Corruptions : INAUGURATION DU SI�GE DE L�OFFICE CENTRAL DE R�PRESSION DE LA CORRUPTION Il est temps de se mettre au travail
Le ministre des Finances a inaugur� dimanche 3 mars 2013 � Alger le si�ge de l�Office central de r�pression de la corruption (OCRC), marquant ainsi le lancement effectif des activit�s de cet organisme. Situ� � Hydra � au niveau de la placette � le nouveau si�ge de l�Office est dot� de tous les moyens humains et techniques n�cessaires pour r�pondre � ses missions, a affirm� le ministre. Il a assur� que �l�Etat ne m�nagera aucun effort pour lutter contre la corruption et tout autre type de crime �conomique�.
De son c�t�, le directeur g�n�ral de l�OCRC a affirm� que
l�am�nagement et l�inauguration du si�ge �traduit la volont� de l�Etat �
lutter contre la corruption�. Selon les pouvoirs publics, l�OCRC
constitue un outil op�rationnel dans le domaine de la lutte contre les
atteintes aux deniers publics. Il est �rig� en service central de police
judiciaire charg� des recherches et des constatations des infractions
dans le cadre de la r�pression de la corruption et de d�f�rer les
auteurs devant les juridictions comp�tentes, en vertu des dispositions
de la loi 06-01 du 20 f�vrier 2006, relative � la pr�vention et � la
lutte contre la corruption, dans sa version amend�e et compl�t�e en
2010. L�OCRC traitera les dossiers transmis par les instances
officielles, en plus des lettres de d�nonciation �manant des citoyens,
rel�ve la m�me source. L�OCRC constituerait un nouveau jalon dans la
mise en place et le renforcement des instruments de lutte contre la
corruption en Alg�rie, un fl�au ancien mais qui conna�t une ampleur
exceptionnelle, selon les aveux de son chef. �En tant que magistrat, je
connais les affaires de corruption depuis plus de 30 ans. Je pense que
ce fl�au a pris une ampleur jamais �gal�e, vu le nombre et le pr�judice
dans chaque dossier�, a reconnu le directeur g�n�ral de l�OCRC. D�s lors
et dans un contexte marqu� par des scandales de corruption touchant m�me
des compagnies publiques strat�giques, le r�le d�une telle institution
s�av�re plus qu�utile en Alg�rie. �La corruption est av�r�e..., on est
justement l� pour rem�dier � ce probl�me. Les textes existent, les
moyens existent et la volont� politique existe... Il faut donc �tre
serein sur cette question �, selon le chef de l�OCRC.
�Crime pr�judiciable qui ronge l��conomie nationale�
Le ministre des Finances, toujours lors de l�inauguration du si�ge
de l�OCRC, a reconnu que la corruption repr�sente un �crime
pr�judiciable qui ronge l��conomie nationale � et qui n�cessite le
d�veloppement de nouveaux m�canismes de r�pression, d�o� l�importance de
ce nouvel organisme. Il a surtout r�it�r� la d�termination des hautes
autorit�s alg�riennes, � leur t�te le pr�sident de la R�publique, mener
une lutte sans merci contre la corruption dans toutes ses formes, une
lutte �permanente et non pas conjoncturelle�, a-t-il soulign�. La
cr�ation de l�OCRC a �t� d�ailleurs d�cid�e dans le cadre de
l�application d�une directive pr�sidentielle, en d�cembre 2009, relative
� la dynamisation de la lutte contre la corruption. L�entr�e en activit�
de l�OCRC est une �r�ponse � l�opinion publique nationale et
internationale et une preuve que l�Etat alg�rien est d�termin� �
combattre la corruption �, a insist� le premier argentier du pays en se
disant confiant quant � �la capacit� de l�Office traiter les dossiers de
suspicion de corruption avec rigueur et professionnalisme �. Mais pour
r�ussir un tel challenge, les citoyens et les responsables � tous les
niveaux doivent �tre �vigilants� pour pouvoir d�noncer tout d�passement
touchant � l�argent public, a-t-il enfin recommand�. L�OCRC, compos�
d�officiers de police judiciaire, de magistrats, de greffiers et de
repr�sentants de plusieurs autres administrations, est r�gi par le
d�cret pr�sidentiel du 8 d�cembre 2011 ainsi que par la loi de
pr�vention et de lutte contre la corruption du 20 f�vrier 2006. Il est
charg� de la collecte, la centralisation et l�exploitation de toute
information relevant de son champ de comp�tence, la conduite des
enqu�tes et la recherche des preuves sur les faits notamment des
�grandes affaires� de corruption et la pr�sentation de leurs auteurs
devant le parquet. Il vise, en coop�ration avec les organismes
similaires, � assurer une action �coordonn�e et compl�mentaire � en
mati�re de s�curit� financi�re � travers une coordination renforc�e avec
les autres organes de contr�le, tels que la Cellule de traitement du
renseignement financier (CTRF), l�Inspection g�n�rale des finances (IGF)
et les Commissions nationales des march�s publics, tous ces organes,
dont l�OCRC, �tant sous la tutelle du minist�re des Finances. L�OCRC
peut recourir � l�auto-saisine en exploitant les informations rapport�es
par la presse ou par d�autres sources comme il peut �tre saisi par
l�IGF, la CTRF, les services de police ou les simples citoyens.
Les inspecteurs de l�IGF mobilis�s
Afin de maximiser l�efficacit� des investigations qui seront men�es
par l�OCRC, l�Inspection g�n�rale des finances (IGF) mettra ses
inspecteurs � la disposition de l�office, a indiqu� son chef, pr�sent la
c�r�monie inaugurale du si�ge de l�OCRC. �Nos relations avec l�Office
vont �tre tr�s denses dans mesure o� nous sommes tous les deux sous
tutelle du minist�re des Finances. Nous allons mettre nos inspecteurs �
la disposition de l�Office en plus de l��change d�informations et de
bases de donn�es �, a ajout� le chef de l�IGF. Ce dernier � se disant
�optimiste� quant � l�efficacit� de la lutte contre corruption en
Alg�rie � a rappel� que les actions de l�IGF ont �t� renforc�es �
travers l��largissement de son champ d�intervention l�ensemble des
institutions y compris les EPE (Entreprises publiques �conomiques).
Toujours selon les pouvoirs publics, �dans un souci de pr�server les
deniers publics et renforcer la lutte contre la corruption �, l�Alg�rie
s�est dot�e ces derni�res ann�es d�une l�gislation des plus s�v�res dans
ce domaine ainsi que de plusieurs m�canismes de pr�vention et de lutte
contre ce fl�au qui gangr�ne l��conomie alg�rienne. La loi relative � la
pr�vention et la lutte contre la corruption de 2006, s�inspirant de la
convention de l�ONU adopt�e en 2003 et que l�Alg�rie a ratifi�e en 2004,
a �t� ainsi r�vis�e en ao�t 2010 pour renforcer les actions dans ce
domaine. Plusieurs lois en relation avec la gestion des deniers publics
ont �t� �galement r�vis�es, comme la loi sur la monnaie et le cr�dit, la
loi portant r�pression de l�infraction � la l�gislation et � la
r�glementation des changes et des mouvements de capitaux vers
l��tranger, la loi contre le blanchiment d�argent et la lutte contre le
terrorisme ainsi que le code des march�s publics. Le renforcement de la
Cour des comptes et du contr�le au sein du minist�re des Finances
figurent �galement parmi les mesures prises dans la m�me perspective.
Mais la l�gislation en mati�re de lutte contre la corruption sera
renforc�e davantage pour prot�ger les d�nonciateurs des affaires de
corruption, les t�moins et les victimes dans de tels cas, selon les
affirmations � en d�cembre dernier � du ministre de la Justice. �Nous
allons combattre ce fl�au avec plus de fermet� afin que personne ne
songe � profiter en toute qui�tude des fonds extorqu�s, des fonds qui
appartiennent au peuple alg�rien et qu�il doit r�cup�rer t�t ou tard�,
avait affirm� ce m�me ministre.
LSC
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