Le r�am�nagement du syst�me fiscal, r�gissant l�industrie du tabac, encouragerait la r�surgence du commerce illicite de cigarettes en Alg�rie.
Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Une taxation fiscale �massive et incontr�l�e� pourrait �tre contre-productive, observent des repr�sentants de la soci�t� British American Tobacco (BAT) �tablie en Alg�rie depuis 2005 et qui commercialise la marque Rothmans. H�tes lundi dernier d�un f�tour-presse, le directeur des affaires institutionnelles du groupe BAT pour la r�gion Afrique du Nord, Karim Refaat, et le directeur de la communication de BAT-Alg�rie, Fay�al Khalef, ont estim� qu�un �choc fiscal� serait pr�judiciable et que le changement du r�gime fiscal, envisageable �ventuellement dans la prochaine loi de finances, risque d��tre un leurre, un �mythe�. Dans la mesure o�, estime-t-on, le passage d�une taxation de la quantit� de tabac et du paquet vers la taxation bas�e sur le pourcentage de prix, impliquant donc une hausse des prix de la cigarette, encouragerait davantage la contrebande et la contrefa�on de tabac plut�t que la limitation de la consommation de tabac. Citant notamment le cas de l��gypte o� une politique fiscale agressive a provoqu� une hausse de 20% du commerce illicite en 18 mois, les repr�sentants de BAT-Alg�rie estiment que la contrebande et la contrefa�on, en forte diminution depuis 2004 localement, pourraient cependant reprendre. Et d�autant que, rel�ve-t-on, chaque container introduit frauduleusement g�n�re 2 millions d�euros de profits nets. Tout en arguant se conformer au cadre r�glementaire en vigueur et avoir un rapport suivi avec les services du minist�re des Finances, les repr�sentants de BAT-Alg�rie plaident, ce faisant, pour une taxation �transparente et n�goci�e �, selon Karim Refaat. En notant que l�industrie nationale du tabac qui implique, outre BAT-Alg�rie, la soci�t� publique SNTA et deux autres op�rateurs �trangers, g�n�re 60 milliards de dinars de recettes fiscales budg�tis�es. Et une industrie pourtant �controvers�e�, qui couvre un march� de 27 milliards de cigarettes, est en �volution constante, ne b�n�ficiant d�aucune incitation et contrainte du fait des exigences de qualit� et de pr�servation de la sant�.
C. B.

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