R�gions : LE SOIR DU CENTRE

BOUMERD�S
Trois ex-maires, un SG de la commune et 12 entrepreneurs devant la justice
Le mouton est l�objet de discussions, en milieu populaire, ces derniers jours. Lundi 15 octobre, ce sujet de moutons reviendra avec persistance au tribunal correctionnel de Bordj-Mena�el. Et pourquoi, dira-t-on.
L�ex-pr�sident de l�APC de la ville de Boumerd�s, Mohand S., et Makhlouf M., un gardien de cette municipalit� et par ailleurs maquignon � ses heures perdues, seront en effet somm�s de s�expliquer sur l�achat de 13 moutons pour la somme de 480 000 dinars et la distribution de ces b�tes, la veille de l�A�d El Kebir 2010, � divers responsables de l�administration locale. Le nombre de ces b�tes et le montant nous ont �t� communiqu�s par le gardien-maquignon qui est devenu ainsi le fournisseur de son employeur, l�APC, en moutons. Cependant, des �lus de la m�me municipalit� nous ont affirm� qu�il s�agit en r�alit� d�une commande de plus de 30 ovid�s pay�s 180 millions de centimes sur le budget de la collectivit� et distribu�s � des hauts responsables. Pour faire passer cette d�pense sur le budget de la municipalit�, le maire a sollicit� Djamel et Mohamed D., parents et bouchers qui ont fourni une facture fictive concernant l�achat de viande distribu�e aux familles pauvres � l�occasion de l�A�d. C�est l�un des griefs reproch�s � l�ex-maire de Boumerd�s, au gardien-maquignon et aux bouchers dans un dossier lourd mettant en cause d�autres individus. Il y aura du monde ce lundi 15 octobre devant le juge du tribunal correctionnel de Bordj-Mena�el. Trois ex-maires de la ville de Boumerd�s, le secr�taire g�n�ral de la municipalit� et 12 entrepreneurs de la m�me localit�, dont le gardien-maquignon, devaient passer devant le juge pour trois affaires. Dans la plus grosse affaire, est accus� l�ex-maire, Mohand S., �lu en 2007 sur la liste du PT (Parti des travailleurs), de quatre chefs d�inculpation : passation de march�s publics en violation de la loi, dilapidation des biens publics, n�gligence dans la fonction de maire et attribution de privil�ges en violation de la loi. De son c�t�, le SG communal, Rabah C., est inculp� de d�lit de non-d�nonciation de crime li� � la corruption. Dans ce dossier, 12 entrepreneurs, dont l�agent communal sus-cit�, se sont vus reprocher le d�lit du b�n�fice de march�s publics non conformes � la loi. Dans le m�me dossier, le second d�lit retenu contre l�ancien premier magistrat de l�ex-Rocher- Noir, Mohand S., se rapporte � la passation du march� concernant des am�nagements faits au niveau de la gare routi�re de la ville par l�entreprise de Amrane S. La justice consid�re, en effet, que la facture a �t� sur�valu�e et le contrat pass� en violation de la loi. La justice voudrait �galement savoir plus sur une d�pense estim�e � plus de 800 millions de centimes effectu�e pour l�am�nagement d�un march� de proximit�. Comble de l�ironie, ce march� qui n�a jamais fonctionn�, aurait �t� am�nag� le long de la RN 24, pas loin de l�agglom�ration du Figuier mais sur le territoire administratif de la commune limitrophe � Boumerd�s, Th�nia en l�occurrence. En 2009, l�ex-maire nous avait certifi� que seuls 600 millions de centimes ont �t� d�pens�s pour ce �march�. Comme par hasard, c�est l�entreprise cit�e dans le dossier de la gare routi�re qui aurait r�alis� cet ouvrage dont aussi bien les automobilistes qui passent quotidiennement par cet axe routier que les riverains n�ont jamais constat� le fonctionnement de cette infrastructure comme march� de fruits et l�gumes. Les marchands ambulants ont longtemps squatt� le bord de la route cr�ant des d�sagr�ments aux automobilistes et exposant les pi�tons au danger de la route avant qu�ils ne soient recas�s dans un espace cr�� par la commune de Th�nia. D�autres griefs impliquant les autres entrepreneurs sont list�s �galement dans ce dossier. Pour rappel, l�ex-maire a �t� destitu�, en 2011, par le wali Kamel Abb�s � la suite de sa condamnation, en appel, par la cour de Boumerd�s � une ann�e de prison ferme pour falsification de documents li�s � la passation, en 2008, d�un march� (4 168 468,51 dinars) de travaux de r�novation du si�ge communal et de fourniture d��quipements de bureau. Justement cette affaire conna�t un nouveau rebondissement puisque la justice a rouvert le dossier qui implique, en plus de l�ancien maire, son successeur ; il s�agit de Fodhil K. �galement �lu en 2007 sur la liste du PT, et de l�entrepreneur qui a r�alis� les travaux et fourni les �quipements. Comme on l�a vu, Mohand S. a �t� condamn� � une ann�e de prison ferme, pour avoir confectionn� un PV de r�union fictive afin de r�gulariser le march� et payer l�entrepreneur, Fodhil K. avait, quant � lui, sign� le bon de commande. Fodhil K. est �galement appel� � la barre pour une autre affaire. Celle-ci a trait � l�accaparement d�une infrastructure communale (annexe de commune � Figuier). En confectionnant des documents quand il �tait DEC de Boumerd�s, il s�est appropri� le b�timent pour le transformer en villa personnelle. Le maire Mohamed Y. qui a �t� �lu en 1997 sur la liste du RND (Rassemblement national d�mocratique) est poursuivi comme coaccus� dans cette affaire de d�tournement de l�annexe communale. La justice lui reproche de n�avoir rien fait, � l��poque, pour r�cup�rer ce bien communal. Il s�est content�, diton, de construire un autre si�ge dans l�agglom�ration en question.
Abachi L.

TRAVAUX DE B�TIMENT � TIZI-OUZOU
P�nurie de main-d��uvre
Trouver un man�uvre ou un ouvrier qualifi� dans les domaines de la ma�onnerie et dans les divers travaux du b�timent, comme la plomberie et l��lectricit�, rel�ve presque du miracle dans la r�gion de Tizi-Ouzou, caract�ris�e par une activit� effr�n�e dans ces secteurs n�cessitant une main-d��uvre vari�e.
Ces p�nuries n��pargnent ni les auto-constructeurs ni les entreprises priv�es o� les employeurs suent pour trouver des ma�ons et des man�uvres pour honorer les dates de livraison de leurs projets, et quand ils les trouvent, ils sont oblig�s de recourir � la sous-traitance, nous explique un entrepreneur. Ce manque de main-d��uvre s�affirme avec plus d�intensit� avec la rentr�e sociale, co�ncidant avec les rentr�es scolaire et universitaire puisque de nombreux �tudiants et �l�ves du secondaire et m�me du moyen, postulant � ces travaux journaliers pour se faire un peu d�argent de poche dans la perspective de leurs �tudes ou du renouvellement de leur garde-robe, rejoignent leurs �tablissements. M�me les vendeuses et autres femmes de m�nage sont difficiles � trouver, en d�pit de la volont� de plus en plus affich�e des femmes � s�affirmer socialement. L�autre cr�neau quasiment impossible � satisfaire est celui des garde-malades avec cette recrudescence de couples actifs ne pouvant plus faire face aux besoins de parents malades en raison de leurs obligations professionnelles, ce qui expliquerait pour une large partie le recours aux foyers pour personnes �g�es, pratiques autrefois �trang�res aux m�urs de la r�gion. Ainsi, le paradoxe du ch�mage qui frappe de plein fouet les jeunes, trouverait son explication dans le fait que ces derniers sont �chaud�s par ces m�tiers d�un jour qui n�assurent pas leur avenir, affirme Rachid un jeune de 25 ans mais qui en para�t 35, us� par ce travail trop physique et manquant d�attractivit� � son go�t.
S. Hammoum

KHEMIS MILIANA
Un vieux berger assassin�
A. Zitouni, un homme �g� de 72 ans, avait pour habitude de conduire son maigre troupeau de moutons dans un champ situ� dans le quartier sud de la ville de Khemis Miliana, au niveau de l�ex-domaine autog�r� �Si Rabah�.
Mardi dernier, vers 16h30, il a �t� d�couvert gisant dans son sang, bless� gravement au niveau de l��paule droite et de la t�te � la suite de coups qui lui ont �t� port�s, selon les premi�res constatations, � l�aide d�une barre de fer et d�un couteau, d�apr�s les informations que nous avons pu obtenir aupr�s de sources concordantes. Les agents de la Protection civile ont �vacu� le bless� � l�h�pital de la ville, au niveau du service des soins intensifs, dans un �tat grave. Toujours selon nos sources, l�homme a lutt� contre la mort toute la nuit avant de rendre son dernier souffle mercredi, peu apr�s 4 h du matin. Les �l�ments de la brigade locale de la Gendarmerie nationale ont ouvert une enqu�te. Le mobile de cette agression sauvage ayant entra�n� mort d�homme ne serait autre que le vol de quelques moutons, � l�approche de l�A�d El Adha attendu pour la fin de ce mois. Ce genre d�agression, pour des mobiles similaires en cette p�riode pr�c�dant l�A�d o� le mouton co�te cher, est devenu un moyen pour les malfrats de se faire de l�argent facile, si toutefois tuer un homme, un berger, pour s�accaparer de ses moutons peut �tre consid�r� comme facile. Malheureusement, chaque ann�e � pareille p�riode, ce type de vols se multiplie.
Karim O.

BLIDA : IMPULS�S PAR L�UNPEF
Les enseignants entrent en gr�ve illimit�e
L�Union nationale des personnels de l��ducation et de la formation, UNPEF, a mis � ex�cution, hier, sa menace de gr�ve illimit�e des enseignants des trois paliers de l��ducation dans les diff�rentes communes de la wilaya de Blida. C�est suite au mouvement de protestation observ� lundi dernier devant le si�ge de la Direction de l��ducation nationale que ce d�brayage a �t� entam�, paralysant un grand nombre d��tablissements scolaires. Selon des repr�sentants de l�UNPEF, 70% des �tablissements scolaires ont suivi ce mouvement de gr�ve. Ces derniers justifient ce d�brayage par le fait que la Direction de l��ducation de la wilaya de Blida �n�a pas tenu ses promesses quant � la r�gularisation des primes des enseignants�. Une autre source avance que le retard accus� en mati�re de versement des allocations aux enseignants est caus� par le contr�leur financier au sujet duquel la Direction de l��ducation n�a rien fait. Pour les membres du Cnapest, ce mouvement de gr�ve sera maintenu jusqu�� ce que les revendications des enseignants soient satisfaites. Par ailleurs, les enseignants exigent de la Direction de l��ducation d�ouvrir les concours aux candidats enseignants pour r�sorber le manque observ� dans leur effectif.
M. B.

Notre correspondant agress�
Larbi Houari, le correspondant du Soir d�Alg�rie � Tipasa, a �t� agress� hier par quatre personnes sur l'autoroute Est-Ouest � proximit� d'El-Affroun. Il a �t� bless� � l'arme blanche. Sa fille a �chapp� � ses ravisseurs en leur remettant de l'argent et trois t�l�phones portables.

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