Actualit�s : BOUIRA
�meutes � Lakhdaria


Jeudi, t�t dans la matin�e, des affrontements entre les �l�ments anti�meutes de la gendarmerie et les habitants du village Madinat El Hayat, situ� � la sortie nord de la commune de Kadiria et � l�entr�e sud de Lakhdaria, ont �clat� et ont dur� plusieurs heures.
Dans leur furie, les villageois ont ferm� compl�tement la route qui m�ne vers leur village et mis le feu aux dizaines de bidons et autres f�ts de peinture qui se trouvaient dans une aire de stockage appartenant � l�entreprise de peinture, Enap. Lors de notre d�placement sur les lieux, aux environs de 11h, nous avons trouv� la situation calme mais toujours tendue avec la pr�sence tr�s remarqu�e des forces anti�meutes de la gendarmerie qui se sont d�ploy�es sur tout l�itin�raire menant vers la d�charge intercommunale. Sur place, alors que les flammes continuaient � d�vaster les stocks de l�Enap sans que les responsables de cette entreprise ne parviennent � raisonner les villageois toujours en col�re, quant � la n�cessit� d��teindre le feu qui d�gageait des gaz toxiques, les villageois �taient unanimes � dire que les autorit�s locales sont derri�re cette provocation, en leur annon�ant que deux de leurs camarades sont arr�t�s par les gendarmes. En effet, la d�charge intercommunale, situ�e � la p�riph�rie Est de ce village, a �t� l�objet depuis des ann�es d�une contestation continue de la population tant les fum�es qui s�y d�gagent, rendent l�air irrespirable et beaucoup parmi les citoyens pr�sents �voquaient des maladies d�asthme et autres cancers, dont certains cas mortels. L�ann�e derni�re, apr�s plusieurs semaines de contestation, un accord a �t� sign� entre les responsables de l�APC et les repr�sentants du village pour la d�localisation de cette d�charge. Cependant, apr�s cet accord, l�APC s�est retrouv�e devant un v�ritable dilemme tant aucune r�gion n�a voulu accueillir une d�charge intercommunale. Ce mercredi, selon des sources non confirm�es, dans le cadre de l�op�ration de nettoyage g�n�ral entreprise � l��chelle nationale, les autorit�s locales de la commune de Lakhdaria, chef-lieu de da�ra, ont �t� destinataires d�une note leur enjoignant l�ordre de proc�der au plus vite au nettoyage de la ville. Prises de court, les autorit�s locales auraient sollicit� l�appui de la force publique pour pouvoir acheminer ces ordures vers cette �ancienne� d�charge intercommunale. Jeudi matin, d�s leur r�veil, les villageois de Madinat El Hayat, qui compte plus de 6 000 �mes, �taient surpris de trouver un cordon de s�curit� form� depuis la RN5 jusqu�� la d�charge par des forces anti�meutes de la gendarmerie. Imm�diatement, une cellule de crise a �t� cr��e par les villageois qui avaient entam� des pourparlers avec les responsables de la gendarmerie afin de stopper l'op�ration mais ces derniers ont refus� en disant qu�ils avaient un ordre. S�en est suivie une prise de bec et la situation s�est vite d�grad�e apr�s l�arrestation de deux villageois. Et � partir de cette minute, des affrontements syst�matiques ont �clat� entre d�un c�t�, des jeunes du village, qui ont brul� des pneus sur la chauss�e et mis le feu � l�aire de stockage des produits de peinture de l�Enap et les gendarmes qui ont utilis� des bombes lacrymog�nes pour faire disperser vainement ces jeunes qui leur lan�aient des pierres. A 11h, lors de notre d�placement, la route �troite qui m�ne vers la d�charge et qui passe par le village �tait toujours jonch�e de pierres et de pneus qui br�laient et les gendarmes �taient stationn�s loin derri�re, du c�t� de la RN5. Les villageois sont d�cid�s � emp�cher par tous les moyens l�acheminement de ces ordures intercommunales vers cette d�charge.
Y. Y.

B�JA�A
Journ�e de col�re � Adekar

La municipalit� d�Adekar a v�cu, mercredi dernier, une journ�e particuli�rement mouvement�e, lorsque plusieurs centaines de villageois ont assi�g� le si�ge de la da�ra, en signe de protestation contre ce qu�ils qualifient de comportement �ind�cent� de deux militaires qui ont �attent� � leur pudeur�.

A l�origine de cette journ�e de col�re qui a failli tourner au drame, n��tait-ce l�intervention du commandant du secteur militaire de la r�gion et du wali de B�ja�a, t�moignent des citoyens de la localit�, les provocations d�un militaire qui n�a pas cess� �de harceler vulgairement� dans la rue une jeune fille accompagn�e de son fr�re. �Se sentant touch� dans son honneur, son fr�re, qui a tenu � remettre en place son agresseur, sera violemment rou� de coups par un autre militaire. Par crainte de la r�action des villageois, les auteurs des provocations se sont r�fugi�s dans le si�ge de la da�ra�, selon des t�moins. Profond�ment indign�s et en col�re contre ces �agissements scandaleux� de certains militaires stationn�s dans la r�gion dans le cadre de la lutte anti-terroriste , des villageois se sont massivement mobilis�s pour exiger �r�paration�. Les protestataires, qui ont ferm� jusqu�� une heure tardive de la nuit le si�ge de la da�ra, ont exig� le d�part des militaires de leur localit�. Dans leur plateforme de revendications, ils r�clamaient, entre autres, �le retrait des campements militaires sur les terres priv�es, le respect et l�interdiction aux militaires de circuler dans les art�res de la ville fr�quent�es par les lyc�ens, et les cit�s, la radiation des deux militaires et leur traduction devant la justice�. Il aura fallu plusieurs heures de n�gociations aux autorit�s pour que le calme se r�installe de nouveau. En effet, ce n�est que vers une heure du matin, dans la nuit de mercredi � jeudi, que les esprits se sont quelque peu apais�s suite aux assurances du wali de B�ja�a et du commandant du secteur militaire qui se sont engag�s � traduire les auteurs des provocations devant une juridiction civile. Le wali de B�ja�a a demand� � la victime d�introduire une plainte contre les auteurs des agressions. Le commandant du secteur militaire, de son c�t�, s�est engag� � satisfaire toutes les dol�ances des citoyens � l�exception de celle li�e au d�part des militaires de la r�gion, et ce, pour des raisons de s�curit�.
A. K.

SKIKDA : 14 GOURBIS RAS�S
Des �chauffour�es � Zef-Zef

Une campagne de d�molition de gourbis est en train de toucher beaucoup de localit�s de la p�riph�rie. La derni�re en date, effectu�e dans la matin�e de jeudi, a cibl� Zef-Zef, � 4 km du chef-lieu de la wilaya de Skikda. 14 gourbis, construits apr�s 2007, ont �t� ras�s par les services comp�tents. L�op�ration a n�cessit� la mobilisation de 16 v�hicules de la gendarmerie, 6 ambulances, ainsi que le d�placement du chef de da�ra de Skikda et du directeur de l�OPGI. Une altercation s�en est suivie. Elle a mis aux prises les occupants des lieux aux �l�ments de la brigade de gendarmerie de Skikda et ceux du GIR (Groupe d�intervention rapide) d�Emzedj- Edchiche. Quelques bless�s l�gers sont � d�plorer. Des interpellations aussi. L�op�ration a �t� lanc�e pour les besoins d�un projet de r�alisation de 3 000 logements, destin�s � la r�sorption de l�habitat pr�caire, l�assiette occup�e par les taudis devant �tre affect�e � ce programme. Les familles sont actuellement sans toit pour s�abriter. Il est � relever qu�une campagne de ce genre sera � l�avenir effectu�e en fonction des objectifs d�utilit� publique que se sont trac�s les pouvoirs publics.
Zaid Zoheir

24 JOURS SANS EAU
Les habitants de la rue
Ali-Abdenour paralysent la circulation Les habitants de la rue Ali-Abdenour ont proc�d�, dans la matin�e de jeudi, � la paralysie de la circulation au niveau de la voie appel�e commun�ment trig La�raias (la voie de la mari�e). A l�origine de cette contestation, la restriction draconienne dans l�alimentation en eau potable dont ils font l�objet depuis� 24 jours. En effet, depuis la fin du mois sacr�, les m�nages de ce quartier, situ� au centre-ville, n�ont pas vu couler une seule goutte d�eau dans les robinets. Fous furieux, les contestataires ont m�me refus� l�approvisionnement par l�APC de Skikda, � travers la mise � leur disposition de 3 camions-citernes. �On veut de l�eau dans les robinets�, s��crient-ils. Il est pour le moins �tonnant de voir que l�eau coule abondamment dans les rues, alors que sa p�nurie se fait �prement sentir dans les cit�s.
Z. Z.

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