Actualit�s : LOI DE FINANCES, RENTR�E SOCIALE, �LECTIONS LOCALES
Pourquoi Bouteflika maintient Ouyahia


C�est devenu un ph�nom�ne r�current : depuis les l�gislatives du 10 mai dernier, et m�me bien avant, il ne se passe pas un jour sans qu�une rumeur, sous une forme ou une autre, ne fasse �tat d�un �imminent changement du gouvernement�. Un ex�cutif qui est pourtant toujours aux commandes et se penche m�me sur les dossiers qui interpellent le pays pour les mois � venir.
Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, �tait � Londres, ce week-end, o� il a repr�sent� Abdelaziz Bouteflika � la c�r�monie officielle d�ouverture des 30e Jeux olympiques. �Ce qui, en soi, est un signe qui ne trompe pas. Le pr�sident ne confie jamais ce genre de mission � des collaborateurs sur le d�part�, nous confie une source proche de la pr�sidence. Dans les m�urs maintenant ancr�es du pouvoir sous Bouteflika, le palais d�El- Mouradia ne confie effectivement aucune mission, f�t-elle �domestique�, � un chef de l�ex�cutif quand il est sur le d�part. Lorsque Bouteflika s�appr�te � changer un Premier ministre, jadis le chef du gouvernement, il se fait un point d�honneur � ne plus avoir affaire � lui. Interdit de r�unir le gouvernement, le chef du gouvernement partant est, en plus, dessaisi de la gestion de tous les dossiers et est �cart� de toute activit� �tatique et ne figure plus dans le dispositif protocolaire de la R�publique (d�ners officiels, visites de chefs d�Etat �trangers, etc). Quid de l�actuel gouvernement, de son premier responsable notamment ? Ouyahia convoque les membres du gouvernement � une premi�re r�union de la reprise, apr�s leur retour des cong�s, pour ce mercredi 1er ao�t. Cette premi�re r�union du gouvernement sera consacr�e, essentiellement, � l�entame de l�examen de l�avant-projet de la loi de Finances 2013. Et c�est bien connu : une loi de finances, le plus important texte de loi dans l�ann�e, est examin�e sur plusieurs r�unions par le gouvernement, avant d��tre soumise � l�approbation du Conseil des ministres en pr�sence de Bouteflika. Un Conseil des ministres qui ne sera pas convoqu� avant fin ao�t ou d�but septembre par Bouteflika qui se consacrera, entretemps, � ses traditionnelles auditions des membres du gouvernement auxquelles assistera syst�matiquement Ouyahia d�ailleurs. Aussi, l�avant-projet de loi de finances devra �tre soumis au d�bat et � l�approbation de l�Assembl�e populaire nationale, puis du S�nat avant d��tre enfin sign� par Bouteflika, fin d�cembre, et publi� au Journal officiel. Ceci d�un c�t�. De l�autre, le gouvernement se penchera, en parall�le sur la pr�paration de deux importantes �ch�ances qui l�interpellent � court terme, d�j�. D�abord, faire face � la rentr�e sociale, un rendez- vous de plus en plus probl�matique depuis quelques ann�es en ce qu�il constitue, � chaque fois, un moment culminant propice pour les contestations sociales de tout ordre. Des moments que le pouvoir redoute � un point que n��gale que sa hantise des pressions internationales. Le gouvernement est d�autant plus tenu de r�ussir une rentr�e sociale sans trop de turbulences que s�y imbrique imm�diatement apr�s une autre �ch�ance politique nationale dont l�importance est d�termin�e d�avance par un contexte international des plus dangereux ! Bouteflika, qui avait d�j� r�ussi � sortir �indemne� du rendez-vous des l�gislatives, sait que la moindre erreur � l�occasion de cette autre �ch�ance �lectorale, en l�occurrence les locales pr�vues en novembre, pourrait �tre fatale en effet. �Le bon sens voudrait que l�on ne chamboule pas un gouvernement � quelques semaines seulement des �lections et ce sera tout naturellement Ouyahia qui le pr�parera�, nous explique encore notre source. �Si changement il y a, il concernera seulement les minist�res g�r� par des ministres int�rimaires, surtout celui de la justice.� Puis, cette phrase lourde de sens : �Les gens se focalisent sur des d�tails insignifiants alors que l�essentiel est ailleurs� ! Une formule bien diplomatique pour signifier que les enjeux majeurs interviendraient apr�s les locales avec la r�vision de la Constitution et la pr�paration de la prochaine pr�sidentielle.
K. A.

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