
Régions : LE SOIR DU CENTRE AÏN DEFLA La guerre inlassable contre le mildiou et le revers de la médaille
Le mildiou est le nom générique d'une série de maladies
cryptogamiques affectant de nombreuses espèces de plantes, mais prenant
des proportions épidémiques dans certaines cultures de grande importance
économique, telles la vigne, la tomate et la pomme de terre.
Ses attaques foudroyantes contre ces cultures, très développées dans la
wilaya de Aïn Defla, ont souvent provoqué des ravages anéantissant
parfois d’immenses parcelles et entraînant des pertes de production
considérables, notamment en 2001 et 2007 où il a détruit plus de 30% de
la production de pomme de terre. C’est une maladie qui est favorisée par
des conditions climatiques caractérisées par une humidité et des
traitements préventifs et curatifs inappropriés. Dans le but de
sensibiliser davantage les agriculteurs à faire preuve de plus de
vigilance et de discipline dans l’application des traitements, sous
l’égide de la Direction des services agricoles, la D S A, un grand
laboratoire de renommée mondiale a organisé mercredi dernier, une
journée d’étude et de sensibilisation contre les dangers que représente
le Mildiou et la menace permanente qu’il fait peser sur la production
des cultures maraîchères en général et particulièrement sur la pomme de
terre et la tomate.Cette journée a servi aussi au lancement d’un nouveau
fongicide qu’on fait valoir comme d’une grande efficacité dans la
destruction des spores agissant rapidement et détruisant les parasites
microscopiques de la famille des oomycètes à tous les stades de leurs
prophylaxies. Les différents intervenants ont surtout insisté sur
l’efficacité des mesures préventives notamment en veillant à
l’application des traitements aux moments opportuns d’une part et
surtout ne pas contribuer à la propagation des spores par l’utilisation
de vecteurs de contamination de parcelles saines, des vecteurs tels que
le déplacement des tuyaux d’irrigation contaminés, le rejet près des
champs de cultures des feuillages atteints ou encore leur utilisation
pour la couverture des abris de stockage des récoltes. Il a été
recommandé aux nombreux agriculteurs invités, de veiller au bon
fonctionnement des asperseurs utilisés dans les traitements car il
suffirait qu’un injecteur soit défectueux pour que des sillons entiers
ne soient pas traités. Ce nouveau produit est présenté comme une
nouvelle solution anti mildiou basée sur l’innovation de deux produits
chimiques en l’occurrence le Fluopicolide qui est associé à la valeur
sûre du Propamocarbe HCL, le premier doté d’un pouvoir translaminaire,
par une redistribution par le Xyleme, qui lui permet d’agir très vite
sur les spores contenant les germes nocifs, le second de par ses
propriétés systémiques, se diffuse de manière régulière à travers tous
les organes du plant, entraînant dans son sillage le Propamocarbe HCL
pesticide. A ce stade, une remarque importante s’impose. Le
développement intensif et extensif de l’agriculture dans la wilaya de
Aïn Defla, fait de cette dernière une wilaya qui nourrit en tubercules
surtout, une grande partie de la population nationale. Ce qu’on ne dit
pas souvent, c’est que c’est une région qui se classe au premier rang de
la consommation des divers engrais et pesticides en tous genres,
produits chimiques dont on fait un usage inconsidéré et considérable.
Cet usage abusif de ces produits chimiques se trouve aggravé par
l’ignorance délibérée des consignes des rotations de cultures. Si les
spécialistes recommandent de ne planter de la pomme de terre qu’une fois
tous les 6 ans sur la même parcelle avec d’autres cultures en
alternance, ici cette recommandation est ignorée quasi totalement. De ce
fait les terres sont épuisées, saturées de produits chimiques, une
saturation aggravée par le lessivage des sols par les pluies, les eaux
non absorbées allant se déverser dans le Chélif dont les eaux déjà
polluées sont réutilisées ailleurs et qui vont contribuer à un rajout de
produits chimiques accentuant les dosages Plus grave encore, selon des
études élaborées par les laboratoires de l’université, les nappes
aquifères des plaines d’El Abadia, El Amra, Djelida et autres Mekhatria
sont gravement polluées par les nitrates et les pesticides à des doses
qui dépassent de très loin les seuils de tolérance fixés par l’OMS.
Certains responsables du secteur de l’agriculture ont déjà, depuis
quelques années, tiré la sonnette d’alarme et préconisé d’extrader la
culture de la pomme de terre du territoire de la wilaya. Ils n’ont
jamais été écoutés. La loi du profit a été la plus forte. Plus grave
encore, selon certaines sources médicales, la wilaya de Aïn Defla
détient le record des cas d’atteintes tumorales. On indique que le
Centre anti cancer de Blida pourrait confirmer ce record de morbidité.
Cet état de fait interpelle les pouvoirs publics. Des études doivent
être lancées et des mesures devront être prises. Nourrir la population
est une exigence incontournable certes, mais à quel prix, celui de sa
santé ?
Karim O.
EL ATTAF
Un commerçant ambulant meurt en tombant dans une grotte
Le marché d’El Attaf qui a toujours attiré une très grande affluence
se tenait au centre de la ville pendant des décennies. Depuis trois ans,
il a été déplacé et installé à Bir Ennhass, une localité située près
d’une carrière, au sud-ouest de la ville. Depuis, il continue à attirer
une nombreuse clientèle qui vient de toutes les communes environnantes
et des commerçants qui viennent de toutes parts même de wilayas
éloignées pour exercer leurs négoces.
Vendredi dans la matinée, un de ces commerçants, originaire d’El Abadia
(15 km au nordest d’El Attaf) pris de besoins naturels s’est aventuré
dans le périmètre de la carrière où se trouve une excavation dont la
profondeur est estimée à plus de 20 m. Toute la journée de vendredi, il
est porté disparu malgré les recherches entreprises. Il a fallu qu’une
équipe spécialisée de la Protection civile formée à ce genre
d’opération, dotée des équipements nécessaires descende dans les
profondeurs de la grotte pour découvrir le corps sans vie du disparu. Sa
dépouille a été évacuée samedi en milieu de matinée sur la morgue de
l’hôpital de Sidi Bouabida d’El Attaf. Selon les in formations que nous
avons pu obtenir , cet accident qui a coûté la vie à un père de famille,
aurait pu être évité si la palissade de protection de l’excavation, en
mauvais état, béante, avait été assez dissuasive pour empêcher toute
personne qui tenterait de s’y aventurer. Mort donc par négligence. On
notera aussi que cet accident aurait pu être évité si des toilettes
avaient été construites dans l’enceinte du marché, et comment un marché
d’une telle importance a pu être ouvert sans ce type de structure
indispensable pour tous. Une autre négligence aussi. Par ailleurs, tout
le monde pourra constater que même une ville comme Aïn Defla, qui se
targue d’être le chef-lieu de wilaya, les vespasiennes ne peuvent être
trouvées qu’au niveau de la gare routière et dans quel état ! Cependant
on a réalisé des toilettes en préfabriqué sur la RN4 au niveau de la
bifurcation menant à Arib, des toilettes que pratiquement très peu de
personnes utilisent.
K. O.
SIDI LAKHDHAR
Incendie à la raffinerie de sucre
Samedi aux environs de 11h du matin, un incendie s’est déclaré au
niveau de l’usine de raffinage de sucre roux de Sidi Lakhdhar,
raffinerie de l’ex-ENASUCRE, concédée depuis, à une société privée.
Le départ du feu a eu lieu au moment où des techniciens s’activaient à
une opération de maintenance qui consistait à découper le fond d’une des
4 cuves, chacune d’une capacité de 30 m3, pour en extraire des blocs de
sucre qui stagnaient au fond. Pour une raison qui reste à déterminer, le
feu a pris dans les déchets qui se trouvaient dans la cuve, déchets
riches en carbone. L’usine ne disposant pas de moyens appropriés pour
parer ce type de danger, le feu s’est vite propagé aux 3 autres cuves.
Alertées, deux équipes de pompiers, soit une vingtaine d’agents de l’
Unité de Khemis Miliana et de l’Unité Principale de Ain Defla ont
immédiatement été dépêchées sur les lieux du sinistre. La promptitude de
l’intervention de la Protection civile, rompue à ce type de lutte
anti-incendie a permis de circonscrire le feu dans le seul périmètre du
lieu où sont implantées les cuves et sauver ainsi, le reste des
installations et bâtiments, sinon c’est toute l’usine qui aurait été
détruite par les flammes eu égard aux grandes quantités de produits
inflammables entreposés dans les hangars. Heureusement, on ne signale
aucune perte humaine mais les dégats matériels sont importants. Selon
une source bien informée, la remise en état des cuves demandera du temps
et beaucoup d’argent. Il faudra aussi du temps pour la remise en marche
de l’usine et des centaines d’ouvriers vont se retrouver au chômage
technique nous a-t-on indiqué. Il faut aussi noter que dans de
nombreuses unités de production, les mesures de sécurité restent bien en
deçà, par rapport aux dangers potentiels.
K. O.
BOU ISMAIL
Ouverture d’un Centre national de recherche et de développement
de l’élevage conchylicole
Selon des experts de ce Centre, par définition, la conchyliculture
comprend l’élevage des moules, huîtres, palourdes et coques. Elle est la
principale branche de l’aquaculture.
Selon des sources de ce Centre conchylicole de Bou Ismail, notre pays
est très en deçà de la production moyenne mondiale requise, au vu des
potentialités maritimes et halieutiques nationales existantes et sachant
qu’il n’existe en Algérie que quelques structures d’exploitations de ces
produits. A titre de repère, l’Europe a produit en 2010, 120 000 tonnes
d’huîtres, dont 84 100 tonnes par la France, soit un chiffre d’affaire
européen de 750 millions d’euros pour les ventes des produits de la
conchyliculture en Europe et 520 millions d’euros pour la France, en
2010 notamment avec la production d'huîtres et de moules. A ce titre et
en marge de la visite de M. Ferroukhi, le ministre de la Pêche et des
Ressources halieutiques dans ce centre, le wali de Tipasa, M. Layadhi,
avait révélé que plusieurs dossiers de projets potentiels de
conchyliculture ont été réceptionnés récemment et sont en cours d’examen
dont deux opérateurs sont déjà en exploitation dans la wilaya. Il
convient de préciser que ce centre de conchyliculture unique en Algérie,
situé à proximité immédiate du rivage est de Bou Ismail, est
essentiellement destiné à la recherche scientifique et au développement
des techniques de l’élevage des huîtres et des moules en mer ouverte.
Réceptionné au début de l’année 2013, avec l’apport d’une enveloppe de 9
milliards de centimes, ce centre dispose d’une superficie d’exploitation
en mer de 5 hectares et de 2 000 mètres carrés sur terre. Les 49
chercheurs doctorants qui animent ce centre d’envergure nationale ont
pour ambition de développer des sujets de recherches dans le domaine de
la conchyliculture. C’est d’ailleurs, à ce titre que M. Ferroukhi, le
ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, avait insisté lors
de son récent périple à Tipasa, sur la nécessité de faire obligation aux
porteurs de projets, et universitaires, de soumettre préalablement leurs
études, sujets et projets à ce centre de Bou Ismail. Ce faisant, le
ministre, après avoir entendu les différents exposés présentés par les
chercheurs de ce Centre, déclare qu’il est impératif d’opter pour le
développement intensif de la conchyliculture, un créneau porteur où
l’investissement est presque insignifiant. En effet, un chercheur de ce
centre a mis l’accent sur plusieurs aspects positifs de la
conchyliculture, qui est une activité verte par nature. Cet orateur a
tenu à préciser le peu d’investissements nécessaires pour développer
cette culture, notamment du fait que l’alimentation des huîtres qui est
naturelle et l’élevage à la récolte des coquillages, ne nécessitent ni
médicaments, ni produits chimiques. A l’exception du stade larvaire en
écloserie, toutes les phases d’élevage s’effectuent en milieu ouvert. Le
coquillage pompe l'eau de mer pour capter les particules, naturellement
présentes dans l’eau, nécessaires à son alimentation et l'oxygène
indispensable à sa respiration.
Larbi Houari
BOUIRA
Campagne de sensibilisation sur le dépistage du cancer du sein
C’est à l’occasion d’une rencontre qui a réuni des journalistes de
la presse locale avec le directeur de la CNAS de Bouira, le docteur
Dridi, sur les ondes de la radio régionale de Bouira, afin de débattre
sur la généralisation de l’utilisation de la carte Chifa ainsi que sur
la question du dépistage du cancer du sein, mettant en lumière la vaste
campagne mise en ?uvre par les services sociaux pour encourager un
dépistage qui n’a que trop tardé à se démocratiser. Une occasion sur les
ondes a permis au directeur de la Caisse nationale de l’assurance
sociale de Bouira de donner son avis de médecin relatif au dépistage du
cancer ; véritable bouée de sauvetage quand il est effectué tôt et qui
permet à de nombreux malades d’échapper à la condamnation de ce mal du
siècle. La campagne actuelle a ciblé spécifiquement la gent féminine
victime potentielle du cancer du sein. Une rencontre radiophonique qui a
porté sur les prestations qu’offre la caisse d’assurance sociale aux
femmes de plus de quarante ans ; une prise en charge gratuite qui inclut
les frais de transport et d’hébergement pour celles qui le souhaitent et
auxquelles le rendezvous est fixé au niveau des cinq centres d’imagerie
du pays. Une contribution de la CNAS pour encourager le recours au
dépistage comme moyen de prévention contre les cancers, et notamment le
cancer du sein. Par ailleurs, et selon le même intervenant, cette
maladie qui touche également de plus en plus de jeunes femmes doit être
prise en considération tôt, surtout en cas d’antécédents familiaux, de
grossesses tardives, de tabagisme ou encore de l’utilisation de certains
produits d’hygiène qui contiennent des substances toxiques et
cancérigènes. Un risque qui pourrait être réduit grâce notamment au
dépistage mais aussi au recours à l’allaitement, à la pratique de
l’activité physique ainsi qu’à la surveillance de l’alimentation qui
doit être saine et équilibrée. Une initiative louable qui pourrait ôter
le voile de la crainte et de l’appréhension que ressentent certaines
femmes envers cette maladie qui sème chaque année le deuil. Cela, en
attendant la médiatisation et la prise en charge des autres cancers
comme celui du col de l’utérus ou du colon et dont le dépistage précoce
permet aussi de réduire le mal.
Katya. Kaci
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