Actualités : SELON L’INSTITUT PASTEUR
Les vaccins sont disponibles


Réagissant aux multiples informations faisant état d’une pénurie de vaccins au niveau national, le directeur de l’Institut Pasteur a déclaré, hier, que les doses sont disponibles et que les stocks sont à même de couvrir les besoins du programme national de 2 à 6 mois, et ce, en plus des lots qui seront bientôt réceptionnés.
F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) - Le professeur Tazir, directeur de l’Institut Pasteur; a, cependant, annoncé une tension sur le DT (diphtérie et tétanos) adulte. Le responsable expliquera la tension sur le produit par le fait que le fournisseur n’ait pas tenu ses engagements. «Nous avons été obligés de faire appel à d’autres fournisseurs dans l’urgence. Il existe cependant moins d’une demi-douzaine de fournisseurs dans le monde, ce qui nous a rendu la tâche difficile», a déclaré le professeur Tazir. Il expliquera, par ailleurs, que la vaccination peut être rattrapée et le problème résolu. A cet effet, une campagne spéciale de vaccination de rappel au niveau des établissements scolaires sera lancée, dès la prochaine rentrée. Concernant le faux bond du fournisseur étranger, le directeur de l’Institut Pasteur évoquera le recours à la justice, tout en précisant que le vaccin est actuellement disponible. Ce même responsable démentira aussi une autre information, donnée le 10 mai dernier par un quotidien national. Il s’agit de l’information faisant état de 4 millions de doses de vaccins antipolio arrivées à l’aéroport Houari-Boumediène dans de mauvaises conditions de conservation. «C’est une information erronée à la limite de la malveillance. Les vaccins ont été réceptionnés dans les normes et sont conservés dans les normes. Chaque flacon dispose d’un mouchard, une pastille qui change de couleur dès que le vaccin est mal conservé. En plus des pastilles, la température est contrôlée jusqu’à l’arrivée dans les chambres froides de l’Institut Pasteur», explique-t-il. Pour le professeur Mesbah, directeur de la prévention au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, tous les médicaments, vaccins et sérums de prévention suivent les besoins exprimés annuellement. «Nous coordonnons chaque mois ces opérations avec l’Institut Pasteur, la Pharmacie centrale des hôpitaux, la direction de la prévention, la direction de la pharmacie et le Centre national de pharmacovigilance», soulignera-t-il, notant, en outre, que l’année 2012 a été celle de la reconstruction des stocks, et ce, jusqu’au mois de juin. Les responsables présents diront aussi qu’il s’agira, à l’avenir, de sélectionner deux fournisseurs pour un seul produit ou vaccin. Ils évoqueront aussi l’urgence d’assurer une traçabilité des vaccins, en vue d’éviter les pénuries et assurer un contrôle régulier sur l’acheminement des produits et des quantités utilisées réellement. Le directeur de l’Institut Pasteur ne manquera pas, par ailleurs, de préciser que l’Institut est avant tout une structure de recherche scientifique et d’enseignement et n’a pas une vocation commerciale.
F.-Z. B.

OULD ABBÈS :
«La non-disponibilité des vaccins, une affaire de dysfonctionnement»
Le ministre de la Santé et de la Population, Djamel Ould Abbès, était lundi dans la wilaya de Aïn Defla, où il a limité son tour d’inspection principalement aux deux centres d’hémodialyse du chef-lieu de wilaya. Au cours de cette visite, le ministre a évoqué la non-disponibilité des vaccins qu’il niera en bloc. «Nous avons acheté pour 30 millions de dollars de vaccins, qui ont été reçus et distribués depuis des mois», dira-t-il avant de qualifier de mensongère l’information parue dans la presse jeudi dernier, jour du scrutin des législatives, portant sur l’absence de vaccins, une information «dénuée de tout fondement et malintentionnée». S’agissant du vaccin antirabique, il dira qu’«aucune pénurie n’est à signaler puisqu’il est fabriqué chez nous maintenant». «Nous venons de signer une convention avec deux grands groupes étrangers pour un projet de fabrication de plusieurs vaccins chez nous. Il se peut que certaines personnes se soient présentées les jours où on ne peut pas ouvrir un flacon de 40 doses pour n’en utiliser qu’une ou deux et jeter le reste. Il est vital de ne pas faire de gaspillage, les jours de l’administration de ces vaccins doivent être connus de la population, d’où la nécessité d’une meilleure organisation.»
Karim O.



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http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2012/05/15/article.php?sid=134227&cid=2