Culture : HAMID GRINE AU SOIR D�ALG�RIE : �L��crivain n�est ni un gourou ni un psychologue�
Entretien r�alis� par Sa�d A�t M�barek
�Le journalisme m�ne � tout, � condition d�en sortir.� Un adage que
Hamid Grine a r�ussi � v�rifier � son avantage. Car, avant d��tre
l��crivain connu et reconnu qu�il est devenu aujourd�hui, Hamid Grine
�tait un nom et une voix connus du journalisme sportif qu�il exer�a � la
Cha�ne III de la Radio nationale et au quotidien Horizons, durant les
ann�es 1980. Un choix que l�auteur de Camus dans le narguil� dit avoir
fait �par d�faut� et s�empresse-t-il de justifier, �pour ne pas perdre
mon �me, �viter d��tre le laudateur du ma�tre du moment o� l�aboyeur
oblig� et contraint des th�ses du parti unique de l��poque. Durant cette
longue transition, Hamid Grine ne s�est pas content� de faire de
l�exercice de style, en filant la m�taphore, dans la rubrique sportive.
Son temps, il le consacra � l��criture. Il publiera sept livres sur le
sport, dont un almanach sur les noms de sports individuels en Alg�rie
devenu un livre de r�f�rence pour les chercheurs �trangers qui �crivent
sur le sport alg�rien. Une mani�re de peaufiner le talent du romancier
en devenir et qui sommeillait en lui. Dans cet entretien, le natif de
Biskra, sa ville qu�il �voque dans Le caf� de Gide se d�voile et raconte
sa trajectoire qui le m�nera du journalisme � la litt�rature. Il nous
parle de sa vision du monde et de son rapport � la litt�rature dont la
mission, selon lui, est de dire le monde comme il est, comme il va mal.
�L��crivain n�est ni un gourou ni un psychologue ; son r�le est de poser
des questions et non de proposer des solutions�, constate-t-il.
Le Soir d�Alg�rie : Vous �tes l�invit� du Caf� litt�raire et
philosophique de Tizi-Ouzou, des initiatives de ce genre, souvent
b�n�voles se multiplient. Cela vous r�jouit-il en tant qu��crivain ?
Est-ce le signe d�un engouement pour les choses de l�esprit ?
Hamid Grine : Bien s�r que �a me r�jouit ! Et c�est pour cela que je
suis Tizi-Ouzou, pour participer � cette rencontre. Je suis admiratif
devant des gens comme Amirouche Malek (organisateur et promoteur du Caf�
litt�raire et philosophique de Tizi-Ouzou, ndlr) qui fait un travail de
promotion des �crivains, de la litt�rature, de la culture en g�n�ral et
m�me de la ville de Tizi-Ouzou et de toute sa r�gion sans rien attendre
en retour sachant qu�il ne gagne rien ou pas grand-chose. C�est tout
simplement magnifique. Cela est-il le signe d�un fr�missement et d�un
engouement pour les choses de l�esprit, comme vous le dites ? Je ne le
pense pas. Parce que les gens comme Malek sont rares en Alg�rie. Il
faut, � mon sens, mettre bout � bout ce genre d�action, f�d�rer ces
initiatives qui sont, certes, utiles et b�n�fiques mais qui restent,
pour le moment, isol�es, rares, pour aller vers un mouvement d�ensemble
et porteur d�une m�me dynamique partout en Alg�rie. Ce n�est,
malheureusement, pas encore le cas car des espaces de ce genre manquent
et restent circonscrits � quelques grandes villes comme B�ja�a,
Tizi-Ouzou, Blida ou Alger. Il faut encourager les porteurs de ce genre
d�id�es qui ne leur rapportent pas grand-chose du point de vue mat�riel,
�a ne fait pas chauffer la marmite, comme on dit, mais qui s�inscrivent,
me semble-t-il, dans un vaste projet culturel et de soci�t�. Ces lieux,
ces espaces vou�s au partage, � l��change contradictoire, au libre d�bat
sont tr�s utiles pour l�apprentissage de la citoyennet� et de la
tol�rance. Et ce n�est pas rien dans un pays comme l�Alg�rie o� l��cole
est d�structur�e et fabrique des individus aphasiques et violents. On le
constate tous les jours : ce que les gens n�arrivent pas � dire par les
mots, ils l�expriment par la violence, l�agressivit�. La lecture et la
proximit� des livres est un excellent d�rivatif au potentiel de violence
qui est s�cr�t� par le corps social. De la sorte, tout individu qui lit
est une personne qu�on r�cup�re pour en faire un bon citoyen qui va
s�ins�rer dans un projet de soci�t� porteur de valeurs de progr�s et
d�humanisme.
Vous avez �t� journaliste et maintenant romancier, qu�est-ce qui a
chang� dans votre rapport � l��criture ? La transition de l��criture
journalistique � la fiction et � l��criture romanesque est-elle
automatique ? Autrement dit, peu-t-on devenir n�cessairement romancier,
lorsqu�on a �t� journaliste ?
Non, la transition n�est pas automatique mais le journaliste
dispose, comme disent les �conomistes, de certains avantages comparatifs
par rapport � d�autres pr�tendants � l�activit� scripturaire : le
journaliste a une certaine visibilit� qui fait de lui un homme ou une
femme connu. C�est un atout qui lui ouvre facilement les portes de
l��dition. De plus, il a un rapport d�complex�, d�sacralis� par rapport
� l�acte d��crire. Me concernant, le passage de l��criture
journalistique � la fiction s��tait fait par la transition des portraits
que j�avais faits lorsque j��tais journaliste sportif, comme celui que
j�avais fait sur le footballeur Lakhdar Belloumi et qui a rencontr� un
�norme succ�s. Plusieurs conditions doivent �tre r�unies pour le passage
de l��criture journalistique � l��criture romanesque qui est un acte qui
demande que beaucoup de conditions soient r�unies. D�abord, il faut
avoir un certain talent, c�est primordial, des dispositions adoss�es �
un background de connaissances et de pr�-requis intellectuels et
culturels. L�autre �l�ment indispensable : avoir de la volont�, de la
patience pour ne pas ressentir de la lassitude � rester des heures
devant son microordinateur ; en un mot, ne pas avoir la hantise de la
page blanche. Enfin, �tre romancier, ne tient pas qu�� la capacit� de
fabriquer et d�inventer des personnages, il faut savoir traduire les
choses de la vie. Dosto�evski disait � peu pr�s ceci � une �tudiante qui
lui a demand� conseil pour pouvoir �crire des romans : �N�inventez rien,
regardez, �coutez et traduisez ce que la vie vous donne � voir.� Voil�
une d�finition simple et �difiante de la litt�rature et de l��criture
qui est un acte d�amour qui comporte une part de plaisir mais qui
s�accomplit aussi dans la douleur. Cela �tant dit, on ne s�improvise pas
romancier, on n��crit pas sur commande. L��criture d�un roman est un
processus de maturation qui demande du temps et de la patience. Il m�a
fallu trois ans pour �crire La femme qui ne voulait pas �tre un homme.
J�ai d� le lire, le relire, apporter des correctifs, rechercher le mot
juste� J�ai m�me demand� l�avis d�un ami � qui je l�ai donn� � lire.
Plus on avance dans l��criture, plus on devient exigeant.
Sur la th�matique que vous abordez dans vos romans : vous �tes f�ru
de philosophie et �a se retrouve dans vos romans. De grandes figures de
la litt�rature comme Andr� Gide et Albert Camus ont �t� pour vous un
pr�texte pour cr�er des fictions� Mais j�ai lu une interview de vous sur
un blog o� vous auriez dit que vous vous interdisez de toucher � la
politique. Est-ce vrai ?
C�est faux. La derni�re pri�re, Camus dans le narguil�, La nuit du
henn� sont des livres politiques o� j��mets des interrogations et pose
des probl�matiques et o� je remets en cause un certain nombre de
situations. J��tais assez impr�gn� par les id�es marxistes lors de mes
�tudes de sociologie � l�universit�, et cela m�a permis de comprendre
que les faits sociaux, �conomiques et politiques sont intimement li�s.
En revanche, je m�interdis de faire des essais politiques.
Dans le m�me ordre d�id�es, quelle place attribuez-vous � la
litt�rature dans la soci�t� ? L��crivain a-t-il un r�le social et
historique � jouer ?
L��crivain n�est ni un gourou ni un mentor. Il faut rester modeste.
La modestie des tirages emp�che la diffusion et la circulation des
livres � une grande �chelle. L�influence d�un �crivain ou d�un romancier
s�en trouve ainsi r�duite. Mais cela n�emp�che pas que le romancier soit
le porte-parole de sa soci�t�. Je me garde de la pr�tention de chercher
� toucher des millions de gens, d�influencer des foules. Arriver �
donner du plaisir � mes lecteurs ou � changer la vie d�une personne peut
suffire � mon bonheur (ici H. Grine rapporte l�anecdote d�un lecteur qui
lui avoue avoir renonc� au suicide apr�s avoir lu son roman Cueille le
jour avant la nuit, ndlr).
Croyez-vous � l�engagement des �crivains ? Vous sentez-vous en
devoir, en tant qu��crivain, de prendre position pour une cause donn�e ?
Tout d�pend du sens qu�on veut donner � la notion d�engagement.
L�engagement ne doit pas �tre pris dans son acception de militantisme
organique, d�enr�lement dans un cadre partisan. A mon avis, l��crivain
engag� est celui qui d�crit sa soci�t� telle qu�elle est. Le r�le de
l��crivain est de poser des questions, mais il n�a pas � proposer des
solutions. Si tel �tait le cas, l��crivain serait un psychologue.
Personnellement, je me consid�re comme un �crivain qui pose des
questions, je crois, modestement, �tre le porte-parole d�un petit nombre
de personnes. Mon bonheur, �tait tel quand l�un de mes lecteurs m�avait
avou� s��tre reconnu dans un personnage de mes romans (Houas, dans La
derni�re pri�re, ndlr). J��prouve le m�me bonheur quand des gens me
disent que je d�cris leur vie, leur r�alit� telle qu�ils la vivent. Au
risque de me r�p�ter, le r�le que doit s�assigner un �crivain est d��tre
le porte-parole de sa soci�t� avec laquelle ne doit pas tricher ; il
doit dire les r�alit�s telles qu�elles sont v�cues et ne pas taire le
malaise et la r�pression telle que v�cue par les gens qu�elle soit
d�ordre moral, sexuel, �conomique ou politique. Dans un certain sens, il
doit dire le monde comme il va mal.
L�autofiction ou la litt�rature intimiste est un mode d�expression
romanesque qui fait tendance, actuellement. Vous concernant, y a-t-il
une part de vous-m�me dans vos romans ?
D�une certaine fa�on, oui. Certains de mes personnages portent des
noms de r�pulsion. J�attribue des noms de gens que je n�aime pas � des
personnages hideux. Cela dit, il n�y a pas de fiction � cent pour cent,
les �l�ments biographiques ne sont jamais loin lorsqu�on construit une
fiction. Chaque �crivain met un peu de lui-m�me, de son v�cu, de son
exp�rience dans quelques-uns de ses personnages. Dans mon roman, il ne
fera pas long feu, et ce n�est pas le seul exemple. Je suis parti d�un
cri de col�re contre une certaine presse et contre l�affairisme de
certains patrons de journaux qui, au lieu d�investir dans la formation
des journalistes et dans le d�veloppement de leur entreprise, mettent
l�argent de la publicit� dans la construction de leurs villas, dans
l�achat de bars restaurants � l��tranger et j�en passe. Je n�ai vis�
personne mais les gens concern�s se reconna�tront. J�ai toujours
raisonn� en termes d�utilit�s et dans le cas de ce roman, je crois avoir
�t� utile � la cause des journalistes. Dans La derni�re pluie, je crois
avoir servi la cause du progr�s et de la d�mocratie. Dans Camus dans le
narguil�, je me suis interrog� sur l�engagement des �crivains durant la
guerre de lib�ration. Dans tous les cas, je pose des questions mais je
ne donne pas de r�ponses.
Vous avez un regard d�sabus� sur les �crivains alg�riens d�avant
l�ind�pendance. Vous les consid�rez comme un mythe� qu�il faut
�d�mystifier (�)�
Je n�ai pas de posture, je ne crie pas avec la meute. Je ne remets
pas en cause talent de Kateb Yacine mais je n�ai jamais r�ussi �
comprendre Nedjma que j�ai lu plusieurs fois. Je pense que les �crivains
de l��poque avaient un gisement exceptionnel qui �tait l�Alg�rie
colonis�e. C�est une source d�inspiration fabuleuse qui n�avait,
malheureusement, pas permis l��mergence d�une �uvre d�exception de la
dimension de Guerre et paix, par exemple. Je ne dis pas cela pour
diminuer du m�rite et du talent des �crivains comme Dib, Feraoun,
Mammeri, Kateb Yacine ou d�autres encore, mais je soutiens aussi que les
�crivains d�aujourd�hui ne c�dent en rien par rapport � ces �crivains
vis-�-vis desquels ils ne doivent pas avoir de complexe. Il y a au moins
une dizaine d��crivains de la nouvelle g�n�ration qui rivalisent de
talent avec les �crivains d�avant l�ind�pendance. Je suis certain que
Mammeri, Dib ou Kateb Yacine diraient la m�me chose s�ils �taient
toujours en vie. C��tait des gens modestes, proches du peuple et qui
savaient reconna�tre la valeur ses autres. C��tait parce qu�ils �taient
modestes que Mammeri et K. Yacine, par exemple, �taient aim�s par le
peuple. C��tait des �crivains de grande probit� qui n�ont jamais accept�
la compromission, ils n�ont jamais �t� r�cup�r�s par le syst�me. Des
valeurs qu�il faut prendre en exemple par les �crivains d�aujourd�hui
qui sont aussi talentueux que leurs pr�d�cesseurs.
Vos d�tracteurs disent que la presse alg�rienne est tr�s gentille
avec H. Grine et pas pour des raisons tout � fait d�sint�ress�es...
Je suis l��crivain qui fait le plus de conf�rences et qui va � la
rencontre de ses lecteurs. Pour moi, ce n�est pas la presse qui
construit l�image d�un �crivain et qui fait vendre ses romans. En
revanche, la presse peut faire conna�tre un auteur mais ce n�est pas
pour autant que ses livres seront achet�s ou appr�ci�s. C�est son talent
et la valeur de ses textes qui font qu�il soit lu et bien re�u par le
public et la critique. Etre m�diatis� � l�exc�s peut aussi produire
l�effet inverse que celui recherch�. Le prix des libraires m�a �t�
attribu� par des gens (des libraires) qui n�ont aucun int�r�t avec le
poste que j�occupe. Ma nomination parmi les dix �crivains pour le prix
Fran�oise Giroud de litt�rature ou le classement de Camus dans le
narguil� en premi�re position dans le top des ventes pendant neuf mois �
la Fnac, en France, est-ce le fait de la presse alg�rienne ? Je dis non.
Je ne b�n�ficie d�aucune connivence et je ne pense pas avoir �t�
m�diatis� plus que d�autres �crivains. J�ai m�me lu des articles qui
parlent de mes romans avec beaucoup de maladresses�
Pour conclure...
Je suis d�abord tr�s heureux d��tre � Tizi-Ouzou. J�ai �t� tr�s
touch� autant par la gentillesse que par la qualit� des interventions du
public qui a particip� � cette rencontre. A chaque fois que je viens �
Tizi-Ouzou, je rencontre la m�me chaleur et la m�me sinc�rit� de
l�accueil. Je suis tr�s �mu par le sens de l�hospitalit� et de l�amiti�,
de l�indulgence et la qualit� de l��change et des d�bats.
S. A. M. Biobibliographie
N� � Biskra en 1954, Hamid Grine a d�but� dans le journalisme
sportif qu'il a exerc� � la Cha�ne III de la Radio alg�rienne et au sein
du quotidien Horizon. En tant que grand reporter, touchera � d'autres
rubriques telles que l'�conomie, la soci�t� et la culture. Hamid Grine a
�galement �t� concepteur r�dacteur � l'�tranger dans deux grandes
agences de communication publicitaire et dans un journal marocain. C�est
dans les ann�es 1980 que H. Grine entamera sa carri�re d�auteur ; il
�crira livres sportifs, notamment Lakhdar Belloumi, un footballeur
alg�rien, Editions ENAL, vendu � 20 000 exemplaires en 1986. En 2004, il
passe � l��criture d�essais et de fiction, et publie Comme des ombres
furtives, Editions Casbah, une s�rie de portraits. Livre qui sera suivi
une ann�e plus tard d�un essai de communication politique : Chronique
d'une �lection pas comme les autres qui �voque l��lection pr�sidentielle
de 2004. En 2005, il publie un autre essai philosophique : Cueille le
jour avant la nuit (2005), o� il �voque les philosophes qui l'ont
marqu�, notamment les Sto�ciens ainsi que Swami Prajnanpad, un ma�tre
hindou. C�est en 2006 que sortira son premier roman La derni�re pri�re
(Alpha �dition.) En 2007, La nuit du henn�. Le caf� de Gide, un roman,
est publi� en 2008, aborde le th�me de la p�dophilie de l��crivain
fran�ais Andr� Gide et le s�jour de cet auteur � Biskra. Ce roman est un
clin d��il de Hamid Grine � sa ville natale, au pass� et au patrimoine
architectural et touristique de cette ville du sud de l�Alg�rie. En
2009, Hamid Grine signe un roman sur le ton de la satire sur la presse
alg�rienne intitul� Il ne fera pas long feu. En 2010, il revient avec un
autre roman : Un parfum d'absinthe qui, au-del� de sa trame romanesque,
pose la question de l'engagement des �crivains alg�riens par rapport �
Camus, durant la guerre de lib�ration. Du m�me auteur : Lakhdar Belloumi,
un footballeur alg�rien, essai , Editions ENAL, Alger,1986 - Onze
champions dans un miroir, essai, Editions ENAL, Alger, 1988 - L'Almanach
des sports collectifs alg�riens,essai, Editions Anep, Alger,1990 -
L'Entente, la l�gende du second souffle,Editions Dahleb, Alger, 1990 -
L'Alg�rie en coupe d'Afrique, essai (coauteur), Editions Anep, Alger,
1990 - Ombres et lumi�res de la boxe en Alg�rie, essai, Editions Cnides,
Alger, 1999 - L'Almanach des sports individuels alg�riens, essai,
Editions Cnides, Alger, 1999 - Comme des ombres furtives, essai, Casbah
Editions, Alger, 2004 - Chronique d'une �lection pas comme les autres,
essai, Editions Alpha, Alger, 2004 - Cueille le jour avant la nuit,
essai, Editions Alpha, Alger, 2005 - La derni�re pri�re, roman, Editions
Alpha, Alger, 2006 - La nuit du henn�, roman, Editions Alpha, Alger,
2007 - Le caf� de Gide, roman, Editions Alpha, Alger, 2008 - Il ne fera
pas long feu, roman, Editions Alpha, Alger, 2009 (Prix des libraires
alg�riens) - Un parfum d'absinthe, roman, Editions Alpha, Alger, 2010 -
Une vie sur la pointe des pieds, nouvelles, Editions Alpha, Alger, 2011
- Camus dans le narguil�, roman, Editions Apr�s la lune, Paris, 2011 -
Sur les all�es de ma m�moire, �ditions Casbah, Alger, 2012. Hamid Grine
a re�u diff�rents prix dont la plume d'or du journalisme sportif et une
r�compense des �diteurs maghr�bins pour l'ensemble de son �uvre. En
2009, il re�oit le prix des libraires alg�riens. (Source Wikip�dia.)
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