
Actualités : ILS ONT OBSERVÉ HIER UN SIT-IN DE PROTESTATION Les corps communs de la justice maintiennent la pression
Comme annoncé il y a quelques jours, les fonctionnaires du ministère de la Justice, structurés au sein du Snapap, ont observé, hier, durant quelques minutes, un sit-in de protestation devant le département de la justice. La menace d’une démonstration de force est, désormais, mise en exécution en présence d’une force policière impressionnante.
Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Les greffiers et autres travailleurs des corps communs du département de la justice ont décidé d’engager un bras de fer avec la tutelle dans une perspective d’une grève générale prévue pour le 10 avril courant. Hier, à l’adresse du nouveau locataire du département de la justice, ils ont réitéré leur volonté de faire valoir leurs droits. «Des droits légitimes que nous revendiquons», ont-ils indiqué. La menace de grève qui intervient dans un contexte particulier est désormais marquée par l’arrivée d’un nouveau responsable au département de la justice. Les protestataires, convaincus de la justesse de leurs revendications, comptent accorder au successeur de Tayeb Belaïz un délai de trois jours à même de lui permettre de prendre en charge leurs revendications «dans une plateforme transmise aux concernés». Ainsi, une année après s’être entendus avec le ministère de la Justice sur la satisfaction de leurs revendications, les travailleurs du secteur, ne voyant rien venir, comptent engager un bras de fer avec leur tutelle. Ainsi, le principe d’une grève de trois jours à compter du 10 avril a été retenu par les membres du conseil national. Dans un communiqué diffusé à l’issue de cette rencontre, le conseil national du secteur de la justice a fait état de leurs revendications telles que formulées dans les P-V de réunion signés conjointement par des représentants syndicaux et la tutelle. Il était prévu dans ces P-V, datant de février et avril 2011, la concrétisation de plusieurs points devant améliorer la situation socioprofessionnelle des employés de la justice. Il s’agit, notamment, du statut du fonctionnaire, de la facilitation à l’accès au logement, la révision des primes, le transport, la révision du statut particulier et la régularisation et l’intégration des agents de la sécurité. Les fonctionnaires de la justice sont les traducteurs, les informaticiens, les documentalistes, les comptables administratifs, les chauffeurs et autres agents de sécurité. Lors des assises de leurs syndicats, ils ont approuvé une plateforme de revendications dans laquelle ils demandent «la revalorisation de leurs rémunérations au même titre que les greffiers». «Nous exigeons, au même titre que les greffiers, une augmentation des salaires de 80% au lieu des 40% que nous avions déjà obtenus», a déclaré un délégué à ces assises, représentant les travailleurs de la cour de Boumerdès. «Beaucoup d'entre nous sont des ingénieurs, mais avec un bac + 5, nos salaires ne dépassent jamais les 23 000 DA alors qu'un policier avec un niveau de terminale touche dans les 35 000 DA ! Trouvez-vous cela juste ?» s’insurge Aziz, porte-parole des corps communs du ministère de la Justice. Notre interlocuteur qualifie «d’humiliante» la rémunération salariale imposée par les autorités publiques à ses camarades «qui travaillent d'arrache- pied pour rendre la justice accessible aux citoyens dans les 36 cours et tribunaux existant à travers le territoire national», confie-t-il.
A. B.
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