Les pays africains �l�vent la voix pour contester le retour du colonialisme sous toutes ses formes dans le continent. R�unis, hier, � Alger, les pays du continent s�organisent pour rejeter toute forme d�intervention militaire �trang�re.
Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - La c�l�bration du cinquantenaire de l�ind�pendance se poursuit. Pour l�occasion, le Collectif alg�rien de la soci�t� civile, membre du Front citoyen africain pour la d�mocratie et contre le retour du colonialisme en Afrique, a d�cid� de c�l�brer l��v�nement � sa mani�re. Le Collectif, en partenariat avec d�autres soci�t�s civiles des pays africains, organise, depuis hier et pendant deux jours, � Alger, une conf�rence panafricaine pour dire �halte au colonialisme�, et dont l�objectif est de mettre en place une strat�gie urgente pour lutter contre le retour du colonialisme. Les initiateurs de cette conf�rence estiment que les situations et les tentatives de d�stabilisation qui guettent le continent �doivent nous interpeller pour agir et prot�ger le continent�. Lors de leurs interventions, les nombreuses personnalit�s africaines ont �tabli un seul constat : �Le continent africain n�a toujours pas r�ussi � arracher totalement sa souverainet�.� Le colonialisme, alertent-ils, est de retour sous une forme ou une autre, �sous pr�texte de pseudo-entraides humanitaires ou d�interventions militaires�. Le but est, cependant, le m�me : spolier ces pays de leurs richesses naturelles. Selon un membre du Collectif alg�rien de la soci�t� civile, �les pays africains qui poss�dent leurs propres �lites et hommes politiques sont capables de se g�rer eux-m�mes. Nous pouvons prendre d�une fa�on d�termin�e notre destin en main, et ce n�est pas � ces pseudo-comp�tences venues de l��tranger de le faire � notre place dans le seul but de nous d�poss�der de nos richesses�. Et de poursuivre : �Le concept d�intervention �trang�re est inacceptable pour ces pays qui se sont battus pour leur ind�pendance �. Une ancienne ministre de la Culture du Mali a indiqu� que �le continent est toujours sous tutelle du FMI et de la Banque mondiale�. Or, souligne-t-elle, �en termes de d�mocratie, nous sommes �galement porteurs d�alternatives�. De son c�t�, l�ancien ambassadeur des �les Comores en Alg�rie a soulev� le probl�me de la monnaie. �Nous ne pouvons parler d�une souverainet� totale tant que nous continuons � utiliser une monnaie d�une puissance �trang�re�, a-t-il soulign�. Au terme des travaux de cette conf�rence, une d�claration sera adopt�e par les participants en vue de consolider le Front africain pour la d�mocratie et contre le retour du colonialisme en Afrique.
S. A.

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