Actualit�s : Hommage � Rabah Guenzet

Rabah Guenzet a �t� l�chement assassin� le mardi 5 octobre au soir, vers 19h30, au moment o� il rentrait chez lui. Il �tait membre du Conseil national du mouvement Ettahadi-Tafat.
Fils de chahid de la lutte de Lib�ration nationale, Rabah Guenzet est tomb� au service de l'Alg�rie r�publicaine qui aspire au progr�s et � la modernit�. Son r�le a �t� des plus d�terminants dans le redressement de la ligne politique du Pags en 1990 ; puis dans sa transformation en Ettahadi- Tafat, mouvement qui avait fait du combat pour la d�mocratie et la modernit� son credo. Rabah Guenzet a notamment aid� � des avanc�es majeures sur les questions identitaires et culturelles dans le parti. Son nom figure dans la longue liste d'intellectuels et hommes de progr�s �radiqu�s par les forces de l�islamisme, fauch�s avec le fol �espoir� de faire taire toutes les voix qui se mobilisent pour d�mystifier le projet de soci�t� obscurantiste et barbare. La particularit� de Guenzet, s�il en fallait une, en plus de la sinc�rit� de son engagement et de sa d�termination dans la lutte, �tait d��tre un intellectuel d�expression arabe, dont la connaissance du patrimoine arabe et musulman se doublait d�une audacieuse appropriation des apports universels. Il �tait professeur de philosophie, syndicaliste, il a fait partie de la F�d�ration des travailleurs de l��ducation et de la culture (FTEC). Il a d� faire face aux affres de l'article 120 des statuts du parti unique au moment o� il �tait secr�taire g�n�ral du syndicat national de l'enseignement secondaire et technique. Connu pour son �rudition, ses qualit�s de p�dagogue et de pol�miste au service du progr�s et de la modernit�, son assassinat a �t� un coup dur pour le mouvement dont il �tait l�un des principaux dirigeants, mais aussi pour l�ensemble du mouvement de la pens�e moderne dans le pays. L�ann�e 1993 a �t� une ann�e macabre, particuli�rement marqu�e par la succession d�assassinats de personnalit�s de premier plan parmi l��lite d�mocratique et r�publicaine du pays. Elle a �t� marqu�e aussi par les men�es du pouvoir contre les segments les plus engag�s de la presse nationale. Et enfin, par le fait qu�elle a �t� le point de d�part de la lourde responsabilit� qu'assume le pouvoir face � l'histoire depuis qu�il a initi� la d�rive dialoguiste et r�conciliatrice que certains tentent, aujourd�hui, de couronner par une sc�l�rate amnistie g�n�rale. Repose en paix camarade. L�id�al humaniste pour lequel tu te battais couve encore dans les entrailles de notre peuple.
Mohand Bakir



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