Actualit�s : POURSUITE DE L�AGRESSION ISRA�LIENNE CONTRE GHAZA
Une position passive et complice de Washington


L�offensive en cours de l�arm�e isra�lienne sur la bande de Ghaza et les structures du Hamas risque de faire sombrer l�enclave palestinienne dans un drame humanitaire sans pr�c�dent. Pr�s d�une quarantaine de Palestiniens ont p�ri, d�j�, entre mercredi dernier et hier samedi sous les frappes a�riennes qui ne sont manifestement qu�un pr�lude � une offensive terrestre de grande envergure.
Kamel Amarni - Alger ( Le Soir ) - Le rappel des r�servistes, qui constituent en fait l�essentiel des troupes du Tsahal, est traditionnellement une �tape de �non-retour� dans toute l�histoire des diff�rentes guerres arabo-isra�liennes. Or, ils �taient d�j� 20 000 � �tre mobilis�s et � rejoindre leurs unit�s tout pr�s de la fronti�re avec Ghaza, rien que pour la journ�e d�hier. Selon l�AFP, le gouvernement isra�lien devrait avaliser, aujourd�hui m�me dimanche, un plan d�ensemble portant mobilisation de pas moins de 75 000 r�servistes. Autant dire l�imminence d�une guerre totale qu�impose l�une des arm�es les plus puissantes du monde contre le territoire le plus surpeupl� de la plan�te. La densit� de la population palestinienne qui vit sur cette minuscule bande de 360 km2, g�r�e en plus par le Hamas et sa branche arm�e, fait qu�un assaut militaire de cette envergure ne peut �tre qu�aux cons�quences dramatiques pour la population palestinienne. Sauf de grosses pressions am�ricaines qui ne viennent toujours pas, les extr�mistes de la droite isra�lienne au pouvoir ne vont certainement pas rater l�occasion offerte par le Hamas pour reprendre pied � Ghaza, sept ans apr�s l�avoir compl�tement quitt�e en 2005. Mais l�arriv�e du Hamas au pouvoir dans cette partie des territoires palestiniens d�s 2006 offrira � Tel Aviv le pr�texte id�al pour justifier ses agressions r�guli�res au motif de �combattre les terroristes du Hamas�. Cr�� en 1987 par le cheikh Ahmed Yacine, ce mouvement islamiste a �t�, en r�alit�, encourag� en sous-main par le Mossad dans l�objectif de contrer l�OLP de Yasser Arafat, l�ennemi num�ro un d�Isra�l depuis sa cr�ation en 1964. Mais peu � peu, la b�te �chappe au contr�le des strat�ges sionistes et constituera un v�ritable obstacle pour la jeune Autorit� palestinienne. Ce qui ne g�te rien, le Hamas finit par devenir, avec le Hizbollah libanais, un instrument entre les mains des redoutables services iraniens. Et la boucle est boucl�e : Isra�l ne justifie-t-il pas son offensive en cours par le fait de chercher � mettre fin aux tirs de roquettes, fournies par l�Iran, sur ses villes � partir de la bande de Ghaza ? Washington, seule et unique puissance � pouvoir mettre fin � la folie meurtri�re des sanguinaires de Tel Aviv, s�est distingu�, hier, par une r�action d�une mollesse extraordinaire. Obama enrichit le jargon diplomatique par une formule nouvelle et combien r�v�latrice de la complicit� de son administration dans cette affaire. Le patron de la Maison Blanche appelle juste le Premier ministre isra�lien � �la d�sescalade�, et non pas � l�arr�t imm�diat des op�rations militaires contre une pauvre population palestinienne qui a eu � subir, rien que dans la nuit de vendredi � samedi, pas moins de 180 raids a�riens. Washington s�interposera-t-il au moins contre une offensive terrestre d�envergure ? Lorsqu�on d�ploie tout l�arsenal de l�OTAN au pr�texte de prot�ger les �populations civiles� en Libye ou en Syrie, il serait inconvenant d��tre �passif� devant une agression annonc�e par une arm�e r�guli�re contre une population isol�e et sans d�fense...
K. A.

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