Actualit�s : DROGUE � BORDJ-BOU-ARR�RIDJ
Explosion des chiffres


Le bilan de la consommation de drogue en Alg�rie est en expansion, et touche surtout les jeunes de 9 � 16 ans, notamment les �coliers, c�est ce qu�a r�v�l� le professeur Khiati, le 26 juin, lors de la Journ�e mondiale de lutte contre la drogue.
Le march� de la drogue en Alg�rie est une v�ritable menace sur la sant� des citoyens et leur s�curit�. En effet, en trois mois d�activit�, 50 tonnes de cannabis ont �t� saisies par les services de s�curit�, tous corps confondus, � travers le pays, notamment les villes frontali�res avec le Maroc. Le professeur Khiati propose d�engager, � partir de donn�es scientifiques, un d�bat avec tous les acteurs de la vie sociale et �conomique (les enseignants, les professeurs de sport, les m�decins, les parents, les associations et les jeunes touch�s par le fl�au de la drogue) sur les mani�res les plus efficaces de r�duire les dommages caus�s par les drogu�s aux gens et � la soci�t�. La guerre � la drogue men�e par les services de s�curit� est per�ue comme insuffisante par la soci�t�. L��radication de la production et la criminalisation de la consommation n�ont r�duit ni le trafic ni l�usage des drogues par nos jeunes. L�intervention de Salima Souakri, ancienne championne de judo, dira que l�adolescence, par essence, est un �ge de recherche de portes vers l�imaginaire, d�exp�rience nouvelles et d��motions fortes. Certains verront dans ces produits la r�ponse � ce besoin. On peut continuer � interdire, mais il faut travailler avec des moyens didactiques pour communiquer avec les jeunes, pour ce faire il faudrait encore que la soci�t� enti�re s�implique dans la lutte contre la drogue. Salima Souakri explique que l�identit� du d�linquant o� la soci�t� actuelle le confine am�ne ces jeunes usagers de la drogue � endosser souvent d�finitivement cette identit�, et l�engrenage les conduira bien plus loin que le d�sir premier de consommer des substances psychoactives. Ainsi, nombre d�entre eux se retrouveront �tre des d�linquants � part enti�re pour n�avoir eu au d�part qu�un besoin d��vasion ou de sensation autre. Au final, la lutte contre la drogue est difficile mais pas impossible, c�est pour quoi toute la soci�t� doit s�impliquer pour se d�barrasser des cartels de la drogue, jusqu�au petit dealer. La faisabilit� de la politique d��radication de la drogue ardue lorsqu�on sait que notre voisin le Maroc cultive le cannabis sur une superficie de 3 000 hectares � raison de 2 � 3 r�coltes par an ; il produit 6 000 tonnes de r�sine par ann�e, dont la valeur mon�taire est de plus de 1 milliard de dollars par an. Aucune activit� criminelle ne rapporte autant que le trafic de drogue qui plus est son influence sur l��conomie et la politique n�en est que plus grande. Beaucoup de questions se posent, mais ne subsiste qu�une seule certitude. Le Maroc s�me la drogue chez lui et fait la r�colte des dividendes chez nous en Alg�rie.
Layachi Salah-Eddine



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http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2012/07/01/article.php?sid=136180&cid=2