Actualit�s : R�ORGANISATION DE L�EXERCICE DE LA PROFESSION
Les avocats aff�tent leurs armes


L�avant-projet de loi r�gissant la profession d�avocat, actuellement au niveau du bureau de l�Assembl�e nationale, constituera, � coup s�r, l�un des points chauds qui marqueront la nouvelle l�gislature. La question a �t� �voqu�e lors de l�assembl�e g�n�rale des avocats de la capitale qui s�est tenue au si�ge de la Centrale syndicale.
Abder Bettache - Alger (Le Soir) - L�assembl�e g�n�rale report�e deux fois de suite �pour des raisons techniques�, dit-on, a �t� marqu�e par l�absence significative des robes noires. Une situation qui a soulev� des interrogations et des commentaires. Certains avocats rencontr�s sur les lieux craignent �qu�il s�agit d�une d�mobilisation des robes noires�, alors que du c�t� du b�tonnier, Me Sellini, on impute cette situation �au manque d�information�. Il n�en demeure que la r�union de jeudi dernier �tait notamment consacr�e au bilan moral et financier. Il �tait �galement question de donner la parole aux avocats pour faire �tat de leur avis sur la question du projet de loi relative � la profession d�avocat, mais �galement des conditions d�installation en Alg�rie des cabinets d�avocats �trangers. Deux points que les avocats ont �voqu�s certes mais aucune d�cision n�a �t� prise. Selon le b�tonnier Sellini, les recommandations de l�Union nationale des barreaux d�Alg�rie (l�Unab), faites lors de la r�union de B�ja�a, constituent le r�f�rent des revendications des avocats. En v�rit�, ces inqui�tudes des avocats, qui semblent fort justifi�es, trouvent leur origine dans certaines dispositions du projet de loi portant organisation de la profession d�avocat. Selon nombre d�avocats, ce projet comporte des dispositions qui visent � �restreindre� la libert� de man�uvre de l�avocat lors de l�audience. C�est le cas de l�alin�a 7 de l�article 24 de ce projet de loi, qui �voque les �incidents d�audience� et les mesures disciplinaires qui s�ensuivent, qui a en effet suscit� le plus de r�serves des robes noires et qui comptent ainsi sur le concours des d�put�s pour le reformuler, de telle sorte � ce qu�il soit expurg� des �menaces� qui pourraient peser sur eux au cas o� le magistrat juge que l�avocat a entrav� le cours normal de l�audience. �Nous n�avons pas uniquement formul� des r�serves sur cet article, mais nous l�avons refus� comme nous avons exprim� notre refus des interventions et des pressions que pourraient subir les avocats de la part des magistrats. En somme, nous refusons que l�avocat soit humili�, explique un avocat, qui rappelle que �les d�put�s de la commission des affaires juridiques de l�ex-l�gislature se sont montr�s tr�s compr�hensifs � l��gard de nos pr�occupations�. Abdelmadjid Sellini, le b�tonnier d�Alger, avait d�clar� � ce propos que �ce projet de texte intervient au moment o� le monde arabe conna�t un printemps prometteur pour sa d�mocratisation et son entr�e, trop longtemps retard�e, dans la modernit� et le progr�s social�, soulignant qu��une bureaucratie irresponsable entend nous engager dans une r�gression aux effets ravageurs � l��gard de toute vell�it� d�ambition pour la construction d�un r�el Etat de droit�. Dans leur totalit�, les intervenants ont plaid� pour le retrait pur et simple du texte. Selon Abdelmadjid Sellini, ce texte est une atteinte grave aux droits de la d�fense. Ajoutant que cette disposition n�est autre que la �photocopie du texte de 2001 (largement d�cri� par les avocats) qui a pour seul objectif de mettre l�avocat sous la coupe du parquet �.
A. B.

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