Actualit�s : ALI LASKRI � PROPOS DE LA CRISE QUI SECOUE LE FFS :
�Des charg�s de mission veulent d�stabiliser le parti�


D�cid�ment, le plus vieux parti de l�opposition vit mal sa participation �tactique� aux l�gislatives du 10 mai dernier. En t�moigne la r�action de son premier secr�taire, hier, � partir de Constantine, � la sortie m�diatique fracassante de son ancien premier secr�taire, Karim Tabou, qui a ouvertement accus� la direction du parti de �participer aux �quilibres internes du pouvoir� contre �un strapontin non m�rit�.
En effet, en d�cidant de participer aux �lections l�gislatives apr�s les avoir boycott�es durant deux l�gislatures, le parti d�A�t-Ahmed savait bien que celle-ci provoquera, � coup s�r, des r�actions n�gatives et des m�contentements. Mais certainement pas une �fronde� qui sera men�e par des hauts cadres du parti et des figures de proue de la trompe de Karim Tabou, membre du conseil national et ancien premier secr�taire du parti, ��ject� la veille de la campagne �lectorale. Son successeur, Ali Laskri, qui r�pondait hier � une question du Soir d�Alg�rie s�agissant des voix dissidentes qui se sont �lev�es pour d�noncer �un compromis avec le pouvoir, une normalisation et une d�viation du FFS de sa ligne historique�, il qualifiera ces derniers de �charg�s de mission.� �Il y a des charg�s de mission qui veulent d�stabiliser le Front des forces socialistes. Il n�y a pas de fronde. Aussi, nous ne serons pas d�tourn�s de l�essentiel qui est de capitaliser la re-mobilisation au sein de la soci�t� et de donner le primat au politique�, a d�clar� hier Ali Laskri � partir de Constantine o� il a pr�sid� au palais de la culture Malek-Haddad, une rencontre r�gionale des mandat�s, f�d�raux et d�put�s de la r�gion Est. Et de poursuivre en ce sens, visiblement mal � l�aise et irrit� par la port�e qu�a donn�e la presse aux propos de Samir Bouakouir et Karim Tabou, tous deux suspendus : �Certes, il y a des voix internes qui se sont �lev�es. Ils ont travaill� contre la campagne �lectorale du parti et le camarade qui s�est exprim� dans la presse, candidat deuxi�me de la liste de Tizi Ouzou, ne voulait pas que le parti gagne des si�ges dans la wilaya. Il a m�me fait campagne contre le FFS. Aujourd�hui, il dit m�me que les si�ges gagn�s � Bordj Bou- Arr�ridj (apr�s d�lib�rations du Conseil constitutionnel) sont ill�gitimes. � Sur cette question, pr�cis�ment soulev�e par Tabou, qui estime que les si�ges obtenus par le FFS dans cette wilaya ne sont pas m�rit�s et a d�nonc� la position de la direction qui �accepte des strapontins�, Ali Laskri se d�fend et r�cuse cette accusation. �C�est notre droit. Nous avons �t� spoli�s. A l�instar d�autres partis, nous avons d�pos� des recours par rapport aux proc�s-verbaux. Nous l�avons fait �galement pour ce qui est des circonscriptions d�Oran, Blida, Gharda�a et T�bessa. Nous sommes victimes du dispositif des 5% mis en place par le pouvoir pour �liminer les partis�, a soulign� le premier secr�taire du FFS, visiblement remont� contre la presse qui fait, dira-t-il, dans �l�intox.� �A l�exception d�un ou de deux quotidiens, je dis que dans la maison de la presse, d�s que le FFS a lanc� la campagne, on a sorti des camarades qu�on a m�diatis�, mais pas le FFS qui n�a pas b�n�fici� d�une couverture m�diatique �quitable de sa campagne �lectorale. Et l�, atteste-t-il, c�est une strat�gie pour neutraliser le FFS. Il y a des forces externes et internes et on est conscient qu�elles veulent d�stabiliser le parti. Et je le dis franchement : personne ne peut nous d�stabiliser par rapport aux objectifs que nous avons trac�s. Personne ne peut d�stabiliser le FFS ou Hocine Ait-Ahmed.� Interrog� sur l��ventuelle participation de sa formation au prochain gouvernement, Ali Laskri est rest� �vasif se contentant de dire que �nous nous sommes inscrits dans la r�habilitation du politique. C�est cela notre priorit�. Et de nuancer par la suite comme pour dire que cette option n�est pas � �carter. �Notre objectif, et ceci on l�a expliqu� lorsqu�on a d�cid� de participer aux �lections, est la construction d�mocratique mais il faut d�abord r�habiliter le politique.�
Farid Benzaid

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