R�gions : LE SOIR DE L'OUEST

MASCARA
La localit� de Ouled Alla face � la surdit� des pouvoirs publics
Ouled Alla est une localit� situ�e � quelques kilom�tres du chef-lieu de commune de Tighennif dans la wilaya de Mascara.
Pour arriver � cette agglom�ration qui compte 500 habitants environ nous avons d� changer de v�hicule aux limites du chemin communal et emprunter une Mazda camionnette tant les 2,5 km que nous avons parcourus sont impraticables. C�est un v�ritable bourbier. C�est cette situation isolant la localit� qui a fait monter au cr�neau les habitants au cours de la semaine derni�re. Exc�d�s de ne pas voir leurs revendications aboutir, ces derniers ont bloqu� l�acc�s � leur douar avec des obstacles et ont br�l� des pneus. Le chemin communal aux limites du douar en porte encore les stigmates. Des citoyens n�ont pas rejoint leurs postes de travail � Tighennif ou Mascara en signe de protestation. Mais dans tout cela, les habitants ont d�cid� de ne pas envoyer leurs enfants � l��cole. M�me les �l�ves fr�quentant les CEM et lyc�es � Tighennif ont s�ch� les cours. Nous nous arr�tons un instant et c�est alors que des citoyens et des enfants viennent vers nous. Nous leur demandons pourquoi ils avaient priv� les enfants d��cole ces jours-ci. C�est alors que Benyahia la soixantaine, Miloud 52 ans et les autres nous r�pondent � l�unisson : �Justement, il s�agit de nos enfants qui souffrent tous les jours pour rejoindre leur �cole situ�e � presque deux kilom�tres cinq cent.� �C�est un v�ritable calvaire pour eux, en hiver�, ajoutent-ils. Nasreddine, Mohamed El- Amine et Kadiro des petits gar�ons habitant de l�autre c�t� du douar fr�quentent une autre �cole, celle de Sidi Salem � 1,5 km. Ils font eux aussi �tat de difficult�s auxquelles ils font face. Leurs camarades, Hocine (12 ans), Abderrahmane (11 ans) et Amine (12 ans), �l�ves dans le premier �tablissement que nous avons aper�u en arrivant, nous parlent avec amertume et d�clarent : �Tout ce que nous demandons, c�est une route praticable o� nous pouvons marcher.� Ces innocents se sentent laiss�s pour compte. Un autre enfant r�plique : �L�eau s�infiltre parfois du plafond de notre �cole.� Celle-ci date de l��poque coloniale et nous apprenons aussi que la cour de r�cr�ation o� est pratiqu� le sport se trouve dans un �tat lamentable. Un parent d��l�ve ajoute que pour les repas, ils sont 80 �l�ves environ � se relayer dans une salle minuscule et dans des conditions difficiles. Somme toute, c�est un �tablissement en qu�te de r�habilitation. Pour les �l�ves scolaris�s aux CEM et lyc�es de Tighennif, c�est une autre paire de manche. Zakaria �l�ve de 1er AS et Brahim nous �voquent les conditions dans lesquelles ils poursuivent leur scolarit�. Ils en ont gros sur le c�ur. Ils doivent �tre � 6 heures du matin sur la route pr�s de l��cole apr�s avoir effectu� le trajet � pieds dans les conditions �voqu�es pr�c�demment. Le v�hicule de transport scolaire, selon un habitant, effectue le ramassage des �l�ves dans d�autres localit�s soit environ plus d�une cinquantaine. Pour le retour, le transport, n�est pas toujours assur� selon nos interlocuteurs, alors ils sont forc�s d�emprunter des bus particuliers. �Regardez ce que nous portons�, dira un �colier qui nous montre des bottes de fortune. Pour d�noncer encore plus ce qu�ils qualifient de m�pris � leur endroit, les habitants nous racontent ce drame qu�ils ont v�cu il y a de cela une ann�e. Un habitant a tent� de rallier Tighennif avec sa femme qui devait accoucher. � 2 heures du matin, son v�hicule s�est embourb� et le b�b� en est mort. Dans la foul�e sont �voqu�s d�autres probl�mes comme celui de l�eau devenue rare. �Il ne nous reste que ces deux puits de particuliers qui nous soulagent�, nous dit-on. C�t� hygi�ne, la situation laisse aussi � d�sirer avec des d�charges sauvages �a et l�. Les habitants revendiquent un r�seau d�assainissement, car en attendant, ils sont r�duits � creuser des fosses sceptiques. Dans le chapitre sant�, Ouled Alla ne dispose pas de structures sanitaires et donc pas de m�decin, nous fait-on savoir. Sur le chemin de retour, Benyahia notre chauffeur de circonstance, nous d�clare �regardez ces femmes qui rentrent de Tighennif avec leurs provisions et traversent ce bourbier.� Toutes ces difficult�s, qu�ont tenu � nous apprendre les citoyens, ont �t� expos�es aux responsables et ce, en commen�ant par le P/APC, � la wilaya en passant par le chef de da�ra et le directeur des Travaux publics et ceci depuis au moins deux ans. Ils en veulent particuli�rement au P/APC de Tighennif, qui les a ignor�s. L�on a attendu cette derni�re protestation pour se pencher sur leurs probl�mes. C�est ainsi que l�on apprendra que le chef de da�ra accompagn� du maire s��taient rendus sur les lieux et recevra plus tard. une d�l�gation des citoyens. Cette fois-ci, ont d�clar� certains, nous ne voterons pas si l�on ne voit rien venir. A l�approche de chaque �lection, l�on vient nous solliciter lors des campagnes �lectorales puis l�on nous oublie. Au moment de nous quitter, Benyahia nous dit ceci �Ouled Alla a pay� aussi le tribut durant l��poque coloniale et compte une quarantaine de martyrs.�
Mohammed Meddeber

Des filles sacrifi�es et priv�es de scolarit�
Lors de notre d�placement dans la localit� de Ouled Alla, nous avons appris que les jeunes filles qui fr�quentaient des �tablissements scolaires moyens et secondaires � Tighennif avaient �t� sacrifi�es et ont cess� leur scolarit� � cause du manque de moyens de transport et d�une route impraticable. Ajout� � cela, le c�t� conservateur de ces zones rurales et vous comprendrez peut-�tre la d�cision des parents. Nous ne pouvions continuer � envoyer nos filles dans la nature � 5h du matin comme parfois il fait nuit, nous ont d�clar� certains parents. C�est ainsi � Ouled Alla.
M. M.

VIOLENCES FAITES AUX FEMMES
Les associations oranaises se mobilisent
A Oran, les associations se mobilisent, cette ann�e encore, contre la violence sur les femmes. Le coup d�envoi pour toute une s�rie d�activit�s de sensibilisation a �t� donn� hier, � l�occasion de la Journ�e internationale contre la violence faite aux femmes, et se poursuivra jusqu�au 10 d�cembre prochain, qui co�ncide avec la Journ�e internationale des droits de l�Homme.
Durant une quinzaine de jours, des associations vont organiser nombre d�activit�s culturelles pour sensibiliser tout un chacun � ce fl�au dramatique, � savoir la violence sur les femmes, qui entache la soci�t� alg�rienne et qui a tendance � se banaliser de plus en plus. Une conf�rence suivie d�un d�bat sur �l�accompagnement des victimes et la collaboration entre l�association et l�institution� sera donn�e par l�association Fard (Femmes alg�riennes revendiquant leurs droits). Cette m�me association organisera �galement, en collaboration avec l�Institut fran�ais d�Oran, une table ronde autour de la question des droits de la femme en Alg�rie durant les 50 ann�es d�ind�pendance, ainsi qu�un atelier de musicologie sur les �Paroles et chants de femmes�. L�autre association f�ministe, l�Afepec (Association f�ministe pour l��panouissement de la personne et l�exercice de la citoyennet�) organisera des activit�s, en collaboration notamment avec le r�seau Jeunes citoyens engag�s. Il sera aussi question, dans le programme de cette association, d�une journ�e d��tude sur �la violence faite aux femmes et la paix dans le monde�, et ce, en partenariat avec Amnesty International. L�Association pour la jeunesse et la citoyennet� organisera, pour sa part, une journ�e sur la chanson f�ministe. Le club �GO : G�n�ration oranaise� se penchera, lui, sur �les nouveaux modes de communication sur les violences faites aux femmes, notamment � travers l�expression artistique�.Les manifestations de sensibilisation ne concerneront pas seulement Oran, mais auront lieu dans toute l�Oranie. Le collectif Unis-Vers pour le d�veloppement organisera, dans la wilaya de Mostaganem, une journ�e d��tude sur les violences. A Sidi-Bel-Abb�s, des cin�-clubs relatifs � la question f�minine seront organis�s, ainsi qu�un concert anim� par le collectif Banquet de Platon. A noter que les 7 et 8 d�cembre prochain, sera organis�, dans la capitale, une journ�e nationale, en collaboration avec les Nations unies et le Fonds pour les femmes en M�diterran�e, sur l�ensemble du mouvement alg�rien pour l��galit�. Une r�trospective sur le mouvement des f�ministes en Alg�rie sera ainsi faite, les acquis obtenus par leur lutte, mais aussi les obstacles auxquels elles continuent de faire face.
Amel Bentolba

MOSTAGANEM
Une dangereuse bande de malfaiteurs arr�t�e
Les services de la police judiciaire ont r�ussi un joli coup de filet. Une dangereuse bande criminelle a �t� neutralis�e pour tentative d�assassinat d�un agent des forces de l�ordre. Le policier a �t� violemment agress� et d�lest� de son arme de service, un PA, son t�l�phone cellulaire et une somme d�argent au moment o� il s�appr�tait � se rendre � son travail, le 9 novembre dernier. En se basant sur le t�moignage du policier qui par miracle s�est r�veill� d�un long coma, la police a pu identifier les mis en cause de cette l�che agression. Ils sont �g�s de 22 � 29 ans. Deux ont �t� interpell�s dans la ville de Blida et les deux autres � Zeboudja, dans la wilaya de Chlef. Tous des repris de justice et activement recherch�s, les mis en cause ont avou� leur forfait et admis avoir perp�tr� plusieurs vols et agressions dans plusieurs wilayas du pays. Ils activaient � bord de voitures lou�es dans la wilaya de Chlef. Ils ont �galement d�voil� qu�ils allaient voler des personnes cibl�es et ais�es. Arr�t�s, ils ont �t� d�f�r�s hier dimanche 25 novembre au tribunal d�A�n T�del�s et mis sous mandat de d�p�t. Ils sont poursuivis pour tentative d�assassinat, constitution d�une bande criminelle et vol qualifi�.
A. Bensadok

A�N-T�MOUCHENT
Un cadavre rejet� par la mer � B�ni Saf
Un cadavre a �t� rejet� par la mer le week-end dernier � la plage du Puits de B�ni Saf, ont rapport� des t�moins oculaires. Selon les m�mes sources, il s'agit du corps d�un ressortissant africain qui �tait en �tat de d�composition avanc�. Les services de s�curit� et les agents de la Protection civile se sont rendus sur les lieux o� ils ont d�couvert le corps sans aucune pi�ce d�identit� sur lui. L'hypoth�se la plus plausible serait qu�il s�agit d'un ressortissant africain qui aurait tent� une �migration clandestine vers la rive nord de la M�diterran�e. Les �l�ments de la Protection civile ont transport� le corps � la morgue de l�h�pital de la ville de B�ni Saf.
S. B.

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