la d�pendance de la commune jusqu�au jour o� les d�g�ts occasionn�s par les s�ismes de 1980 et de 1989 ont accentu� son d�labrement. Le montant de 10 milliards qu�avait n�cessit� sa r�novation ne pouvait �tre honor� par la commune. Cela avait contraint cette derni�re � s�en s�parer au profit de l�Agence fonci�re urbaine (AGRFU), qui s��tait charg�e de la remise en l��tat de cet h�tel en prenant en charge les travaux de r�novation pour ensuite proc�der � sa location et pouvoir r�cup�rer ainsi le montant de l�investissement consenti de 10 milliards de centimes. Construit en 1887, cet h�tel fut � l�origine d�nomm� H�tel Nicolas, puis rebaptis� vers les ann�es cinquante H�tel C�sar�e. Il figurait sur le guide bleu du tourisme mondial et fut recommand� comme l�une des destinations touristiques les plus conseill�es aux touristes europ�ens et am�ricains durant le si�cle pass�, notamment les ann�es 1950. Cet �tablissement public de 60 chambres et de suites luxueuses, haut de gamme, s��tend sur une assiette et emprise au sol de 2000 m2. Il est structur� en trois blocs destin�s � la restauration, l�h�tellerie et les salles de banquets. Cet h�tel dispose de vastes chambres raffin�es et meubl�es avec go�t. On pouvait alors y admirer des balustrades et rampes d�escalier confectionn�es avec un m�lange de bois rouge et de fer forg�, le tout d�cor� de marbre blanc raffin� import� d�Italie. Les lattes du parquet cir� avec go�t et raffinement au niveau des diff�rents �tages ont r�sist� une centaine d�ann�es jusqu�� nos jours. Malgr� les v�ux des responsables ayant initi� la restauration de ce joyau touristique et architectural et qui avaient affirm�, en 2005, que �cet h�tel reprendra son rang de patrimoine culturel et touristique �, force est de constater que plusieurs ann�es apr�s cette d�claration, la triste r�alit� est pourtant l� : l�h�tel est toujours ferm� depuis bient�t 20 ans !
Larbi Houari

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