Il est, incontestablement, le plus �diarrh�ique� des ministres et anciens ministres qui ont eu � exercer au sein des gouvernements de l�Alg�rie ind�pendante. �J�ai vingt ouvrages et trois autres qui sortiront bient�t. Je ne suis pas dans une course contre la montre, j�ai le temps. Et je le fructifie dans l��criture�, a-t-il avanc�.
Lyas Hallas - Alger (Le Soir) - L�ancien ministre de la Jeunesse et des Sports, ancien ambassadeur d�Alg�rie en Syrie, Kamel Bouchama, aura puis� dans son livre Les Alg�riens de Bil�d ec-Sh�m : de Sidi Boumediene � l�Emir Abdelkader (1187-1911) paru aux �ditions Juba en 2010, pour �voquer la protection de la communaut� chr�tienne en Syrie par l�Emir Abdelkader. C��tait le th�me de sa conf�rence donn�e hier au centre de presse du quotidien DK News, � savoir, �Le s�jour de l�Emir Abdelkader � Damas�. M. Bouchama a n�anmoins us� de la l�g�ret� anecdotique pour raconter l��uvre de ce grand r�sistant alg�rien. Ainsi, et tout en invitant l�assistance � lire son livre, il a revisit� son s�jour en Syrie, quand il �tait ambassadeur d�Alg�rie, o� il recevait r�guli�rement des descendants de l�Emir : �La princesse Amel qui fut une camarade de classe d�Indira Gandhi. Une relation qu�elle aura mise � profit et tir�e de Nehru, alors en visite officielle en Syrie, en 1955, sa reconnaissance du combat des Alg�riens contre le colonialisme fran�ais.� �J�avais demand� aux autorit�s alg�riennes de d�l�guer des officiels pour assister aux fun�railles de cette grande dame, en vain. Je me suis content� de r�percuter le t�l�gramme de condol�ances. C��tait insuffisant�, a-t-il regrett�. L�autre �v�rit� de M. Bouchama : �Le mur des lamentations appartient aux Maghr�bins, ces Nord-Africains qui se sont install�s � J�rusalem apr�s les Croisades car, se trouvant dans leur quartier. � Si la pr�sence des Maghr�bins au Moyen-Orient remonte au temps des Croisades - le chef de l�Etat des Almohades, Sidi Boumediene Choua�b, avait exp�di� � la rescousse de Salah Eddine al Ayyoubi une arm�e dont une partie des soldats s�est install�e d�finitivement l�-bas, l��hospitalit� et la beaut� des femmes syriennes aidant�, pour reprendre le jugement de Bouchama -, le s�jour de l�Emir Abdelkader, r�sistant, humaniste et homme de savoir, �tait le plus marquant. Selon M. Bouchama, l�Emir Abdelkader �tait le �pater familias � du Moyen-Orient tout entier. Par �son savoir, sa sagesse et son charisme�, il a d�jou� la crise entre musulmans et chr�tiens en 1860 et a �t� l�instigateur de bien d�autres �uvres humanistes. �C��tait ind�niablement le p�re de la renaissance arabe et de la notion du dialogue nord-sud. Il a achet� au prix fort les tavernes jouxtant la mosqu�e des Omeyades de Damas pour les transformer en un lieu rayonnant de savoir : Dar El Hadith. Il a �galement dissuad� l�exp�dition fran�aise en Syrie en 1873 dirig�e par le g�n�ral De Beaufort qu�il a eu � combattre en Alg�rie en lui disant qu�il leur serait plus difficile d�assujettir la Syrie. Un dessein que la France n�a pu ex�cuter qu�au d�but du XXe si�cle. Et, il a pu convaincre le roi d��gypte de concevoir cet isthme qui est le canal de Suez justement pour favoriser les communications entre les peuples du Nord et du Sud. C��tait son interpr�tation de certains versets du Saint Coran. L�entrevue qu�il a accord�e � l�architecte Ferdinand de Lesseps a port� sur ce sujet�, a-t-il �tabli. Les d�bats suivant cette conf�rence n�ont pas port� sur l�actualit� politique en Syrie et ses contradictions ethniques et soci�tales. Sauf, la r�ponse � la question d�un �juriste� de savoir qu�elle aurait �t� la situation g�opolitique si l�Emir Abdelkader n��tait pas intervenu pour dissuader les musulmans de massacrer les chr�tiens, a amen� Bouchama � conclure par cette r�plique : �Si le probl�me en Syrie �tait Bachar el Assad, il aurait �t� d�pos� en une semaine. C�est la recomposition de la r�gion qui est en �uvre maintenant, une recomposition qui r�pond � des int�r�ts plut�t occidentaux. �
L. H.

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