Actualit�s : SYRIE : L�ARRANGEMENT AVEC LE DIABLE
Le terrorisme bon � prendre, � ne pas d�noncer


De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari
Un consensus m�diatico-politique se tisse en Syrie et consiste � ne plus d�noncer le terrorisme qui s'y pratique � grande �chelle, barbare, sauvage.
Aveugle, touchant tout et tous.
De paisibles citoyens � Alep aux commer�ants de Damas, en passant pas une foultitude de cibles civiles, l� des femmes dans des quartiers chr�tiens, ici des jeunes discutant, apeur�s et inquiets de l�avenir de leur pays, les actes de destruction citoyenne massive vont crescendo dans ce pays. Ni les USA, ni le Royaume-Uni, ni la France, ni les auto-proclam�s �communaut� internationale� ne pipent mot. Tout se d�roule comme si la barbarie est bonne � prendre en pays omeyyade pourvu qu�elle nuise � Bachar Al Assad et qu�elle participe au d�mant�lement de son r�gime. Comme le syst�me mis en place par Hafedh, le p�re, et rigoureusement perp�tu� par le fils, Bachar, s�av�re solide et r�siste, on laisse faire et souvent en actionne le terrorisme islamiste, pr�t � foncer, t�te baiss�e, contre un pouvoir �la�que�, donc pas bon. D�o� cette complicit� doctrinale et effective entre les int�r�ts des uns et des autres. Les preuves, n�anmoins, existent qui prouvent que la Syrie fait face � une coalition dont l�avant-garde, le bras arm�, est le mouvement terroriste international. Les barbus destructeurs ne se privent, d�ailleurs, pas, pour le proclamer ouvertement d�s qu�on les sollicite, qu�on leur donne la parole. El Jazeera, qatarie, r�actionnaire et engag�e � mort contre la Syrie n�arrive plus � bien g�rer cette donne et tente, tant bien que mal, � �diversifier� l�opposition � Bachar Al Assad. Sur les plateaux, des la�ques BCBG, des Syriens �normaux�, des non barbus, des modernes s�expriment qui de Londres, qui de Paris, qui de Beyrouth, font leur apparition pour que les anti-Assad, donnant l�impression du nombre, fassent la diversit�, le pluralisme. Tout cela, c�est du pipeau, bien �videmment. Si tombe Assad, seul l�islamisme avec ses deux piliers, djihadiste et wahabite, en sortira vainqueur, et la Syrie empruntera le chemin de l�Irak. Il en sortira un �clatement du pays, du confessionnalisme � gogo, une reconfiguration de l�espace g�ographique. D�un mot, de Syrie, il n�y en aura plus. A la place, des entit�s, au moins trois. Eparses, divis�es. Eclat�es. Chiite, sunnite et kurde. A c�t�, une multitude d'ethnies, de religions, de confessions et de cultures errant comme des �mes en peine, tant�t r�prim�es, tant�t tol�r�es, vivotant et sans r�elle assurance pour une existence p�renne, pleine, sans stress. Le pacte du diable est d�j� op�rationnel. Regardez l�Irak, le Liban et demain l�Egypte. Pour que le casting se d�roule dans le timing et les conditions voulus, l�on ne d�nonce pas les actes terroristes qui se d�roulent quotidiennement l�-bas, en Syrie, dans le pays de Assad.
A. M.

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