Apr�s l�album Nostalgie sorti en 2000, suivi de Fusions en 2006, Djamel Kaloun sort son troisi�me opus intitul� Ticrad (tatouages) qui transporte les auditeurs dans un univers musical empreint de modernit� et de rockattitude.
Cet artiste hors normes, qui a savamment r�ussi � m�ler sonorit�s traditionnelles kabyles et intonations occidentales rock, funk, latino et parfois classique, ne l�sine pas sur les moyens pour s�entourer de plumes ac�r�es et de musiciens de talent pour offrir � ses lecteurs 9 titres diff�rents les uns des autres mais qui d�notent d�un bon go�t et d�une originalit� peu communs chez les artistes actuels. Ainsi, et si les titres Llah Llah, Lxiq (le manque), Lehvav (les amis) et Adebba pr�sentent des sonorit�s traditionnelles rythm�es par les bendirs, derboukas et tbels (tambours traditionnels) avec quelques arrangements modernes, il n�en est pas pour les autres qui plongent carr�ment l�auditeur dans un monde m�tisse o� la langue kabyle est sublim�e par une musique aux reflets d�ailleurs. C�est le cas notamment avec les titres Lembat (la nuit�e), Tayri nagh lahmala (amour ou passion), Dkem Kan(rien que toi) qui est une �de � l�amour et au romantisme, ou encore Yelli dans lequel l�artiste rend un hommage attendrissant et sinc�re � sa fille a�n�e. Des morceaux aux accents de rock alternatif qui laissent une bonne part aux m�lomanes amateurs de solos de guitare envoutants et de batteries transcendantes. Par ailleurs, ce f�ru de la chanson kabyle et cha�bie n�a pas rat� l�occasion de rendre un hommage chaleureux et �logieux au ma�tre incontestable du verbe profond, �vocateur et engag�, le d�funt Slimane Azem, auquel il a d�di� le titre Allah Ghaleb, une valse vertigineuse que Djamel Kaloun a tenu � interpr�ter � la fa�on de son idole. Un album tout en contrastes et en novations actuellement pr�sent dans les bacs et qui m�rite d��tre salu� et encourag�.
Katya Kaci

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