Contribution : R�ponse � la contribution du Pr Abdelkrim Chelghoum parue le jeudi 23 ao�t 2012

Tout d'abord, nous tenons � rappeler que nous nous r�jouissons de l�int�r�t que suscite le projet aupr�s du public en g�n�ral et des experts en particulier. Ceci confirme quelque peu que l�opportunit� du projet r�pondait � un besoin exprim� depuis fort longtemps mais que les conditions de sa concr�tisation n�ont �t� r�unies qu�� nos jours.
D�s la d�cision de sa r�alisation prise, il a �t� d�lib�r�ment retenu de proc�der syst�matiquement � une large consultation de l�expertise nationale disponible (universit�s, CTC, CGS, Cnerib, hydraulique, Sonelgaz, DUCH, transport, Protection civile, etc.) pour aborder et solutionner chacune des facettes techniques que soul�ve la maturation d�un projet de cette envergure. Aussi, � chacune des �tapes d�cisionnelles sur les choix � retenir, des experts ont �t� invit�s � d�battre librement sur les propositions concr�tes, et notamment lorsqu�il s�est agi de l�isolation � la base (isolateurs, amortisseurs) puis de la durabilit� de mat�riaux (b�tons et aciers), th�mes pour lesquels des journ�es techniques furent organis�es avec la participation relev�e d�experts alg�riens et internationaux (plus de 500 participants dont 8 �trangers) aboutissant � des recommandations mises en pratique. Nous vous rappelons que pour ces journ�es, vous avez �t� convi�s, par lettre sign�e de M. le ministre, � venir personnellement enrichir le d�bat par votre contribution, mais que vous vous �tes abstenus pour des raisons qui vous regardent et que nous respectons. Nous nous sommes volontairement refus�s � participer � toute pol�mique, car nous consid�rons qu�il est autrement plus important de consacrer notre temps et nos �nergies � concr�tiser ce projet. N�anmoins, nous jugeons que vos propos sont m�prisants pour l�ensemble des experts ayant contribu� au projet, aussi faisons- nous exception pour mettre les points sur les i en reprenant point par point la lecture de votre contribution. D�s l�entame, vous vous �d�clarez premier expert � avoir soulev� l�interrogation portant sur la constructibilit� du terrain choisi�. Stricto sensu, vous excluez toute aptitude d�une r�flexion identique � quiconque d�autre. En somme, vous vous attribuez la paternit� exclusive d�une attitude normale, positive et sens�e. Toute autre personne en dehors de vous n�y aurait pas pens�. Sachez, monsieur l�expert, qu�une �tude g�otechnique a �t� r�alis�e par un groupement de laboratoires (LNHC, LCTP) selon un cahier des charges tr�s d�taill� (une centaine de points de sondage pressom�triques et carott�s allant jusqu�� 90 m). Les r�sultats ont �t� v�rifi�s et exploit�s par le ma�tre de l��uvre et CGS. Ce dernier, sur la base de ces r�sultats et en proc�dant � des investigations sur le site, a �tabli un rapport concluant � :
1 - absence de faille � proximit� du site ;
2 - le sol est ferme de classe S2 ;
3 - aucun risque de liqu�faction.
Ces �tudes prouvent la participation active des experts alg�riens. De plus, un des param�tres de conception retenu est une p�riode de r�currence de mille ans. Vous vous d�clarez �acteur actif depuis trois d�cennies� sans que vous preniez la peine de mentionner aucune de vos r�f�rences. Encore une fois, vous vous jugez seul en capacit� d��tre acteur actif...Nous tenons � vous rassurer que des experts de quatre d�cennies ont particip�, mais cette fa�on ne nous sied pas. Que veut dire �acteur actif� ? Serait-ce une qualification ? N�a-t-on pas vu des erreurs monumentales r�alis�es par des �acteurs actifs� ? N�existe-t-il pas des comp�tences de moins de trois d�cennies d�exercice ? �Concernant le premier point, il y a lieu de noter une contraction des plus flagrantes. Si la qualit� du sol est si appropri�e et sa r�sistance si formidable, pourquoi avoir recours aux syst�mes d�appuis parasismiques au niveau de l�infrastructure, bel et bien pr�vus ? Cette disposition, pour m�moire, n�est pr�conis�e que lorsque les sols sont mauvais et l�ches, car son impact financier est exorbitant sur le co�t global de l�ouvrage.� Ces propos sont tout simplement ahurissants, venant de la part d�un expert en g�nie parasismique. Vous induisez en erreur tout lecteur non averti. Non, M. Chelghoum, les syst�mes d�appuis parasismiques ne sont pas pr�conis�s parce que les sols sont mauvais, mais pour att�nuer l�effet du s�isme sur l�ouvrage. Apprenez que les syst�mes d�isolation � la base sont pr�conis�s pour la sauvegarde d��difices, qu�ils soient strat�giques, historiques ou autres, quelle que soit la composition de leur sous-sol. A tel point que des pays mettent cette technique en �uvre pour sauvegarder les �difices pr�existants � cette technique ayant une valeur essentielle (�conomique, sociale, historique, strat�gique, etc.). De plus, sachez que notre projet est voulu comme plate-forme d�organisation de secours en cas de catastrophe majeure, raison de plus pour assurer la p�rennit� des lieux apr�s un s�isme. Pour ce qui se rapporte � l�att�nuation des chocs sismiques, ceci est assur� par des isolateurs de type pendules inverses jumel�es � des amortisseurs visqueux garantissant un amortissement interne �quivalent � 35% et un mouvement maximal de 60 cm dans toutes les directions. Vous affirmez qu�une conf�rence serait utile. Pour r�pondre � cet effet, sachez monsieur qu�elle a eu lieu au moment idoine (c�est-�-dire lors de la conception) et qu�actuellement notre souci est la r�alisation physique. La seconde partie de votre contribution se r�sume en une longue diatribe contre les propos de M. le ministre. Cette fa�on de proc�der est incorrecte car ce monsieur n�a � aucun moment cherch� � influencer de quelque mani�re que ce soit sur les propositions de l��tude technique, faisant pleinement confiance aux experts. Pour terminer, vos remarques portent tout d�abord sur le r�f�rentiel r�glementaire et normatif. Apprenez, monsieur, que ceci est pris en consid�ration, non pas uniquement pour assurer le contr�le et le suivi, mais avant tout pour la conception et les hypoth�ses de calcul. Il est vrai que les r�gles nationales sont muettes � ce propos, aussi a-t-on demand� et obtenu l�autorisation d�utiliser les Eurocodes. De cette mani�re, nos sp�cialistes du CTC, CGS et autres organismes se familiariseront-ils � ces outils conceptuels et actuellement, cela a men� � une r�flexion sur la mise � jour de nos instruments r�glementaires. Vous affirmez par la suite que l�investigation g�otechnique ignore totalement l�aspect dynamique des sols. Ceci est une invective lanc�e pour faire croire que vous seul pensez � cet aspect tout en ignorant compl�tement l��uvre du CGS (downhole et crosshole). Pourquoi tant de m�pris pour le savoir, l�intelligence d�autrui ? Pensez-vous r�ellement �tre le seul d�tenteur des sciences du b�ti ? Quant � l�organe charg� du suivi de la r�alisation (le ma�tre d��uvre en l'occurrence), il fait face aux t�ches contractuelles dans tous les domaines, selon ce qui est prescrit au cahier des charges (10 000 pages). L��tude d�impact, que vous citez, a �t� �labor�e, discut�e et approuv�e par l�ensemble des organismes en charge de ces aspects. A titre d�exemple connu de tous, nous vous citons l�assainissement de l�oued El- Harrach dont les travaux ont �t� lanc�s r�cemment et qui fait preuve qu�il est possible de coordonner les efforts des diff�rents secteurs pour optimiser le r�sultat global. En conclusion, votre contribution est compl�tement d�cal�e (nous sommes en phase de r�alisation et non de conception), vos sentences ne sont pas document�es par le dossier de l��tude et m�me parfois, vous adoptez des positions erron�es scientifiquement. Qu�en restera-t-il ? Une pol�mique pseudo-scientifique mais au fond, sans impact sur la r�alit�.
P. S.
1 - A propos de lit majeur de l�oued El-Harrach, avez-vous pris le temps d�observer la topographie environnante avant de prononcer cette contrev�rit� ?
2 - Si vous vous int�ressez r�ellement � ce projet, inscrivez-vous donc dans le cadre des conventions que nous avons conclues avec diverses universit�s et grandes �coles (notamment USTHB/GC, Polytechnique). Bioud Redouane, ing�nieur Touil Abdellah, architecte experts � l�Anargema

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