Un Tunisien �crou� pour un vol pr�sum� est d�c�d� des suites d'actes de �torture� dans les locaux de la police � Tunis, a d�nonc� hier lundi Radia Nasraoui, pr�sidente de l'Association de lutte contre la torture.
Abderraouf Kamassi, 40 ans, est mort samedi � l'h�pital o� il avait �t� admis une douzaine de jours plus t�t �dans un �tat comateux, un gros h�matome � la t�te, apr�s avoir s�journ� dans des locaux de la police �, a d�clar� Me Nasraoui � l'AFP. Le minist�re de l'Int�rieur a de son c�t� annonc� l'arrestation de quatre policiers parmi ceux qui �taient en charge de l'interrogatoire de la victime. L'homme avait �t� arr�t� le 28 ao�t et avait d� �tre hospitalis� le jour m�me dans un �tat de coma profond, a indiqu� le minist�re dans un communiqu�, ajoutant que l'examen m�dical avait r�v�l� un traumatisme cr�nien. Une enqu�te a �t� ouverte le 30 ao�t, et le juge d'instruction a ordonn� l'arrestation de quatre policiers apr�s le d�c�s d'Abderraouf Kamassi, a pr�cis� le minist�re. Selon Me Nasraoui, l'homme originaire de Jerissa (nord-ouest) avait �t� arr�t� alors qu'il se trouvait au chevet de son �pouse alit�e dans l'h�pital des maladies canc�reuses � Tunis, � la suite d'une plainte pour vol d�pos�e par une voisine. �Ce drame apporte la preuve que la torture continue d'�tre pratiqu�e en Tunisie apr�s la chute du r�gime Ben Ali�, a d�clar� Me Nasraoui, militante r�put�e des droits de l'Homme. Radia Nasraoui avait d�j� accus� le gouvernement domin� par le parti islamiste Ennahda de laisser se poursuivre la torture, qui �tait monnaie courante sous Zine El Abidine Ben Ali, renvers� en janvier 2011. Plusieurs cas de tortures ont �t� enregistr�s dans des prisons ou commissariats, selon des organisations de d�fense des droits de l'Homme. Les autorit�s tunisiennes post-r�volution se sont engag�es � mettre en place un m�canisme de pr�vention de la torture, pr�voyant en particulier des visites r�guli�res dans les lieux de d�tention et les postes de police.

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