Actualit�s : De la litt�rature en g�n�ral et du Salon en particulier

Le Salon international du livre d�Alger (Sila) est le plus grand �v�nement � et pas seulement culturel � en Alg�rie. Pourtant, � Alger et certainement dans les autres villes du pays, des librairies ferment leurs portes ou se convertissent dans d�autres activit�s.
Lors du dernier salon � la Safex, avant le d�m�nagement � l�esplanade du Complexe olympique, nous avons vu des jeunes en train de vendre au march� noir des billets d�entr�e au palais des Expositions (l�entr�e �tait payante). Ceci nous donne une id�e de l�affluence du public � cette �grande f�te� du livre. �Le Sila est un r�v�lateur de la situation du livre dans notre soci�t� tout au long de l�ann�e�, lit-on dans la pr�sentation de la 17e �dition du Salon international du livre d�Alger, qui se d�roulera au palais des Expositions des Pins-Maritimes (Safex) du 20 au 29 septembre 2012.�La fr�quentation du salon est l�une des plus importantes au monde pour ce type de manifestation d�autant que la d�mographie de l�Alg�rie est loin d��tre aussi importante que celle de pays organisateurs de grands salons � l�instar de l�Inde (Salon du livre de Calcutta : 3 millions de visiteurs en 2010)�, lit-on encore dans la m�me pr�sentation. Durant les deux derni�res ann�es, le Sila a enregistr� plus d�un million de visiteurs � chaque �dition (1,2 million en 2010). Soit, en moyenne, un Alg�rien sur 37 avait visit� le salon. Le reste de l�ann�e, libraires et �diteurs se plaignent du fait que �l�Alg�rien ne lit pas�. On dit aussi que des maisons d��dition se refusent � donner le chiffre exact de leurs best-seller pour la simple raison qu�ils sont tr�s bas. D�ailleurs, souvent ces ventes ont �t� r�alis�es durant les s�ances de ventes-d�dicaces. Pourquoi cette diff�rence du comportement des Alg�riens avec le livre durant le salon et le reste de l�ann�e, d�autant plus que ce ne sont pas tous les �diteurs qui proc�dent � des r�ductions de prix ? De mani�re g�n�rale, il faudrait relativiser. Les ventes-d�dicaces de Yasmina Khadra et de Benjamin Stora � la librairie du Tiers Monde � Alger, par exemple, avaient attir� des centaines (voire des milliers) de personnes. Certains estiment que la mission de promotion des livres (et des auteurs) revient aux �diteurs et que de ce fait ce sont eux qui ont failli � leur mission. �Une vie litt�raire �, �a se travaille et les prix litt�raires y contribuent grandement (Pourrait-on imaginer, par exemple, une saison footballistique sans coupe et sans titre de champion ?). Les m�dias, l��cole et la famille ont, eux aussi, un grand r�le � jouer dans ce domaine et un enfant qui apprend � aimer la lecture va l�aimer toute sa vie. En France, la rentr�e litt�raire 2012, �malgr� la crise�, est de 646 parutions. Avec le temps, il y aura, peut- �tre, une rentr�e litt�raire en Alg�rie qui �concurrencera� la fameuse rentr�e sociale.
Kader B.

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