Actualit�s : L�option incontournable

Les forces de s�curit� alg�riennes avaient-elles d�autres alternatives que de donner l�assaut au niveau de In Am�nas ? A l�unanimit�, les sp�cialistes en mati�re de s�curit� r�pondent par la n�gative.
Nawal Im�s - Alger (Le Soir) - Depuis jeudi, Alger subit un tir group� de critiques �manant de plusieurs capitales. On lui reproche d�avoir donn� l�assaut et d�avoir mis en p�ril la vie des otages. Plusieurs questions se posent : existait-il d�autres alternatives ? Etait-il possible de limiter les d�g�ts collat�raux ? Les forces de s�curit� ont-elles bien fait d�attaquer sans tarder ? A toutes ces questions, les sp�cialistes r�pondent que l�assaut n�aurait pas pu �tre �vit�. Chafik Mesbah, politologue et ancien officier des services de renseignement, est formel : les forces de s�curit� ont agi de mani�re �professionnelle � en �limitant les d�g�ts�. Il rappelle qu�aucun des pays occidentaux n�avait r�ussi � r�aliser un d�nouement heureux d�une prise d�otages aussi spectaculaire. S�il reconna�t que �l�op�ration n�est pas un succ�s total�, il affirme n�anmoins que les d�g�ts ont �t� limit�s rappelant que l�Alg�rie s�est toujours refus�e � n�gocier avec les terroristes et qu�il fallait qu�elle agisse de mani�re autonome. Chafik Mesbah rel�ve d�ailleurs qu�entre le premier jour de l�attaque et hier, les positions des pays occidentaux avaient �volu�. Beaucoup de pays ont, dit-il, infl�chi leurs positions. De son c�t�, Yasmina Khadra, ancien officier de l�arm�e cit� par l�Agence France presse, a estim� que �les Alg�riens sont mieux plac�s que quiconque pour savoir qu'on ne n�gocie pas avec les terroristes. Cela fait vingt ans qu'on est en guerre �, ajoutant que les preneurs d'otages d'In Am�nas �taient en mission suicide �pour faire un maximum de victimes et peut-�tre faire sauter le site gazier, ce qui explique la r�action imm�diate des forces alg�riennes qui se sont dit on n'a pas le choix, on va attaquer et on va essayer d'en sauver�. Une analyse que partage Eric Den�c�, sp�cialiste du renseignement au Centre fran�ais de recherche sur le renseignement �galement cit� par l�agence fran�aise qui consid�re que �s'il y a un proc�s qui ne pourra �tre fait aux Alg�riens, c'est celui de l'incomp�tence. Leurs forces sp�ciales sont intervenues au Tchad, au Niger, au Mali, en Mauritanie et en Libye pour neutraliser des bandes arm�es du Groupe salafiste pour la pr�dication et le combat. Ils disposent dans le Sud-alg�rien de 3 000 hommes sur le pied de guerre �. L�ancien patron du Groupe d'intervention de la Gendarmerie nationale corrobore ces analyses rappelant que l�Alg�rie �suit depuis longtemps une strat�gie qui consiste � ne laisser aucune chance au terrorisme, strat�gie qui a finalement march� m�me si elle surprend en Occident�. Un Occident qui, apr�s de vives critiques jeudi, a fini par temp�rer ses propos.
N. I.

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