Culture : 6e �DITION DU FILM DOCUMENTAIRE DE B�JA�A
La Rage de Pasolini en ouverture


La sixi�me �dition du film documentaire de B�ja�a s'est ouverte lundi soir � la cin�math�que de la ville par la projection de La Rage, un moyen m�trage r�alis� en 1963 par Pier Paolo Pasolini et con�u exclusivement sur un assemblage d�archives traitant de l�actualit� internationale, entre 1945 et 1962.
Le film, d�une dur�e de 58 mn, fait la part belle aux vicissitudes de l��poque, en l�occurrence les guerres et les r�volutions, dont les guerres d�Alg�rie, de Cuba et du Congo, mais aussi � des �v�nements moins d�terminants sur le plan historique, mais dont la port�e a polaris� les regards, � l�instar de l�intronisation de la reine Elisabeth en Grande-Bretagne, la mort de Marylin Monroe ou le voyage de Gagarine dans l�espace. Le tout ayant �t� pr�sent� en terme de confrontation entre riches et pauvres et qui, de son point de vue, participe d�une m�me dynamique, celle de la lutte des classes. Engag� et progressiste, po�te et politique � la fois, Pasolini a d�roul� une chronique captivante, sans fil conducteur apparent, mais s�articulant autour d�une interrogation leitmotiv et existentielle ostensible : �Pourquoi nos vies sont-elles caract�ris�es par le m�contentement, l�angoisse, la peur de la guerre et la guerre ?� L�auteur n�apporte pas de r�ponse pr�te � consommer, mais en profite, par le truchement d�un texte aussi politique que po�tique, pour rendre hommage � la pens�e tiersmondiste et plaider en faveur de la culture artistique des peuples. L�assistance, compos�e pour l�essentiel de cin�philes stagiaires, semblait conquise par la qualit� de l��uvre, par son contenu qui, pour beaucoup, reste d�actualit�, mais aussi par la technique utilis�e (le montage photo muet, doubl� d�une voix off). Les protagonistes ne parlent pas, ne commentent pas. Pasolini, par son commentaire et ses fonds musicaux, religieux pour l�essentiel, se charge de le faire pour eux. En tout �tat de cause, le choix de cette �uvre pour l�inauguration de la semaine du film documentaire, par-del� l�exercice cin�phile, sugg�r� aux stagiaires de l�association �B�ja�a Doc�, organisatrice de la rencontre, augure de la qualit� de la suite du programme. A raison de deux projections par jour, les passionn�s sont invit�s � d�couvrir des �uvres de r�alisateurs en herbe, pens�es et con�ues en ateliers de formation, mais aussi � s�impr�gner du travail accompli sur le terrain par des producteurs chevronn�s. Le cas vaut, pour ce cas d�esp�ce essentiellement, pour le r�alisateur syrien Hala Abdallah, attendu pour apporter ses t�moignages vivants sur la crise que traverse son pays. Etal�e sur quatre jours, cette sixi�me �dition, au-del� des projections de films, des ateliers de formation, va servir d�espace d��change et d�bat, notamment sur l��tat des cin�-clubs en Alg�rie et les moyens de les redynamiser.

Nombre de lectures :

Format imprimable  Format imprimable

  Options

Format imprimable  Format imprimable