Apr�s une br�ve accalmie, les feux de for�t ont repris de plus belle mercredi et jeudi derniers, embrasant une grande partie de l�Atlas blid�en, notamment Ouled Messaoud et El Kerrouch, localit�s situ�es � l�est des monts de Chr�a.
Plusieurs dizaines d�hectares d�arbres r�sineux et fruitiers sont partis en fum�e, laissant un paysage d�solant et apocalyptique. Ces incendies n�ont pas uniquement touch� la flore, dont certains c�dres ont plus de trois cents ans. En effet, plusieurs esp�ces animales constituant la faune de Chr�a ont �t� calcin�es, � l�image du porc�pique et de l�aigle royal qui restent la fiert� faunesque de ces r�gions. Il faut dire aussi que ces incendies ont engendr� une �l�vation de la temp�rature, atteignant des pics de plus de 50�C par endroits. L�utilisation accrue des climatiseurs a provoqu� des coupures de courant dans plusieurs quartiers de la ville de Blida et les agents de la distribution de l��lectricit� et du gaz de cette m�me ville ont travaill� d�arrache-pied, nuit et jour, pour r�tablir le courant aux citoyens dont certains ont d�jeun� � la lueur des chandelles. Le nouveau poste de transformation �lectrique, mis en service tout r�cemment, ne semble plus suffire � la grande charge impos�e par la forte demande de courant. Les manques phases, locution utilis�e dans le jargon des �lectriciens, �taient l�gion jeudi dernier puisque les fusibles dans les postes de distribution publique sautaient les uns apr�s les autres, car ils ne pouvaient plus r�sister � l�incroyable appel d��lectricit�. Par ailleurs, les grandes chaleurs occasionn�es par le grand brasier qu�est devenue la colline de Chr�a et le BMS lanc� � cette circonstance ont d�clench� un ph�nom�ne bizarre chez les citoyens, � savoir les achats fr�n�tiques de climatiseurs. Les revendeurs, � leur grand bonheur, arrivaient difficilement � satisfaire leur client�le qui exige de plus en plus des appareils puissants, fonctionnant � des temp�ratures tr�s �lev�es. L�on annonce, enfin, pour demain dimanche un retour � la normale, mais � condition qu�il n�y ait pas d�autres incendies de for�t dont les auteurs sont des pyromanes.
M. B.

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