Culture : 7e FESTIVAL NATIONAL DE LA CHANSON CHA�BI
L�heure du bilan


Une grande et �mouvante ambiance y pr�valait au th��tre de verdure Fadh�la-Dziria, de l'Institut national sup�rieur de la musique (INSM), � l�occasion du tomber de rideau du 7e Festival national de la chanson cha�bi.
Les absents ont eu tort. Mais s'ils �taient venus, ils seraient rest�s debout tellement l'enceinte s'est av�r�e trop exigu� pour la circonstance. Le th��tre �tait plein comme un �uf, bien avant les trois coups de l'entame de la soir�e qui a d�but� avec un l�ger retard, par l'arriv�e quelque peu tardive des invit�s de marque. Cependant, cela n'a pas �t� trop ressenti par les pr�sents, occup�s dans des retrouvailles avec d'anciennes connaissances engendrant des discussions interminables entrecoup�es d��clats de rire. Retour ! A notre arriv�e sur les lieux vers 22h15, les premiers musiciens prennent place sur la sc�ne. 10 minutes plus tard, ils effectuent les derniers r�glages de leurs instruments, sous la direction du maestro Abdelkrim Amimour. Enfin, les premi�res notes de panio retentissent amenant un silence de cath�drale et diminuant par-l� m�me l�incessant va-et- vient de certains retardataires. Ces derniers, tournoyant en vain � la recherche d�une hypoth�tique chaise, se rabattent sur de minuscules parcelles pour s�asseoir. Les 31 candidats regroup�s en une chorale interpr�tent la chanson Ya Blad Abdelkader. Applaudissant � tout rompre cette interpr�tation, le public est envo�t� par la d�clamation d�un po�me de Sidi Lakhdar Benkhlouf, le po�te mystique du melhoun par l�animateur Abdelmoumen Hawa. D�une prestance remarquable, il d�croche une belle ovation. �a y est, la soir�e est lanc�e juste apr�s par Anouar Tabest, le laur�at de l��dition de 2006 qui envo�te l�assistance avec Ya Ltet Allah Elkhafi. Il est le premier des quatre chanteurs � animer cette soir�e. Pendant son interpr�tation, l�avenue du 1er Novembre ne conna�t pas d�encombrement et les rares automobilistes ralentissent pour savourer des zestes d�airs mielleux et scruter les lieux. Les riverains font de m�me � partir des balcons de leurs appartements. Au sortir du premier chanteur, l�animatrice Wassila Chaker annonce le deuxi�me, � savoir Abdelhak Bourouba, le vainqueur de la 2e �dition. Kamel Aziz est venu �gayer les pr�sents avec la chanson Ya Rabi Nbi elkorchi du po�te Ben Messaieb. Il est relay� par Mustapha Belahcen, le natif de Relizane. D�une voix �a�nkaouiya�, il �gaiera son auditoire avec plusieurs airs connus. Pour chacun de ces chanteurs, un coffret de CD de chanteurs �m�rites et des pr�c�dents laur�ats de ce festival, un beau bouquet de fleurs et un dipl�me d�honneur de participation sont remis. A son tour, l�animateur Abdelmoumen descend de la sc�ne pour aller audevant des spectateurs. Voulant aussi �taler un autre talent, il se lance dans une interpr�tation aussi surprenante qu�appr�ciable. Une certaine effervescence est perceptible dans les coulisses : le moment tant attendu par les spectateurs et tant redout� par les candidats arrive et l�annonce des d�lib�rations du jury est effectu�e par le porte-parole du jury qui se dit satisfait de la prestation des candidats apr�s avoir r�cup�r� la fameuse liste de laur�ats, des mains du cheikh Boudjema� El Ankis. L�orateur fait rappeler que le jury se compose de Cheikh Tahar Ahmed, Baghdadi Nacerdine, Touzout Mohamed, Rezkellah Abdelkader, Sa�da Yacine, Bouasria Toudjiine et Hamadia Mohamed. Pour faire leur choix, ils se basent sur les sept crit�res pour d�partager les concurrents. Le jury se base en premier lieu sur la m�morisation du texte not�e sur 4 points. Ensuite, les possibilit�s vocales, la ma�trise du rythme et la ma�trise de l�interpr�tation ont chacun 3 points. Il est d�j� minuit trente. Les 31 postulants, install�s aux premi�res rang�es de la salle, ont le c�ur qui bat la chamade, attendant et esp�rant le sacre. L�espoir fond pour les premiers nomin�s qui se succ�dent en bas de la sc�ne pour recevoir leurs prix� de consolation. Juste apr�s, un parent du po�te Sidi Benkhelouf est aussi honor�. Et voil� que la zorna se met de la partie pour descendre de sc�ne et animer � sa fa�on la c�r�monie. Le d�fil� des laur�ats se poursuit, les youyous retentissent � souhait et les sunghlits scintillent � profusion. Rest� parmi les non-sacr�s, Bour Nassim d�Alger ne tient pas en place. Mais d�s que son nom est prononc�, il jubile et arrive prestement, applaudi par le public et par un groupe de fans. Emu, il re�oit en plus des traditionnels pr�sents une tr�s belle mandoline offerte par le laur�at de 2011, Tabest Anouar. Nous sommes aux premi�res heures du samedi. Les lieux se vident peu � peu. Les spectateurs s�en vont ravis, mais avec un pincement au c�ur. Ils se donnent rendez- vous pour le 25 juillet 2013 pour la 8e �dition.
O. K.

PALMAR�S 2012
1er prix (300 000 DA) : Bour Nassim (Alger)
2e prix (200 000 DA) : Kermiche Abdelaziz (El-Tarf)
3e prix (150 000 DA) : Mounir Abla (Tizi Ouzou)
4e prix (100 000 DA) : Frikh Chaouki (Annaba)
5e prix (50 000 DA) : Benmahi Abdelkader (Mostaganem)
Prix sp�cial du jury (50 000 DA) : Mazari Zoheir (Alger)
Prix de l�interpr�tation f�minine (50 000 DA) : Houria Allel (T�n�s).

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