La rentr�e scolaire 2012-2013 risque de se d�rouler dans des conditions particuli�res. Et pour cause, les syndicats des enseignants, toutes structures confondues, �voquent autant la pr�paration mat�rielle de cette rentr�e que leurs revendications socio-professionnelles.
Abder Bettache - Alger (Le Soir) - La rentr�e scolaire 2012- 2013 aura lieu le 9 septembre prochain. Une rentr�e qui intervient dans un contexte particulier. En effet, les diff�rentes repr�sentations syndicales aff�tent leurs armes et mettent au-devant leurs revendications qui se r�sument en deux points. Le premier a trait aux conditions dans lesquelles aura lieu cette reprise et la seconde se rapporte � la question salariale. Ainsi, pour le premier point, de nombreux enseignants appr�hendent d�j� les difficult�s qu�ils risquent de rencontrer d�s la rentr�e � cause du probl�me du sureffectif. �On aura un surplus de 150 000 �l�ves en premi�re ann�e secondaire cette ann�e�, avait soutenu, il y a quelques jours, le premier responsable du Conseil des lyc�es d�Alg�rie (CLA), Idir Achour. Et d�ajouter : �Les enseignants travaillent d�j� avec des classes de 40 � 45 �l�ves et auront, pour cette rentr�e, des classes de 50 � 55 �l�ves.� �La crise v�cue par les coll�ges pendant ces quatre derni�res ann�es, les lyc�es vont la vivre pendant les trois prochaines ann�es� et les enseignants vont payer cher ces anomalies parce qu�ils se retrouveront oblig�s de travailler avec des classes qui d�passent les 45 �l�ves�, avait not�, pour sa part, Nouar Larbi, le SG du Cnapest. Ce dernier a indiqu� que la loi 08-04 sur l�orientation de l��ducation nationale pr�voit un effectif de 30 �l�ves par classe. �Les classes surcharg�es emp�chent les enseignants d�accomplir correctement leur travail, de comprendre les �l�ves et de ma�triser leur comportement�, a-t-il ajout�. Or, du c�t� de la tutelle, son premier responsable �carte toute crise. Selon le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, il est attendu �la r�ception de 140 nouveaux lyc�es en d�cembre prochain, sur un total de 500 pr�vus pour faire face au probl�me de surcharge dans les classes de premi�re ann�e secondaire�. L�autre revendication des enseignants porte sur la question salariale. En effet, les syndicats menacent de perturber la prochaine rentr�e scolaire pour d�noncer ce qu�ils appellent le �jeu malsain� de la tutelle. Il s�agit de la question concernant les augmentations rentrant dans le cadre des rappels relatifs au r�gime indemnitaire. Pour rappel, les d�clarations faites r�cemment par le ministre de l�Education, Boubekeur Benbouzid, qui a indiqu� que les augmentations dans les rappels relatifs au r�gime indemnitaire, n�ont pas �t� vers�es afin d��viter l�inflation, sont loin d��tre du go�t des repr�sentants des entit�s syndicales. �Ce ne sont pas les rappels des enseignants qui vont engendrer l�inflation�, avait d�plor� le charg� de communication du Syndicat national autonome des professeurs de l�enseignement secondaire et technique (Snapest), Messaoud Boudiba, dans une d�claration � la presse. M�me son de cloche chez le charg� de communication de l�Union nationale des personnels de l��ducation et de la formation (Unpef), Amraoui Messaoud. Ce dernier a indiqu� qu�une gr�ve illimit�e sera observ�e d�s la prochaine rentr�e dans le cas o� le minist�re ne tiendrait pas ses engagements. �Les enseignants ont le droit � ces rappels et le d�partement de Benbouzid doit tenir ses promesses �, a tonn� Amraoui Messaoud. �Des milliards s��vaporent � cause de la corruption et personne n�ose en parler, mais lorsqu�il s�agit des rappels des enseignants, les responsables �voquent l�inflation. C�est injuste !�, a-t-il encore affirm�.
A. B.

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