La cohabitation pacifique entre les diff�rents mouvements et factions arm�es, qui ont hiss� leurs banni�res dans le nord du Mali depuis mars dernier, n�a pas r�sist� au temps. La canonni�re a repris de tonner dans l�Azawad livr� � toutes les incertitudes.
Sofiane A�t Iflis -Alger (Le Soir)- La tentative de fusion entre le Mouvement national de lib�ration de l�Azawad (MNLA), un mouvement la�que qui revendique l�ind�pendance de l�Azawad, et le mouvement islamiste An�ar Dine qui, lui, lutte pour l�instauration de la Charia, a v�cu. Les antagonismes qui minent les deux mouvements ont �t� plus forts que les vell�it�s d�entente. Le pacte tacite de non-agression mutuelle a �t� rompu dans la nuit de jeudi � vendredi lorsque des partisans du MNLA et les combattants d�An�ar Dine en sont venus aux armes dans la p�riph�rie de la ville de Kidal. Les agences de presse, s�appuyant sur des t�moignages recueillis aupr�s de citoyens et de bellig�rants sur place, ont fait �tat d�affrontements � l�arme automatique. Selon l�AFP, ce sont les combattants d�An�ar Dine qui ont engag� les hostilit�s, en r�action aux manifestations r�prouvant leur pr�sence dans la ville. An�ar Dine, qui a recouru au langage des armes, soup�onne, voire accuse carr�ment le MNLA d��tre l�instigateur de ces manifestations. Des manifestations, ouvertement anti-An�ar Dine, qui ont �clat� mardi dernier. Dans la nuit de jeudi � vendredi, les combattants de l�organisation d�Ag Ghali sont pass�s � l�acte. Le calme est revenu � l�aube, alors qu�aucun bilan n��tait disponible. Un calme cependant pr�caire, puisque, le MNLA, comme An�ar Dine, luttent chacun pour le contr�le du territoire de l�Azawad. L�embrasement arm� de l�Azawad ne serait pas loin, d�autant que plusieurs organisations, toutes arm�es, se sont install�es et activent dans ce vaste territoire du nord du Mali. A Tombouctou, un nouveau Mouvement dit de patriotes pour la lib�ration de Tombouctou (MPRLT) est n� jeudi et, avec pour vocation, d�barrasser le ville des islamistes. Le nord du Mali, qui, depuis mars dernier et le coup d�Etat contre le pr�sident Amadou Tour�, �chappe � l�administration et au contr�le de Bamako. Une situation � laquelle n�ont pu rem�dier ni la junte militaire qui a renvers� ATT ni la Cedeao qui, un moment, avait pens� lever une force africaine pour �mater� la r�bellion touar�gue du Nord. Face � l�inaction de la Cedeao, qui s�est suffi de quelques bons et laborieux offices diplomatiques, l�Union africaine (UA) semble d�cid�e � prendre le relais. L�organisation africaine pense devoir entreprendre une saisine du Conseil de s�curit� de l�ONU pour appuyer l�envoi au Mali d�une force africaine d�intervention. L�option a �t� �voqu�e le 30 mai dernier par le pr�sident en exercice de l�UA, le B�ninois Thomas Bani Yayi, mais n�est pas encore valid�e.
S. A. I.

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