Le Soir d�Alg�rie : Revenons sur votre parcours modeste en Champions league africaine. Comment l'�valuez-vous avec du recul ?
Rachid Belhout : Permettez-moi d�abord de d�noncer certaines personnes alg�riennes qui nous ont d�valoris�s, et je n�ai pas aim�. Au lieu de d�noncer les maux qui rongent notre football, on s�attaque � ma personne. Il ne faut pas se tromper de cible. Pour revenir � votre question, et si on prend match par match, on a vraiment �t� cass�s par les arbitres dans cette comp�tition africaine.
Accuser les arbitres, c�est trop facile ?
Non, je suis d�sol�, un arbitre peut modifier compl�tement le cours d�un match. Lors de la premi�re rencontre contre Essahel, on nous a refus� un penalty flagrant. Ensuite, un joueur tunisien qui m�ritait amplement le rouge ne l�obtient pas. Finalement, on perd par un but � z�ro � cause d�un mauvais arbitrage. Avec un autre referee, on aurait certainement gagn� et bien d�marr� la comp�tition. Ensuite, on va � Tunis. On m�ne deux � un et on se fait remonter gr�ce � la g�n�rosit� de l�arbitre, et au Nigeria, contre les Sunshine, ce qui s�est pass� est incroyable.
Qu�est-ce qui s�est pass� ?
Un joueur nig�rian devait �coper d�un carton jaune, synonyme de rouge, et c�est le quatri�me arbitre qui devant moi vient dire � l�arbitre central que ce n��tait pas le bon joueur, et c�est ainsi que les Nig�rians sont rest�s � onze. Il y avait des reporters alg�riens sur place, et au lieu de rapporter cet incident, ils ont pr�f�r� me critiquer.
A part ces erreurs d�arbitrage, qu�est-ce qui a manqu� � l�ASO pour aller en demi-finale ?
Il nous a manqu� l�exp�rience, un peu de chance et de la reconnaissance.
Noureddine Sa�di, votre pr�d�cesseur, a d�clar� qu�aucune �quipe alg�rienne n�est capable de remporter la Champions league. Etes-vous d�accord avec lui apr�s avoir connu cette comp�tition ?
Pour le moment, je pense que c�est tr�s difficile parce que nous avons des �quipes en pleine reconstruction. Avec l�ASO, qui est consid�r�e comme un club modeste en Alg�rie, nous avons rivalis� avec de grands clubs comme l�EST ou les Sunshine Stars. Alors, je crois que dans quelques ann�es, des clubs alg�riens pourront aller tr�s loin, � condition de continuer dans la voie du vrai professionnalisme, acqu�rir de l�exp�rience et �tre pr�sent le jour �J�.
Quel est l�objectif que l�on vous a assign� en championnat ?
Il y a des clubs qui ont fait de gros efforts de recrutement � l�intersaison. Il y a au moins cinq ou six �quipes qui se sont bien renforc�es. Dans tout cela, l�ASO Chlef va essayer de jouer le haut du tableau, et rien n�est facile parce qu�il faudra rivaliser avec ces formations qui n�ont pas l�sin� sur les moyens pour �toffer leur effectif.
Et le calendrier n�a pas �t� tendre avec vous, puisque vous allez affronter le MCA, puis la JSK et l�USMH lors des trois prochaines journ�es ?
Moi, j�ai appris une chose � mes d�pens. Parfois, on rencontre des �quipes dites faibles et on se dit qu�on va faire reposer des titulaires pour les pr�server. Et c�est contre ces formations qu�on perd. Donc, on prend le championnat comme il vient. Il ne faut ni craindre ni sous-estimer personne.
Le CSC recrute un grand entra�neur fran�ais, Roger Lemerre. Est-ce bien pour notre football ?
Moi, je n�ai rien contre les entra�neurs �trangers � condition qu�ils ram�nent un plus. J�ai failli jouer avec Lemerre quand il �voluait � Sedan. C��tait un sacr� d�fenseur, tr�s costaud. Mais finalement, je suis all� en Belgique puisque j�avais rencontr� ma future femme qui �tait belge.
L�EN est driv�e par un �tranger aussi, un mot sur sa prestation face � la Libye ?
Moi, j�ai toujours dit la v�rit�, et franchement, je n�ai pas �t� emball� par la prestation de l�EN ce jourl�, mais je crois que Hallilhodzic est en train de chercher un fond de jeu et il faut lui laisser du temps.
Propos recueillis par H. B.

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