Culture : �ANNABA CIN�MA�
Amar Laskri lance un appel pour la r�ouverture des salles obscures


�Nous appelons � la r�ouverture des salles de cin�ma. Aujourd�hui, il n�existe pratiquement plus de salles du septi�me art en Alg�rie. Durant les ann�es 1960 et m�me 1970, � Annaba seulement, leur nombre avoisinait la vingtaine. On ne peut parler d�une industrie cin�matographique s�il n�y a pas de salles pour projeter les films r�alis�s�, a affirm� Amar Laskri � l�ouverture, mardi apr�s-midi, de la manifestation cin�matographique �Annaba Cin�ma�.
Plein d�entrain, r�put� pour son franc-parler, le r�alisateur de Patrouille � l�Est a demand� aux responsables concern�s de rem�dier � ce vide culturel, principalement dans son volet de science-fiction. Il a cit� Cuba et le Vietnam, o� il a v�cu durant des ann�es, comme des exemples de prise en charge culturelle. �Dans ces pays et malgr� les tickets de rationnement pour les produits alimentaires, la culture sous toutes ses facettes �tait mise gratuitement � la disposition des citoyens�, a soulign� Amar Laskri. Cette manifestation, dont c�est la sixi�me �dition, accueillie par le palais de la culture et des arts Mohamed-Boudiaf, a drain� une assistance nombreuse constitu�e de cin�philes et de personnes des deux sexes, jeunes et moins jeunes, int�ress�es par la chose culturelle. Trois jours durant, les amoureux du septi�me art auront � appr�cier des r�alisations cin�matographiques telles La Bataille d�Alger de Gillo Pontecorvo, produite par Yacef Sa�di et dans laquelle il tenait son propre r�le, Patrouille � l�Est de Amar Laskri, L�Opium et le b�ton de Ahmed Rachedi et le r�cent film sur Mostefa Benboula�d dont le r�le est camp� par le com�dien Hacene Kechache. Entrant dans le cadre de la c�l�bration du cinquantenaire de l�ind�pendance et ayant pour th�me �La grande r�volution de lib�ration dans le cin�ma�, les projections seront suivies de d�bats. Pour sa part, le critique et r�alisateur connu � travers notamment les sketches Assab Oua Aoutarde la station r�gionale de t�l�vision de Constantine fera une communication intitul�e �Cinquante ans de cin�ma alg�rien�. Apr�s la projection du film La Bataille d�Alger, r�alis� trois ans seulement apr�s le recouvrement de la souverainet� nationale, le wali de Annaba, Mohamed El Ghazi, a tenu � honorer les participants � cette manifestation. Intervenant � la c�r�monie d�ouverture, le r�alisateur du Le moulin de Monsieur Fabre, Ahmed Rachedi en l�occurrence, a r�v�l� que son projet de long m�trage sur l�un des responsables de la r�volution, le chahid Krim Belkacem, est en bo�te. Toutefois, il a d�nonc� les tracasseries bureaucratiques qui ont jalonn� le tournage. Tous ceux qui ont particip�, dans les ann�es 1980, � la grande manifestation des Journ�es cin�matographiques m�diterran�ennes de Annaba (JCMA), et qui �taient pr�sents � cette occasion � Annaba, ont regrett� la disparition de ces journ�es. Ils ont �mis l�espoir de voir ces journ�es, uniques en M�diterran�e, relanc�es pour le bien de la culture nationale en g�n�ral et du cin�ma en particulier. Cette �dition a �t� rehauss�e par une pr�sence remarqu�e de r�alisateurs et de com�diens talentueux ayant donn� au cin�ma et m�me au th��tre national ses lettres de noblesse. Il s�agit, entre autres, des r�alisateurs Amar Laskri, Ahmed Rachedi, Ahmed Zir ; des com�diens Chaffia Boudra�, Mohamed Adja�mi, Hacene Benzrari, Hacene Kechache, Salah Ougrout, Abdelhak Benmaazouf, ainsi que le r�alisateur de t�l�vision et critique Djamel Hazourli.
A. Bouacha

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