Monde : SYRIE
Attentat meurtrier � Damas, bombardement � Alep


Un attentat meurtrier a frapp� hier lundi une banlieue pro-r�gime de Damas, d�j� vis�e la semaine derni�re par une attaque similaire, tandis que de nombreux civils sont morts dans des raids a�riens de l'arm�e � Alep et dans sa r�gion.
A Jaramana, une banlieue du sud-est, principalement chr�tienne et druze favorable au r�gime du pr�sident Bachar al-Assad, un attentat � la voiture pi�g�e a fait au moins cinq morts et 27 bless�s civils, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Selon l'agence officielle syrienne Sana, �une bombe coll�e � une voiture par un groupe terroriste a explos� dans le quartier al-Wahda dans la ville de Jaramana, blessant des femmes et des enfants�. Un photographe de l'AFP a vu des vitrines souffl�es et un balcon effondr� dans ce quartier commer�ant. Le 28 ao�t, 27 personnes avaient �t� tu�es � Jaramana dans un attentat similaire visant des fun�railles de partisans du r�gime. �Il y a une augmentation des attentats � la voiture pi�g�e en Syrie�, a d�clar� � l'AFP Rami Abdel Rahman, directeur de l'OSDH, ajoutant que des comit�s populaires de d�fense se formaient dans les quartiers pro-Assad. �Cela veut dire que le r�gime a vraiment perdu le contr�le, puisqu'il n'a plus les moyens de d�fendre ses propres partisans�, a-t-il ajout�. A la p�riph�rie de Mazz�, quartier chic dans l'ouest de Damas, les forces du r�gime ont poursuivi leur campagne de destruction de maisons et de commerces et ont oblig� les habitants � repeindre les murs pour effacer les slogans anti-Assad, selon l'OSDH. Dans le nord du pays, des avions de combat ont frapp� � l'aube sur Alep et sur la ville voisine d'al-Bab, base arri�re des rebelles menant depuis six semaines une bataille cruciale contre l'arm�e dans la grande m�tropole, ont fait plusieurs dizaines de morts. A al-Bab, l'OSDH a �voqu� un bilan d'au moins 18 morts, dix hommes, six femmes et deux enfants qui s'�taient r�fugi�s dans un immeuble. �Nous dormions � la maison quand la premi�re bombe a explos�. J'ai couru vers la porte, et c'est l� que j'ai �t� enseveli par la deuxi�me explosion�, a expliqu� � l'AFP un homme couvert d'�clat d'obus, rencontr� dans un dispensaire pr�s d'Alep. �Ma m�re, mon p�re, ma grand-m�re et ma s�ur ont �t� tu�s�, a-t-il ajout�, les larmes aux yeux. Deux de ses fr�res �taient allong�s � c�t� de lui, un adolescent et un b�b� qui respirait � peine. A Alep m�me, une journaliste de l'AFP a vu les corps de dix personnes � un homme, une femme et huit enfants �transport�s dans un h�pital civil. Ils ont tous �t� enterr�s sans c�r�monie en d�but d'apr�s-midi, avec quatre autres corps d'enfants, dans un cimeti�re de l'est de la ville. Selon des voisins, il s'agissait d'une famille tu�e dans un bombardement hier lundi � l'aube. Selon un bilan provisoire de l'OSDH, les violences ont fait lundi au moins 52 morts � travers le pays. Dimanche, le bilan �tait de 132 tu�s. D'une mani�re g�n�rale, ces derni�res semaines ont �t� les plus meurtri�res en Syrie depuis le d�but de la r�volte en mars 2011, avec 5 000 morts au mois d'ao�t. Dimanche, les monarchies du Golfe ont de nouveau appel� � un transfert pacifique du pouvoir en Syrie face � l'intransigeance du r�gime et l'incapacit� de la communaut� internationale � faire cesser les violences qui ont fait jusqu'� pr�sent plus de 26 000 morts, en majorit� des civils. Le nouveau m�diateur international pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, attendu �bient�t� � Damas, selon les autorit�s, a affirm� que sa mission �tait �presque impossible�. Son pr�d�cesseur Kofi Annan avait d�missionn� le 2 ao�t apr�s l'�chec de sa mission, invoquant un manque de soutien des grandes puissances. M. Brahimi a indiqu� sur la BBC, �craindre cette lourde responsabilit� �. �Les gens disent d�j� : �des gens meurent et que faites-vous�?�. Dimanche, un porte-parole de Damas, Jihad Makdissi, a pr�venu que le m�diateur international devrait ��couter� les responsables syriens. Attribuant � la communaut� internationale �la responsabilit� de la poursuite des violences, M. Makdissi a aussi accus� �les puissants membres du Conseil de s�curit� de l'ONU de vouloir d�courager le dialogue � avec l'opposition. Le Conseil national syrien (CNS), principale coalition de cette opposition min�e par les dissensions, a d�cid� dimanche de s'�largir � de nouveaux groupes anti Bachar al-Assad et de se r�former, afin de r�pondre aux appels � l'unit� lanc�s par les Occidentaux et aux critiques internes sur son fonctionnement. Face � l'urgence humanitaire li�e au conflit, le nouveau pr�sident du Comit� international de la Croix- Rouge (CICR), Peter Maurer, �tait en route pour Damas, o� il doit rencontrer le pr�sident syrien pour discuter de l'aide � la population civile, a annonc� l'organisation � Gen�ve.

Nombre de lectures :

Format imprimable  Format imprimable

  Options

Format imprimable  Format imprimable