Actualit�s : PAIEMENT �LECTRONIQUE
Le gouvernement pense d�j� � la supervision


Alors que les moyens de paiement modernes peinent � se d�velopper, le gouvernement ainsi que l�establishment bancaire pensent d�j� � la supervision du paiement �lectronique. Est-ce une fa�on de mettre la charrue avant les b�ufs ?
Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - La cr�ation d�une instance ind�pendante de supervision du syst�me de paiement �lectronique est lanc�e. Un projet en ce sens a �t� approuv� par le minist�re des Finances, selon le pr�sident de l�Association des banques et �tablissements financiers (Abef), cit� par l�Agence nationale de presse. Explicite, Djamel Bessa a d�clar� qu�une feuille de route a �t� �labor�e par les experts avec une assistance �trang�re en vue de mettre en place un organe de supervision. Cette feuille de route a �t� valid�e, dans un premier temps, par l'Abef qui l�a soumise, par la suite, � l'appr�ciation des autorit�s mon�taires et au minist�re des Finances qui l'ont approuv�e. Pr�conis�e en juin dernier par des banquiers, une telle option permettrait de d�charger la Soci�t� des transactions interbancaires et de la mon�tique (Satim) de la mission de supervision. Celle-ci devrait �tre conf�r�e � un Groupement d�int�r�t �conomique (GIE), �� l�instar de ce qui se fait de par le monde�, avaient recommand� ces financiers. Et dans la mesure o� l�Abef constate que l�accroissement aujourd�hui du nombre d'intervenants dans la place financi�re et commerciale n�cessite une s�paration de la mission purement commerciale de la mon�tique et celle de la supervision. Les experts avaient sugg�r�, � ce titre, de cr�er un GIE qui soit � but non lucratif et dont le conseil d�administration regroupera la Banque d�Alg�rie et les banques publiques et priv�es activant en Alg�rie. Notons que le conseil d�administration de la Satim, actuellement unique instance responsable de la gestion de la mon�tique en Alg�rie, est compos� de huit banques seulement alors que la Banque centrale n'y est pas repr�sent�e. Le groupement qui sera mis en place aura pour mission principale de d�finir le mode de fonctionnement de la mon�tique, les r�gles de s�curit� � mettre en place, les arbitrages et la supervision du syst�me de paiement �lectronique, a pr�cis� le pr�sident de l�Abef. Selon M. Bessa, les experts charg�s de la cr�ation de cette nouvelle instance ont d�j� achev� la premi�re phase du projet et entameront, prochainement, la seconde �tape. �Cette phase consiste en la mise en place fonctionnelle des organes du GIE et la mise en �uvre des moyens mat�riels pour permettre un d�veloppement plus rapide de la mon�tique�, pr�cise- t-il. Certes, la mise en place d�un cadre de supervision efficace de supervision rel�ve de la pertinence. N�anmoins, cette option ne semble-t-elle pas d�j� pr�cipit�e ? Le gouvernement et l�establishment bancaire et financier national ne mettent-ils pas la charrue avant les b�ufs ? Le doute est permis au regard d�un syst�me de paiement �lectronique qui peine encore � �merger. Et c�est ce que le gouverneur de la Banque d�Alg�rie a r�cemment reconnu en constatant que les syst�mes de paiement (bancaires s�entend), d�velopp�s depuis 2006 et voulus modernes, efficaces et rapides, peinent pourtant � susciter l�engouement des citoyens. Seules 10% des transactions s�effectuent par ce biais, constate le pr�sident de l�Autorit� mon�taire qui d�plore la pr�pond�rance de l�usage du cash. Une demande, une utilisation du cash tant de mani�re formelle qu�informelle qui rel�ve de comportements socioculturels notables, au-del� de la faible bancarisation et des dysfonctionnements du syst�me commercial alg�rien. Et cela m�me si la r�flexion est lanc�e sur la mani�re d�acc�l�rer le d�veloppement du syst�me mon�tique interbancaire, notamment l'utilisation des terminaux de paiement �lectronique (TPE).
C. B.

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