Sports : JEUX OLYMPIQUES-2012 IL A FAILLI �TRE DISQUALIFI� POUR LA FINALE DE CE SOIR Makhloufi, l�espoir de toute l�Alg�rie
Hier encore lundi, l�Alg�rie a failli connaitre une autre frustration, la plus mauvaise de toutes les surprises. Taoufik Makhloufi, super favori de l��preuve du 1500m et que tout le pays attend pour la finale de ce soir � 20h15, celui qui, � l�unanimit� des pronostics, peut offrir � l�Alg�rie sa premi�re m�daille d�Or, un potentiel champion olympique qui avait tout simplement survol� les tours pr�liminaires ne devait pas �tre tout simplement align� sur le d�part.
Il a �t� d�abord disqualifi� par la F�d�ration internationale
d�athl�tisme, l�IAAF, pour �mauvaise foi et manque de comp�titivit�,
lors de la demi-finale du 800 m, disput�e hier lundi et dont il s��tait
retir� � une centaine de m�tres de la ligne de d�part pour se consacrer
enti�rement � la finale d�aujourd�hui. Ce cas, vraiment complexe est une
premi�re dans l�histoire des jeux que l�Alg�rie aura d�cid�ment marqu�
cette ann�e d�une mani�re bien originale. L�IAAF laissera, toutefois
entrevoir un espoir de voir r�int�grer Taoufik Makhloufi dans les J.O et
l�autoriser � prendre part � la finale de ce soir au stade olympique de
Londres : A condition qu�il puisse �pr�senter un certificat m�dical
produit par un m�decin local pour justifier son refus de courir le
800m�. La d�l�gation alg�rienne pr�sente Makhloufi � la commission
m�dicale des jeux de Londres. La radio confirme une blessure. Avec ce
document la d�l�gation introduit un recours aupr�s de l�IAAF d�autant
qu�aucun texte de loi n�interdit � un athl�te d�abandonner une course.
D�ailleurs, tous les sp�cialistes mondiaux de la discipline ne
trouvaient pas d�explication � la d�cision de la f�d�ration
internationale. Comment l�IAAF pouvait elle priver l�alg�rien de la
finale ou plut�t de �sa� finale ? Le recours abouti et finalement
l�athl�te sera r�tabli dans son bon droit. Cette histoire n�a pas encore
livr� tous ses secrets et surtout ces coups bas qui ont fus� de partout
y compris d�ici en Alg�rie. Grand favori, il l�est assur�ment puisque �
deux reprises, en demi-finales et, auparavant en quart de finale d�j�,
il battait nettement son adversaire le plus dangereux pour l�Or, le
champion olympique � P�kin, le Kenyan Asbel Kiprop. Un Kiprop que
Makhloufi se doit toutefois �d�achever� lors de l�explication finale
pr�vue ce mardi � 21h15 au stade olympique pour le dessaisir de la
prestigieuse m�daille d�Or et du leadership de la sp�cialit�. Pour cela,
Makhloufi ne doit compter que sur soi m�me, que sur ses propres moyens
contrairement � son adversaire qui, lui, verra certainement son parcours
�balis� par ses deux compatriotes Silas Kiplagat et Nixon Kiplimo
Chepseba. En se mettant sur la ligne de d�part, Makhloufi ne doit se
mettre qu�une seule chose dans la t�te : �viter � tout prix d��tre
enferm� en tenailles par les Kenyans et m�me l�Ethiopien Mekonnen
Gebremedhin, car � ces pi�ges tactiques, nul n��gale les athl�tes de la
corne africaine ! C�est sur ce plan que les sp�cialistes craignent pour
Makhloufi, qui a cette f�cheuse tendance � se laisser enferm�. A aucun
moment, en plus, il ne doit oublier la menace r�elle et permanente que
fera planer sur tout ce beau monde, un certain Iguider (l�aigle en
Tamazight d�ailleurs !), qui vient tout droit de la grande �cole
marocaine du demi-fond. Pour �viter toute mauvaise surprise, les choses
sont simples : Makhloufi n�a qu�� imposer ses arguments d�s le coup de
starter. Car il en poss�de un que tous les autres n�ont pas, une pointe
de vitesse ph�nom�nale ! Champion d�Afrique du 800M, un �preuve que les
sp�cialistes classe d�sormais non pas dans le demi fond mais dans le
sprint. L��volution de cette �preuve, plus caract�ris�e de nos jours par
la vitesse que par la tactique aura fini par en faire ce qu�appelle
d�sormais les sp�cialistes de l�athl�tisme �le sprint long�. Autrement
dit, et � condition que Makhloufi �vite l�enfermement au d�part de la
course, personne ne l�arr�tera dans sa qu�te vers l�Or. Un point faible
que l�athl�te alg�rien a �norm�ment travaill� depuis 7 mois, dur�e d�une
tr�s bonne pr�paration assur�e par un entraineur de renomm�e mondiale de
nationalit� soudanaise. Le successeur de Ammar Brahmia a, en deux stages
de haut nivaux, l�un en Ethiopie et l�autre en Suisse, am�lior� les
capacit�s physiques et tactiques de l�athl�te de mani�re spectaculaire.
C�est surement sur ses conseils aussi que Makhloufi a fini par sacrifier
l��preuve du 800 M, en se retirant de la course � 200m de la ligne de
d�part.
K. A.
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