Actualit�s : FLN
La guerre de positions a commenc�


La coordination des membres du Comit� central a tent�, hier, de prendre le si�ge du parti. Une tentative emp�ch�e par la police afin d��viter toute confrontation violente avec les pro-Belkhadem.
Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - La guerre de positions a d�but� au FLN. Hier, les membres du Comit� central se sont mis en ordre de bataille pour tenter de prendre �el djihaz�, le si�ge de l�appareil du parti. Mais en annon�ant, la veille, leur intention de monter � Hydra, les compagnons de Abdelkrim Abada, Mohamed S�ghir Kara et El-Hadi Khaldi ont commis une faute strat�gique. En effet, il aura suffi de quelques heures � Abdelaziz Belkhadem pour faire appel � ses troupes. Ce sont plus de 300 jeunes �militants� � venus de M�d�a, Tipasa, S�tif et Batna � qui ont �t� d�ploy�s devant le si�ge du FLN. Surexcit�s, la plupart d�entre eux avaient �t� enr�l�s dans le �service d�ordre� de la session extraordinaire du Comit� central du mois de juin. Pour �viter tout d�bordement, un important dispositif s�curitaire a �t� mis en place d�s les premi�res heures de la journ�e.
Interdiction
Huit heures trente. Les membres du Comit� central se r�unissent au Paradou, dans le petit parc situ� face � la Direction g�n�rale de la Protection civile. Le lieu de ralliement n�est qu�� trois cents m�tres du si�ge du parti. �Nous sommes d�cid�s � mettre Abdelaziz Belkhadem et son staff dehors. Pour se prot�ger, il a fait appel � des jeunes d�s�uvr�s qu�il a pay�s 5 000 DA la journ�e. Mais ses heures � la t�te du FLN sont compt�es �, insiste Mohamed S�ghir Kara, entre deux appels t�l�phoniques. A ses c�t�s, Abdelkrim Abada montre des signes de nervosit�. ��a commence mal, des militants de notre mouvement ont �t� arr�t�s par la police. Les papiers de leurs v�hicules leur ont �t� retir�s�, expliquent- ils. Il interpelle un officier de police en tenue : �Vous n�avez pas le droit d�emp�cher des personnes de nous rejoindre. En agissant ainsi, l�institution que vous repr�sentez se met du c�t� de Belkhadem.� L�officier prend son talkie-walkie et tente d�intervenir pour d�bloquer la situation. Les membres du Comit� central continuent de rejoindre le point de rendez- vous : Mohamed Nadhir Hmimid, Amar Sa�dani, El-Hadi Khaldi, Madani Houd, Abderezak Bouhara, Ali Sediki attendent le topd�part pour avancer vers le si�ge du parti. L� aussi, la police a install� un important dispositif. Les membres du Comit� central finiront par comprendre que la S�ret� nationale a re�u l�ordre d�emp�cher leur initiative. Les policiers anti�meutes prennent position et somment les militants de rester dans l�enceinte du parc. Abdelkrim Abada, Madani Houd et Ali Sediki protestent. Le chef de S�ret� de la wilaya d�Alger arrive sur les lieux et engage les pourparlers. Il met en avant des consid�rations d�ordre s�curitaire. Les cadres du FLN contestent. Ils exigent la lev�e du dispositif. Apr�s une demi-heure de discussions, les membres du Comit� central s�alignent sur la position du repr�sentant de la police : ils d�cident d��viter toute confrontation directe avec les pro-Belkhadem. Une d�cision que rejette Madani Houd. �La police est au service de voyous ! C�est un scandale, nous sommes des cadres du FLN et avons donc le droit d�entrer dans le si�ge de notre parti. Marchons et laissons la police nous tabasser pour que l�opinion publique comprenne enfin que la police est complice de Belkhadem�, crie l�ex-vice-pr�sident du Conseil de la nation. Il finit par se calmer au bout de quelques minutes.
Plainte
Dans l�impossibilit� de mener leur action, les membres de la coordination d�cident de saisir la justice. Un groupe de militants a �t� charg� de d�poser plainte pour occupation ill�gale du si�ge. Rejet�e une premi�re fois par le parquet du tribunal de Bir-Mourad-Ra�s, la plainte sera finalement d�pos�e aupr�s du commissariat de police de Hydra. Retour au si�ge du FLN. Fatigu�s par le trajet et de longues heures d�attente, les membres de la �garde pr�torienne� de Belkhadem se reposent dans la cour int�rieure. Le secr�taire g�n�ral du FLN est absent. Tahar Khawa, d�put� de Batna, minimise l�action des opposants. �Il n�y a pas de crise au FLN. C�est juste une petite action d�un groupe de cadres qui ont d�cid� de se pr�senter sur des listes d�autres partis politiques lors des derni�res �lections l�gislatives. Mais ils sont minoritaires au sein du Comit� central �, indique-t-il. Pourtant, hier, dans le camp de Belkhadem, ils �taient tout juste une vingtaine de membres du CC � lui apporter leur soutien. Parmi eux, figurent notamment Aziz Djouri, Abdelkader Chako, Abdelhamid Sediki, Ryadh Anan ainsi que les pr�sidents d�APC de Ben Aknoun, Hydra et Bir-Mourad-Ra�s. Une minorit� face aux 150 cadres du CC qui se sont r�unis dans le petit parc du Paradou. Hier, sur le terrain des op�rations, la coordination a perdu sa premi�re bataille. Mais sur le plan organique, Abdelaziz Belkhadem est loin de s�en tirer vainqueur.
T. H.

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