Voxpopuli : Minorit� �crasante, menace majeure
Le Premier ministre isra�lien
s�est immisc� de mani�re spectaculaire et tr�s singuli�re, dans les
�lections am�ricaines, en prenant fait et parti pour le candidat
r�publicain et en s�opposant publiquement et ostensiblement au locataire
actuel de la Maison Blanche. Ce serait une grave offense dans la plus
accommodante et plus avenante r�publique banani�re. Le fait que le
Premier ministre isra�lien soit aussi un citoyen am�ricain ne change
rien � l�affaire. Ces faits sont relat�s comme si cela allait de soi. Il
semble �normal�, comme disent mes neveux, qu�Isra�l interf�re ainsi, de
mani�re ordinaire et banale, dans les affaires int�rieures d�un Etat
�tranger. Personne n�a not� ce que ces faits pr�sument et entra�nent.
Djeha en pointe l�essentiel :
1.- Rappelons que les Etats-Unis sont la premi�re puissance militaire,
�conomique, financi�re, technologique� du monde, quelles que soient les
cons�quences catastrophiques que produit cette puissance sur elle-m�me
et sur le reste du monde, sur la paix du monde et sur le fragile
�quilibre de la biosph�re.
2.- Les Etats-Unis sont particuli�rement chatouilleux pour tout ce qui
concerne leur domination sur la plan�te et leur libert� d�action (tout
ce qui se passe sur Terre rel�ve de leur sacro-sainte s�curit�
nationale), et ne permettent � quiconque de lui porter atteinte. Des
pays ont �t� ras�s pour moins que �a...
3.- La question qui viendrait imm�diatement � l�esprit de la plus
modeste intelligence est naturellement celle-ci : comment tout cela
est-il possible ? D�o� vient donc que Netanyahu se permette de narguer
le premier des Am�ricains, de surcro�t chez lui ?* L��Election� est une
automystification h�bra�que. Obama et ses concitoyens ne sont pas tenus
de plier devant les �lucubrations et pouvoirs imaginaires qui lui sont
conf�r�s. Ce constat induit des conclusions �l�mentaires.
1.- Il s�ensuit dans ces conditions que l�image colport�e par les
r�seaux d�information et de propagande mondiaux, fermement contr�l�s
ainsi que nous le savons, d�un petit Isra�l, fragile, peupl� de g�nies
descendants des victimes fuyant l�Holocauste, jalous� et chroniquement
menac� par le reste du monde et en particulier par les hordes barbares
musulmanes incultes et assoiff�es de sang des alentours, est une image
qui ne tient plus. Voir ainsi le �nain� isra�lien (quelques millions
d�habitants) menacer avec forfanterie, en totale impunit�, la plus
grande nation de l�histoire sur son propre sol, implique au minimum la
r�vision des images d�Epinal. Ces images qui envahissent quotidiennement
les �crans de toutes les cha�nes de t�l�vision europ�ennes et
nord-am�ricaines, au point que les �coliers de ces pays se demandent si
toute la derni�re guerre mondiale n�a pas eu comme unique objet la
destruction du peuple juif et que les 60 millions de morts (hypoth�se
basse) entre 1939 et 1945 ne sont que des victimes collat�rales sur la
m�moire desquelles il n�est pas utile de s�arr�ter plus que cela.
2.- Ne serait-il pas temps que les peuples europ�ens (dirig�s comme on
le voit par des ��lites� sous influence) tirent les conclusions qui
s�imposent ?
* A l��vidence, Isra�l ne menace pas seulement la r�gion dans laquelle
il est enkyst� depuis des d�cennies, � laquelle il n�a jamais appartenu
et vain de croire qu�il y appartiendra un jour. Les rapports de force �
l��chelle mondiale qui permettent cette situation ne sont pas �ternels.
Penser le contraire reviendrait � entretenir de dangereuses illusions.
* A observer ce qu�il se permet aux Etats-Unis, on peut d�river les
pouvoirs qu�Isra�l exerce encore plus facilement sur la souverainet� des
pays europ�ens.
* Il serait alors opportun de se pencher s�rieusement enfin sur les
conflits au Proche-Orient, en commen�ant par s�interroger sur leurs
origines et l�impossibilit� manifeste (l'actualit� nous le montre) de
leur r�solution. Apr�s tout Obama a re�u un Nobel en gage d'actions de
paix dont son mandat est totalement vide. Est-il possible d'imaginer que
les promesses qu'il a exprim�es lors de sa prise de fonction pourraient
�tre r�alis�es lors d'un second mandat, probable si l'on s'en tient aux
sondages et l'insondable b�tise de son concurrent ? (sachant que la
b�tise aussi profonde soit-elle, n'est absolument pas un handicap dans
l'accession � la plus haute des fonctions aux Etats-Unis et aussi dans
de nombreux autres pays : elle a fait des centaines de milliers de
victimes de morts dons le n�tre au cours des ann�es 90. Il y va de
l�int�r�t de la paix mondiale : celle des pays m�diterran�ens et aussi
de l�Occident. Tout porte � exciter les peuples les uns contre les
autres, dans un contexte de crise �conomique et financi�re et d'in�gale
r�partition internationale des forces productives.
Djeha
*En mai 2011, le Premier ministre isra�lien avait inflig� un
camouflet public � M. Obama dans le Bureau ovale, en refusant net la
proposition du pr�sident am�ricain de baser les fronti�res d'un futur
Etat palestinien sur les lignes de 1967.
|