L�Alg�rienne continue � lutter contre les in�galit�s entre la femme et l�homme. Selon des sociologues, un long combat s�impose et les mentalit�s dans la soci�t� doivent �voluer.
Selon la pr�sidente du Comit� des femmes au Snapap (Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique), Yamina Maghraoui, les �s�gr�gations� entre la femme et l�homme dans la soci�t� sont le fruit du syst�me �ducatif national. Elle tient l��cole comme responsable du �formatage� de l�enfant et du �clivage� entre le gar�on et la fille. �Cette division commence d�s l��cole primaire et se poursuit jusqu�au lyc�e�, a-t-elle soulign�, hier, � Alger, avant d�appeler � la r�vision du syst�me �ducatif actuel. Prenant part � une rencontre sur �la rel�ve f�minine et la revendication �galitaire�, organis�e par l�Association femmes en communication, la syndicaliste estime que ce ne sont pas les 143 d�put�s femmes qui vont changer la r�alit� de la femme en Alg�rie et apporter des solutions � ses probl�mes socioprofessionnels. �Ces femmes d�put�es portent pr�judice � la femme alg�rienne. Elles ne sont pas conscientes de l�enjeu et ignorent quels m�canismes mettre en place pour un meilleur fondement de la soci�t�, quel syst�me �ducatif et quel syst�me de sant� adopter�, a-t-elle affirm�. De son c�t�, Mme Zoulikha Bekaddour, moudjahida et ancienne conservatrice en chef de la Biblioth�que universitaire d'Alger, d�plore que la femme alg�rienne soit encore trait�e comme une mineure. Pourtant, pr�cise-t-elle, �la Constitution consid�re la femme et l�homme comme des �gaux�. Elle s��l�ve ainsi contre le fait que le t�moignage d�une femme soit consid�r� comme �la moiti� d�un t�moignage�. �Nous les femmes, avons pourtant rejoint le maquis et combattu comme les hommes sans aucune diff�rence�, a-t-elle dit. Dans son intervention, Dalila Lamar�ne-Djerbal, sociologue et membre du R�seau Wassila, a �voqu� la question de la citoyennet� et le statut de la femme d�termin� par l�Etat. Elle a aussi soulev� le probl�me du harc�lement sexuel qui, selon elle, outre le lieu du travail, touche �norm�ment le milieu universitaire. Autre sujet abord�, la sexualit�. �Nous ne parlons jamais de la sexualit� qui demeure toujours un sujet grand tabou � lever�, dit-elle.
Rym Nasri

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