Quelque 80 000 tonnes de pommes de terre pourraient �tre import�es durant les prochaines semaines, en attendant la r�colte d�arri�re-saison.
Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - C�est ce que le ministre de l�Agriculture et du D�veloppement rural, reconduit r�cemment dans ses fonctions, a laiss� entendre, hier, invit� de la r�daction de la Cha�ne III de la Radio nationale. Certes, Rachid Bena�ssa, qui a inaugur� la rentr�e radiophonique de notre cons�ur Souhila El Hachemi, a indiqu� que c�est aux professionnels de la fili�re, r�unis au sein du Conseil interprofessionnel, de trancher d�finitivement cette question �en fonction de l��volution de la situation�. Comme le ministre a pr�cis� que cette importation, si confirm�e et � charge d��tre de �qualit� et confi�e � des importateurs reconnus, ne serait que �conjoncturelle�, limit�e dans le temps et ne devant pas d�passer un maximum de 2% de la production actuelle (4 millions de tonnes par an). Soit 80 000 tonnes de pommes de terre qui pourraient �tre import�es en �appoint� en vue de pr�venir toute rupture et contrecarrer la sp�culation. Et ce, d�autant que les quantit�s disponibles, produites notamment � Aflou et � Sedrata, couvrent la p�riode actuelle (les mois de septembre et octobre) en attendant la r�colte d�arri�re-saison pr�vue d�s le mois de novembre. A ce propos, il rel�ve que les stocks, tant ceux g�r�s par la soci�t� publique Proda que par les op�rateurs priv�s, sont ma�tris�s a contrario de ceux en hors circuit. N�anmoins, le choix de cette option contredit les pr�visions faites de mani�re �euphorique� par le directeur g�n�ral de l�Office alg�rien interprofessionnel des c�r�ales (OAIC) qui a, en juin dernier, �cart� de mani�re cat�gorique le recours � l�importation. Et cela m�me si Rachid Bena�ssa s�est refus� � disqualifier compl�tement ce responsable, estimant que ces pr�visions �taient pertinentes alors.
A cause de retards dans la production
Or, le choix de recourir � l�importation s�explique maintenant, selon le ministre de l�Agriculture, par le fait que la production de pommes de terre a subi des �retards� de plantation et de r�colte � cause de plusieurs facteurs. R�currents au demeurant dans la rh�torique de Rachid Bena�ssa, les facteurs � l�origine de ces retards concernent, outre l�insuffisance de la main-d��uvre agricole et le mois de Ramadan, les fortes chaleurs subies durant cette p�riode estivale. Et cela m�me le ministre de l�Agriculture r�fute l�existence d�un manque d�anticipation ou de planification, affirmant que son d�partement ainsi que l�ensemble des professionnels sont pr�ts � toutes les �ventualit�s. Comme Rachid Bena�ssa semble minimiser l�ampleur de la sp�culation. Ainsi, les prix du tubercule oscillent actuellement autour des 70 DA le kilogramme sur les march�s. Toutefois, le ministre de l�Agriculture observe que ces prix varient dans une fourchette de 35 � 50 DA le kilogramme, et c�est dans cette fourchette que les prix de la pomme de terre import�e devraient fluctuer, selon l�h�te de la Cha�ne III. En ce sens, Rachid Bena�ssa a indiqu� que les importateurs concern�s se sont engag�s � ce que cette denr�e soit commercialis�e au �prix co�tant�. Abordant, par ailleurs, la question de la c�r�aliculture, le ministre de l�Agriculture table sur une r�colte pr�visonnelle de 52 � 54 millions de quintaux en 2012, dans le contexte de canicule et de la d�vastation de plusieurs plantations en raison des incendies. Et donc en de�� des 55 millions de quintaux pr�vus initialement. Et cela dans le contexte o� l�importation de bl� dur et tendre notamment se poursuivra de mani�re soutenue, m�me si des efforts ont �t� d�ploy�s en vue de d�velopper la production de c�r�ales et d�assurer la s�curit� alimentaire du pays. Dans ce cadre, Rachid Bena�ssa a assur� que la mise en �uvre du Programme national de renouveau agricole a toujours �t� conforme aux crit�res de rationalit� et de gestion prudente des finances publiques.
C. B.

Format imprimable