Actualit�s : FLN
Belkhadem menace


L�universit� d��t� du Front de lib�ration nationale s�est ouverte hier � Tipasa. L�occasion pour Abdelaziz Belkhadem de tenter de rassurer ses militants et de r�gler des comptes. Abdelmalek Sellal et son �quipe �taient dans sa ligne de mire.
Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Premi�re sortie publique du secr�taire g�n�ral du Front de lib�ration nationale apr�s le choc provoqu� par le remaniement du gouvernement. C�est un Abdelaziz Belkhadem serein qui s�est pr�sent� hier devant les participants de l�universit� d��t� qui s�est ouverte � Tipasa. Mais une s�r�nit� de fa�ade qui a fini par se l�zarder au fil de son long discours d�ouverture. �Il est du devoir de l��quipe gouvernementale actuelle de poursuivre les efforts consentis (par la pr�c�dente) et de prendre en charge dans l�imm�diat les attentes des citoyens. Ce nouveau gouvernement a �t� nomm� par le pr�sident de la R�publique en vertu du principe inscrit dans le dernier amendement de la Constitution. Il jouit donc de la confiance du pr�sident et nous avons en son sein des militants qui poursuivent leur mission dans des d�partements minist�riels importants. Toutes ces raisons font que le Front de lib�ration nationale soutient cette nouvelle composante.� Belkhadem agit d�abord en deux temps : il met l��quipe Sellal devant ses responsabilit�s ensuite il minimise les pertes en pr�cisant que sa formation reste encore tr�s pr�sente au sein de l�Ex�cutif. Puis, le ton mena�ant, il met en garde contre toute incartade : �Les observateurs avertis savent que la feuille de route du Premier ministre doit �tre conforme au plan quinquennal pr�sidentiel 2010/2014 (�) Et il est �vident que l�action du gouvernement, dans toute sa diversit�, est soumise � l�accord et au contr�le du pouvoir l�gislatif et donc aux repr�sentants du Front de lib�ration nationale qui si�gent � l�Assembl�e populaire nationale et au Conseil de la nation.� La salle applaudit. Belkhadem veut donner l�impression de garder le contr�le de la situation en se pr�valant de la majorit� parlementaire. Mais ses propos sonnent comme un avertissement � l�adresse de Abdelmalek Sellal. A moins d�une grave crise politique, l�option d�une motion de censure � car c�est bien de cela qu�il s�agit � reste pour l�heure totalement improbable. D�ailleurs, hier matin, aucun ministre actuellement en poste n�a eu l�occasion d�entendre les menaces prof�r�es par le chef de file du parti. Ils �taient tous autour de Abdelmalek Sellal qui pr�sidait hier la premi�re r�union du gouvernement. Une absence largement comment�e par les militants en cette premi�re journ�e d�universit� d��t�. Autre point inscrit au �jeu de coulisses�, la r�cente publication de la liste des membres du Comit� central signataires de la motion de retrait de confiance au secr�taire g�n�ral du FLN. Des cadres dont les noms figurent sur cette p�tition �taient pr�sents hier � Tipasa. C�est notamment le cas de l�ex-d�put� de M�d�a, Abdelkader Chakou, de l�ancien porte-parole du FLN, Sa�d Bouhadja, ou encore de l�ancien ministre de l�Agriculture, Ben Alia Boulehouadjeb. �C�est totalement faux. Ma signature a �t� utilis�e � mon insu�, s�est exclam� Sa�d Bouhadja. �Au mois d�avril, j�avais juste sign� un document pour convoquer une session extraordinaire du Comit� central et non pas pour un quelconque retrait de confiance au secr�taire g�n�ral�, explique-t-il. Abdelkader Chakou avance le m�me argument. �Cette session extraordinaire devait dissiper tout le flou qui caract�risait l�action du parti�, note-t-il pour sa part. Hier, Belkhadem n�a pas rat� l�occasion de fustiger publiquement ses opposants. �Certains militants se sont ligu�s contre nous. Ils ont lanc� des p�titions, des structures parall�les et m�me des mouvements de redressement. Toutes leurs initiatives ont �chou�. Nous avons remport� toutes les batailles. Ces derniers jours, certains ont m�me annonc� que j�avais quitt� le FLN et que le pr�sident �tait d�c�d�. Aujourd�hui, vous pouvez voir que je suis parmi vous et que le pr�sident est bien vivant�, lancera Belkhadem, prouvant ainsi que son destin est bien li� � celui de Abdelaziz Bouteflika.
T. H.

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