Quel plus grand sacrifice que celui de ces jeunes Alg�riens �tudiants en 4e et 5e ann�e, de m�decine en France, qui ont abandonn� la vie de confort pour rejoindre les maquis de la Wilaya III historique, pendant la guerre de Lib�ration nationale.
Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) - Invit� du tout nouveau quotidien national d�information DK News, l�auteur du livre Les Blouses blanches de la r�volution, le m�decinprofesseur Most�fa Khiati a ouvert hier un chapitre qu�il juge �ignor� et m�connu de l�histoire de la guerre de Lib�ration nationale�. Auteur d�j� de plusieurs livres sur l�histoire, Most�fa Khiati a tout d�abord tenu � raconter son p�riple pour r�colter les informations sur les soldats de la m�decine de la R�volution : �En lan�ant ma recherche, je me suis aper�u qu�il y a peu ou presque pas d��crits sur les m�decins et les infirmiers de la guerre de Lib�ration nationale. J�ai d� ainsi parcourir le pays de long en large, en qu�te de t�moignages de la part de ceux qu�ils les ont connus ou � la recherche de ceux qui demeurent encore en vie. Je me suis rapproch� d�institutions officielles, telles que le minist�re des Moudjahidine, mais elles n�avaient pas de documents ou d��crits historiques � livrer, encore moins des choses � raconter.� Mais le professeur Khiati, qui n�a pas pour autant baiss� les bras, a toutefois fait face � une autre probl�matique en cours de chemin : �Dans ce chapitre comme tous ceux de la guerre de Lib�ration nationale, il y a des v�rit�s et des contrev�rit�s. Il y avait des Alg�riens qui travaillaient dans les h�pitaux fran�ais et qui collaboraient discr�tement avec le FLN. Certains d�entre eux ont �t� tu�s par d�autres moudjahidine par m�connaissance et jusqu�� ce jour, le risque et le combat qu�ils ont men� restent ignor�s. La France les a assassin�s physiquement et nous, nous l�avons fait �motionnellement. � Quand bien m�me le doute persiste et des zones d�ombre perdurent sur ce chapitre de l�Histoire, pour l�auteur des Blouses blanches de la r�volution, les hommes de par leurs sacrifices ne sont pas �gaux devant Dieu et encore moins aupr�s des humains. Car, explique-t-il, �� tout seigneur, tout honneur, mais il faut faire la diff�rence entre un Alg�rien qui a rejoint le maquis parce que les colons ont br�l� sa maison et assassin� sa famille et un autre qui �tait �tudiant en 4e ou 5e ann�e de m�decine dans les universit�s prestigieuses de France � l��poque et qui a abandonn� une vie de confort pour rejoindre le maquis en Alg�rie�. Selon lui, �avec des moyens d�risoires les m�decins de la R�volution ont relev� le d�fi, ils sont venus d�Europe, du Maroc et de la Tunisie parce que le devoir les a appel�s�. Mais ils ont �t�, poursuit-il, �les premi�res victimes de la Bleuite et en tant qu�intellectuels, ils ne d�passaient jamais le grade de capitaine dans les rangs de l�ALN�.
L�ingratitude de l�ind�pendance
Yamina Cherad, ce nom pas tr�s connu et reconnu, a pourtant livr� tant de sacrifices, selon le professeur Khiati. De plus, cette infirmi�re dipl�m�e en 1953 et qui a rejoint le maquis constantinois aussit�t apr�s ses �tudes, est aujourd�hui vivante et �tait hier pr�sente lors de la rencontre, pour livrer son t�moignage. Mais le professeur Khiati a prononc� la sentence avant de lui conf�rer la parole : �Cette femme qui s�est m�me mari�e au maquis avec un moudjahid qui est mort 11 jours avant son accouchement est devenue infirmi�re dans un petit lyc�e � l�ind�pendance.� Des larmes coulent des yeux d�un invit�, un bref silence et puis le d�bat se poursuit sur ceux qui ont tourn� le dos � une vie de confort et de luxe pour rejoindre les maquis d�Amirouche dans la Wilaya III historique. C�est alors qu�un des invit�s murmure � son voisin : �Et dire que dans l�Alg�rie ind�pendante de 2012, de hauts responsables, qui ont pendant longtemps donn� des le�ons de patriotisme, quittent le pays pour s�installer ailleurs, souvent aux frais de la princesse et � travers des enrichissements douteux.�
M. M.

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