Accalmie sur le front de la harga. Les
tentatives des candidats � l��migration clandestine se font un peu plus
rares et pour cause : l�hiver n�est pas propice � ce type d�aventure.
Les observateurs s�attendent n�anmoins � une recrudescence du ph�nom�ne
avec le retour des beaux jours. Las de protester contre la mal-vie et le
ch�mage, ils seront certainement nombreux � tenter de se rendre sous des
cieux qu�ils imaginent plus cl�ments.
Nawal Im�s - Alger (Le Soir) - P�riode de tr�ve pour les candidats
potentiels � l��migration clandestine. Non pas que les terres
europ�ennes ne fassent plus r�ver, mais les conditions hivernales sont
souvent peu propices aux aventures en mer. Les plus courageux n�ont
d�ailleurs pas beaucoup attendu. Treize candidats � l��migration
clandestine ont �t� rep�ch�s par les gardes-c�tes au large des c�tes de
Ghazaouet fin mars. Leur embarcation de fortune �tait tomb�e en panne
dans les eaux internationales. Ils tentaient de regagner les c�tes
espagnoles avec une fausse identit� marocaine. Des �pisodes qui vont se
r�p�ter tout au long des mois � venir. Aucune institution officielle
n�est en mesure de quantifier le nombre de candidats � l��migration mais
les quotidiens nationaux font r�guli�rement �tat de l�interception de
dizaines de personnes � bord d�embarcations de fortune. Des aventures
qui se terminent toujours de mani�re tragique. Les candidats font
souvent face � des pannes des embarcations. Les plus chanceux sont
sauv�s � temps, les autres p�rissent dans la M�diterran�e. Ceux qui
arrivent en terre promise d�senchantent vite. L�accueil qui leur est
r�serv� est loin d��tre celui qu�ils imaginaient. Une fois en Europe,
ils sont parqu�s dans des centres de d�tention en attendant leur
expulsion. Ceux qui ont �t� rep�ch�s par les gardes-c�tes alg�riens
n��chappent pas non plus � la punition depuis l�introduction d�un
article punissant d�emprisonnement les candidats � l��migration
clandestine. Une r�ponse inadapt�e � une probl�matique aux multiples
dimensions. Juristes et sociologues avaient, � l��poque de
l�introduction de cette disposition, d�nonc� une r�ponse r�pressive �
une probl�matique multidimensionnelle. En perte de rep�res, des jeunes
mais aussi des moins jeunes continuent de r�ver de cet ailleurs qu�ils
imaginent meilleur. Des femmes et des enfants ont d�j� �t� rep�ch�s en
mer, signe du d�sespoir qui se g�n�ralise et de la r�ponse inad�quate
des pouvoirs publics. Le ch�mage, l�absence de perspectives continuent
de pousser des centaines de jeunes et de moins jeunes vers l�inconnu, au
p�ril de leur vie. Pas plus tard que la semaine derni�re, le ministre de
l�Int�rieur, �voquant la question, estimait que l�accent devait �tre mis
sur �la lourde responsabilit� de nos Etats � respecter le p�rilleux
�quilibre entre le droit de circuler librement et l�imp�ratif devoir li�
� la pr�servation de la s�curit� de nos territoires et la protection de
nos soci�t�s�. Il a dit pr�coniser �une approche globale et concert�e
dans la prise en charge de la question migratoire� avant d�ajouter que
�la simplification des formalit�s et des proc�dures de d�livrance de
visas constitue �galement un facteur significatif dans notre approche de
lutte contre le ph�nom�ne de l��migration ill�gale�.
N. I.