Les autorit�s sud-africaines pr�paraient hier mercredi des c�r�monies d'hommage en m�moire des 44 morts de la mine de Marikana (nord) mais le conflit social n'est pas r�solu et la gr�ve a fait t�che d'huile.
Plusieurs centaines de foreurs ont d�bray� dans une mine de platine voisine appartenant � l'exploitant sud-africain Royal Bafokeng Platinum qui emploie 7 000 salari�s pr�s de Rustenburg. La direction a pr�cis� � l'AFP que �la situation �tait calme�. Les gr�vistes, dont des repr�sentants ont �t� re�us, �taient mass�s devant l'un des puits o� quatre fourgons de police �taient d�ploy�s. A Marikana, th��tre d'une gr�ve sauvage qui a d�g�n�r�, faisant 10 morts dont deux policiers dans des rivalit�s intersyndicales puis 34 morts et 78 bless�s quand la police a ouvert le feu jeudi dernier, la situation �tait calme, a constat� l'AFP, m�me si l'heure �tait toujours aux revendications. Plusieurs foreurs de ce site du groupe britannique Lonmin �taient toujours en gr�ve, expliquant qu'ils voulaient que les 259 mineurs arr�t�s le 16 ao�t dernier soient lib�r�s. �S'ils mettent 12 500 rands (1 250 euros) sur la table aujourd'hui, nous sommes pr�ts � reprendre le travail d�s aujourd'hui�, a aussi d�clar� l'un des gr�vistes, Kwenene Msindiseni, reprenant la revendication salariale � l'orgine du conflit. L'�v�que Jo Seoka, qui joue les m�diateurs, a d�clar� lors d'une conf�rence de presse qu'�en tant qu'�glise, nous ne pensons pas que les travailleurs demandent quelque chose d'impossible. C'est faisable�. La direction de Lonmin affirme que ses foreurs gagnent d�j� l'�quivalent de plus de 1 100 euros par mois avec les bonus. Mardi, l'entreprise avait d�cid�, sous la pression politique, de respecter une tr�ve pendant la p�riode de deuil national d'une semaine d�cr�t�e, apr�s la tuerie par le pr�sident Jacob Zuma et lev� sa menace de licencier les gr�vistes. Plusieurs c�r�monies d'hommage doivent se tenir aujourd�hui jeudi, dont l'une � Marikana, a annonc� le secr�taire g�n�ral de la pr�sidence sud-africaine, Collins Chabane, � la radio. Il n'y aura pas d'obs�ques collectives, les corps des gr�vistes tu�s ayant �t� rapatri�s dans leurs familles, souvent loin de la mine situ�e � une heure et demie de route � l'ouest de Johannesburg, la capitale �conomique. Une autre c�r�monie est pr�vue � Mthatha (Cap oriental), la ville la plus proche du village de Nelson Mandela, dans le sud rural du pays d'o� de nombreux mineurs sont originaires. La plupart des gr�vistes tu�s �taient des travailleurs d'autres r�gions. Un seul n'est pas sud-africain originaire du Lesotho, petit pays enclav� dans le vaste territoire sud-africain. Les drapeaux sont en berne depuis lundi � la demande du pr�sident Zuma, dont le gouvernement est accus� de n'avoir pas anticip� le drame malgr� des signes avant-coureurs, et qui est r�duit aujourd'hui � faire de la gestion compassionnelle de la crise. �Nous ne souhaitons pas que ces c�r�monies d'hommage soient politis�es (...) pour que les gens puissent se recueillir�, a soulign� M. Chabane. Il n'a pas pr�cis� si des membres du gouvernement seraient pr�sents lors des c�r�monies de jeudi. Une autre mine de platine est aussi sous la pression de ses salari�s � Thembelani, exploit�e par le g�ant anglo-sud-africain Anglo American Platinum (Amplats). Les exigences des salari�s, contenues dans un m�morandum, portent sur �une large palette de revendications� et �ils nous donnent jusqu'� vendredi�, a pr�cis� un porte-parole Mpumi Sithole. Depuis des mois, la production de platine, dont l'Afrique du Sud est num�ro un mondial, conna�t de fortes tensions sociales auxquelles la crise mondiale n'est pas �trang�re, mais qui illustrent aussi nombre de mauvaises pratiques sociales h�rit�es du pass� et qui persistent dans le secteur minier. A Marikana, le drame s'est nou� autour des revendications salariales de 3 000 foreurs, des hommes qui effectuent le travail le plus dangereux. Le conflit a �t� attis� par des rivalit�s intersyndicales.

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