Actualit�s : LETTRE OUVERTE � MESSIEURS LES MINISTRES DU TRAVAIL ET DE LA JUSTICE
Non � la violence misogyne ! Non au harc�lement sexuel !


Le harc�lement sexuel, en milieu professionnel, est une r�alit� qu�il n�est plus permis d�ignorer. Il constitue un obstacle � la promotion des travailleuses, une atteinte � la dignit� des femmes et une violation des droits fondamentaux de la personne.
Depuis sa promulgation en 2004, l�article 341-bis du code p�nal sanctionne le harc�lement sexuel dans notre pays, fruit de longues ann�es de luttes que nous avons men�es en tant que militantes pour les droits des femmes, plusieurs proc�s ont permis d�incriminer des hommes qui profitent sans vergogne de leur position de pouvoir pour obtenir des femmes qui travaillent sous leur autorit� des faveurs sexuelles. Le harc�lement sexuel est un acte de destruction. Il vise � soumettre l�autre � sa volont� en le r�duisant au r�le d�objet sexuel, il se situe dans un rapport de domination sympt�me de l�in�galit� entre les sexes. Le rapport de force dans la soci�t�, sur ce sujet, a chang� en faveur des femmes ; il a ainsi particip� � l�gitimer le travail f�minin, � contre-courant de la vague conservatrice. Mais l��volution des mentalit�s, en faveur de la victime, ne change pas la r�alit� d�un patriarcat agressif ni celle d�une pr�carit� qui continue de s��tendre. Les proc�dures restent p�nibles, les repr�sailles administratives accablent les victimes qui osent porter plainte, ainsi que les t�moins qui leur apportent leur aide. Dans le cadre de la pr�vention primaire, l�employeur doit d�terminer les mesures mat�rielles et organisationnelles qui doivent �tre prises pour �liminer les situations qui peuvent engendrer de la violence ou du harc�lement. Il faudrait qu�en cas de plainte d�une salari�e pour harc�lement sexuel, l�entreprise prot�ge imm�diatement la victime en l��coutant, en diligentant une enqu�te interne, en soustrayant la victime � l�autorit� directe de son harcelant chaque fois que c�est possible, sans la p�naliser ou l�emp�cher de travailler, en rendant impossible toute forme de chantage. Les actes de violences peuvent �tre �num�r�s dans le r�glement int�rieur de l�entreprise et permettre de sanctionner le fauteur. Nous appelons donc � prendre de toute urgence des mesures de pr�vention et de protection au sein de l�entreprise. Nous demandons que le code du travail tire toutes les cons�quences l�gales, r�glementaires et proc�durales de l�infraction p�nale inscrite dans l�article 341-bis. Nous demandons �galement des dispositions qui prot�gent les t�moins contre le risque de repr�sailles au niveau professionnel. Le 7 octobre, journ�e mondiale pour le travail d�cent, est l�occasion de rappeler que des millions de femmes dans le monde subissent la discrimination et la violence au travail et que notre Etat qui a su p�naliser le harc�lement sexuel est en mesure de parfaire cette disposition en prot�geant victimes et t�moins.
� R�seau
Wassila/Avife,
� Association pour l��mancipation de la femme (AEF)
� Femmes en communication (FEC)
� Association f�ministe pour l��panouissement de la personne et l�exercice de la citoyennet� (Afepec)
� Femmes alg�riennes revendiquant leurs droits (Fard)
� Tharwa Fadhma n�Soumer
� Observatoire des violences faites aux femmes (Ovif)
� Djaza�rouna
� Rassemblement contre la hogra et pour les droits des alg�riennes (Rachda)
� B�net Kahina
� Association nationale femme et d�veloppement rural (ANFDR)
� Association femmes alg�riennes pour le d�veloppement (Afad)
� Association SOS femmes en d�tresse

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