Actualit�s : L��TAT INCAPABLE D�ASSURER LA QUI�TUDE DES ALG�RIENS
Laxisme contre paix sociale


Laxisme contre un semblant de paix sociale. C�est l��quation visiblement adopt�e par les pouvoirs publics. Sinon comment expliquer que des d�linquants s�attaquent � des commissariats, que des vendeurs � la sauvette squattent les trottoirs et que les espaces publics soient aux mains de pseudo-gardiens de parking. De concession en concession, l�Etat est devenu absent, voire complice.
Nawal Im�s - Alger (Le Soir) - Lorsqu�au lendemain des �meutes de janvier 2011, le gouvernement n�avait eu pour seule r�ponse qu�une s�rie de mesures dites d��apaisement�, le ton �tait d�j� donn�. Depuis, les concessions se multiplient, encourageant des comportements inciviques. Jeudi dernier, et apr�s l�arrestation d�un de leurs acolytes ayant agress� un jeune homme � El Harrach, une bande de d�linquants a attaqu� le commissariat de Beaulieu, for�ant les policiers � remettre en libert� l�individu appr�hend� quelques heures plus t�t. Loin d��tre anecdotique, la pratique se g�n�ralise. De mani�re r�guli�re, les colonnes des journaux font �tat dans la rubrique des faits divers d�attaques de commissariats par des bandes pr�f�rant � la justice la vengeance. L�impunit� est encourag�e par la banalisation de la violence. Les batailles rang�es sont l�gion dans plusieurs quartiers o� des adolescents portent des armes blanches et en usent r�guli�rement. Souvent, les forces de l�ordre n�interviennent m�me plus, laissant les bandes rivales r�gler leurs comptes accentuant ainsi le sentiment d�un Etat absent. Et ils ne sont pas les seuls � profiter de cette situation. En janvier dernier, instruction avait �t� donn�e pour que ces derniers ne soient plus inqui�t�s. Ils pouvaient d�s lors squatter les trottoirs, proposer des produits avari�s sous le regard indiff�rent et parfois m�me complice des services de l�ordre et celui impuissant des commer�ants l�galement install�s. Ces derniers, rageant de devoir c�toyer des marchands ambulants, ne peuvent que constater l�anarchie et pester contre une administration qui les accule pour les imp�ts mais qui ferme les yeux d�s qu�il s�agit des vendeurs ambulants. Ces derniers, jeunes et moins jeunes, profitent pleinement de ce laxisme et se permettent m�me le luxe de refuser les alternatives propos�es. Certaines communes avaient mis en place des march�s de proximit� o� il �tait question de r�cup�rer les marchands ambulants mais c��tait compter sans la capacit� de ces derniers � profiter du laxisme ambiant. Ils ont tout simplement d�clin� l�offre : pas question pour eux de basculer dans le formel et encore moins de payer des imp�ts ou d�abandonner le confortable statut de vendeur � la sauvette. Les espaces publics sont ainsi abandonn�s aux mains des squatteurs de tous bords. Profitant de l�absence de parkings en nombre suffisant dans les grandes villes, de pseudo-gardiens prennent d�assaut les places pouvant servir de stationnement et font du racket � longueur de journ�e. Ils n�h�sitent pas � recourir aux grands moyens pour soutirer de l�argent � toute personne ayant os� stationner sur ce qui est devenu leurs territoires. Toutes les plaintes des personnes ayant �t� agress�es par ces gardiens autoproclam�s sont rest�es sans suite. Au final, le cocktail impunit�-complicit� coupl� � une absence chronique de l�Etat est d�tonant et n�est certainement pas garant de la paix sociale pour laquelle certains cercles sont pr�ts � tout.
N. I.

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